Face au négationnisme il faut raconter, raconter, raconter… En aucun cas nous n’avons à convaincre ! Nous n’avançons pas des hypothèses, nous racontons l’histoire, rien que l’histoire, toute l’histoire !
Mesdames, Messieurs, Chers Amis,
Non ! Non ! Non !
Non les camps de concentration nazis ne sont pas un détail de l’histoire !
Non ! Non ! Non !
Non il n’y a pas « beaucoup à dire » concernant le massacre d’Oradour sur Glane… Concernant Oradour sur Glane, tenter d’insinuer que la résistance a une quelconque responsabilité, est malhonnête, c’est injuste, c’est indigne!
Oui l’occupation allemande a été particulièrement inhumaine en France ! Le nier c’est mentir !
Mes amis, le soixantième anniversaire du 8 mai 1945 doit être pour chacun de nous l’occasion de raconter aux nouvelles générations.
Nous ne pouvons pas laisser un enseignant, fusse-t-il professeurs d’université, inoculer le doute sur la réalité de la shoah dans l’esprit de nos étudiants.
Nous n’avons pas le droit de laisser un homme politique, fusse-t-il candidat au second tour de l’élection présidentielle, proférer des mensonges !
Ces insinuations insidieuses et ces mensonges infâmes sont inhumains.
Ils sont inhumains parce que le simple fait de les entendre est inhumain :
- inhumain pour les familles de résistants,
- inhumain pour les familles de déportés,
- inhumain pour les familles des victimes de la barbarie nazie,
- inhumain pour les familles des victimes de la milice de Pétain !
Il faut se souvenir et pardonner. Le pardon n’efface pas le souvenir : il le porte…
La souvenir permet le pardon… la négation l’empêche!
Face au négationnisme il faut raconter, raconter, raconter… En aucun cas nous n’avons à convaincre ! Nous n’avançons pas des hypothèses, nous racontons l’histoire, rien que l’histoire, toute l’histoire !
En mars dernier nous avons reçu le fils du Maréchal Leclerc, et puis avec Guy Mercadier nous l’avons emmené au Château de Lèves. C’est là qu’en 1940 il a vu arriver son père, en vélo, après de multiples évasions. 48 heures plus tard il repartait de la même manière pour rejoindre le Général de Gaulle à Londres par l’Espagne et le Portugal.
Voilà l’histoire ! Elle se raconte. Comme chacun des épisodes qui sont survenus dans notre canton.
Mes amis,
2005 marquera le soixantième anniversaire de la libération. Si cette libération a été rendue possible c’est notamment grâce aux résistants !
Parmi les résistants, il y a les 80 parlementaires, qui, le 10 juillet 1940 ont refusé de voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Souvenons nous de ces hommes ! Oeuvrons cette année, pour que la république accepte enfin de leur ériger un monument ou de graver leur nom dans la pierre. Pourquoi pas à l’assemblée nationale ?
En Gironde, ils étaient 4 : Jean-Fernand Audeguil, Justin Luquot, Gaston Cabannes et Jean-Emmanuel Roy.
2005 c’est aussi le 60ième anniversaire de la paix en France. Une période de paix aussi longue ne s’était pas vu depuis des millénaires !
Et ça, grâce à la construction de l’Europe, qui doit être basée entièrement sur le rapprochement des peuples ! Le rapprochement des peuples ne peut se faire sans un rapprochement des cœurs… Le rapprochement des cœurs passe par le rapprochement des valeurs ! Nos valeurs à nous ce sont : la liberté, l’égalité et la fraternité !
Nous devons faire que la fraternité devienne une valeur européenne !
Vive l’Europe de la paix ! Vive la France en paix!