Séance plénière du Conseil Général de la Gironde les 20 et 21 Décembre 2010. Intervention d’Yves d’Amécourt, Président du Groupe Gironde Avenir sur la gestion de la dette.
Monsieur le Président, Chers Collègues,
Sur la gestion de la dette, notre groupe aimerait apporter un éclairage.
Le niveau de notre dette augmente, mais il reste très cohérent avec le niveau de notre épargne brute, en effet, la dette inscrite au BP est égale à 5,9 fois l’épargne brute.
Le cabinet Klopfer que nous avons reçu ici il y a quelques mois nous avait dit alors, à ce sujet, qu’il fallait tirer la sonnette d’alarme lorsque la dette était égale à 10 à 12 fois l’épargne brute. Il nous avait expliqué que la situation est très préoccupante lorsque ce ratio est supérieur à 15 années.
Nous en sommes loin. Dans notre strate, les départements préoccupants de ce point de vue sont :
- La Seine-Maritime
- Le Val d’Oise
- La Seine-Saint-Denis
Tout cela est de nature à nous rassurer sur la santé financière de notre département, au-delà des discours idéologiques, au-delà « des mensonges, du sectarisme et de la démagogie » que vous dénonciez hier matin, Monsieur le Président.
Notre dette projetée au budget 2011 est donc de 477.011.347 €.
Ce qui attise notre curiosité et excite notre sagacité, chers Collègues, c’est le niveau des frais financiers liés à cette dette…
En effet, la période a ceci de curieux que la crise que nous vivons dans un environnement où la monnaie est bloquée, a comme résultat la déflation et la baisse des taux d’intérêts… il en découle que si notre dette augmente, le coût lié à cette dette, dans notre budget de fonctionnement lui, baisse… Je veux parler des sommes inscrites au compte administratif.
- 11,6 Millions d’€ de frais financiers au compte administratif 2004, pour une dette de 221,2 Millions d’€.
- 9 Millions d’€ de frais financiers au compte administratif 2009, pour une dette de 378,6 Millions d’€.
Si la dette augmente, le coût de la dette, lui, diminue avec un impact favorable sur notre épargne brute et sur notre capacité de désendettement et nous félicitons la cellule de gestion de dette pour le travail qui est fait ainsi qu’Yves Lecaudey.
Nous voterons cette délibération avec toutefois une interrogation…
En examinant l’évolution de nos comptes administratifs depuis 2004, nous voyons bien la diminution de la charge que représentent les frais financiers. Or, cette évolution n’est pas reportée au Budget Primitif.
Depuis 2005, ce sont quasiment 10 M d’€ d’écart ! Soit 4,5 points de fiscalité, entre le budget et le compte administratif.
En 2009, nous avions inscrit au budget 22 Millions d’€ de frais financiers, or le Compte Administratif prend acte d’une dépense de 9 Millions d’€.
Qu’en sera-t-il en 2010 où nous avons inscrit une dépense identique d’environ 22 Md’€ ?
Notre inscription pour 2011 d’une charge de 22,3 Millions d’€ est sans doute surestimée. Il y a là de quoi économiser une hausse d’impôt en 2011 !