« Vigneron, entre bonheur et tourments », un bel édito dans « Terre de Vins »

« Soumis à la force des éléments naturels, aux aléas du climat, aux caprices parfois catastrophiques du temps, le paysan vigneron affronte aussi la concurrence mondiale. Le visiteur du salon de l’agriculture, nonchalant, curieux, intéressé, peut-il mesurer l’étendue des défis du vigneron ? »

« Respect des réglementations de toutes sortes, compétition pour acquérir une récompense à des concours, pression des contrôles pour garantir des labels multiples et souvent méconnus des acheteurs consommateurs. Emballement du marché pour des produits estampillés « bio », naturels d’un côté, changement de la classification européenne d’un autre, qui transforme les sigles sans prendre véritablement le temps de les expliquer. Ainsi, voyons-nous apparaître l’AOP à la place de l’AOC, et encore l’IGP qui normalise les classifications franco-françaises comme les vins de pays.

A l’exportation, le vigneron doit se transformer en commercial aguerri, maîtriser la langue de Shakespeare, traverser les océans, se plier aux règlements douaniers, vivre avec la concurrence des autres vignerons du monde, et rechercher désespérément la fidélité de ses clients.

Et comme si cela ne suffisait pas, on lui demande maintenant d’être un guide sur son terroir, d’accueillir les touristes pour faire la renommée de son vignoble et relancer ses ventes de vins !

Le métier fait encore rêver. Partager sa meilleure cuvée, entre amis simplement, est le bonheur du vigneron, un bonheur éphémère mais suffisant pour oublier ses tourments. »

www.TerredeVins.com

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