
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de la deuxième bataille de Noirmoutier qui voit la victoire des Vendéens sous les ordres du général François Athanase Charette de la Contrie, le 12 octobre 1793.
Après son échec du 30 septembre 1793, lors de la première bataille de Noirmoutier, François Athanase Charette de la Contrie décide de lancer une nouvelle attaque contre l’île de Noirmoutier. Le 9 octobre, il rassemble ses troupes à Legé, puis il se dirige vers Machecoul, avant de gagner l’île de Bouin dans la nuit du 11 au 12 octobre. Après son départ, Legé est occupée par une colonne républicaine de 3 000 hommes commandée par le général républicain Nicolas Haxo.
Après avoir campé à Bouin, les Vendéens s’engagent sur le passage du Gois dans la nuit du 11 au 12 octobre. François Athanase Charette de la Contrie décide cette fois de s’engager à la marée montante afin que ses troupes n’aient pas la possibilité de reculer. Pour ne pas s’égarer, il suit la chaussée naturelle qui a été balisée quelques mois plus tôt.
Vers une heure du matin, les Vendéens abordent l’île sans encombre et prennent d’assaut la batterie de La Bassotière, qui défend l’entrée du passage du Gois. François Richer, le commandant de la garde nationale, est tué d’un coup de carabine sans doute par François Athanase Charette de la Contrie, lui même. Les autres batteries sont ensuite conquises, probablement avec l’aide des habitants de Barbâtre, et au petit matin, tout le sud de l’île est aux mains des Vendéens.
Pendant ce temps, au nord de l’île, dans la ville de Noirmoutier-en-l’Île, le commandant républicain Jean-Conrad Wieland gagne le port de la Chaise, où il organise l’évacuation par bateau vers Nantes, de sa femme et de ses enfants. Cependant, les républicains pensent qu’il tente de s’enfuir, ce qui provoque un mouvement de panique. Les fuyards se jettent sur toutes les barques disponibles et prennent le large. Jean-Conrad Wieland regagne alors la ville et s’enferme à l’intérieur du château avec le reste de ses troupes.
Les Vendéens arrivent à Noirmoutier-en-l’Île et s’en emparent sans rencontrer de résistance. Impressionné par le nombre de ses adversaires vendéens, un détachement républicain d’une centaine de volontaires du 5ème bataillon de la Manche avec deux canons prend la fuite sans combattre. Les Vendéens pillent les boutiques et les maisons des républicains.
Enfermé dans le château encerclé, sans réserves de vivres et de munitions, le commandant républicain Jean-Conrad Wieland capitule.
François Athanase Charette de la Contrie impose une reddition en six points. Les républicains doivent livrer l’île et remettre leurs armes, leurs canons et leurs navires. La garnison est prisonnière de guerre et est enfermée dans le château.
À Paris, le Comité de Salut public apprenant la prise de l’île de Noirmoutier, est très inquiet craignant qu’elle ne permette aux insurgés de recevoir l’aide des Britanniques.
Le 18 octobre, le conseil exécutif reçoit un arrêté signé de Bertrand Barère, Claude-Antoine Prieur Duvernois (dit de la Côte d’Or), Jean-Marie Collot (dit d’Herbois), Jacque-Nicolas Billaud-Varenne, Maximilien Robespierre et Marie-Jean Hérault de Séchelles lui donnant l’ordre de « prendre toutes les mesures nécessaires pour faire attaquer le plus tôt possible l’île de Noirmoutier, en chasser les brigands et en assurer la possession à la République ».
Le 21 octobre, le Comité de Salut public demande aux représentants en mission Pierre-Louis Prieur (dit de la Marne) et André Jeanbon (dit Saint-André) de « reprendre l’île ou de l’engloutir dans la mer ».