J’eu le temps d’apercevoir dans ce vacarme, une fonctionnaire du Conseil Général, entonner l’internationale au passage de Nicolas Sarkozy ! Comme quoi le « devoir de réserve » a ses limites. La frontière est bien mince entre un emploi « actif » au Conseil Général et le militantisme de gauche …
Mardi dernier, je me suis rendu à Nantes pour les 5èmes assises des Conseillers Généraux de France.
Une visite des stands des différents Conseils Généraux m’a permis de constater que tous les départements étaient fiers de leurs productions : fromages, vins, alcool, pommes, sucre de canne… tout le monde y allait de son « terroir » de sa photo de paysages ! Tout le monde sauf…le Département de la Gironde ! Pas l’ombre d’une bouteille de vin, pas une planche de bois, pas une photo de nos paysages : la Gironde communiquait sur le thème du « numérique » !!! Quand on sait que c’est un des derniers départements français à avoir signer la carte « département innovant »… tout un programme !
Après cette visite, c’était l’heure de l’ouverture des assises par le président du Sénat, Monsieur Poncelet, Président du Conseil Général des Vosges. Son discours fut honteusement ponctué de sifflets, de huées.
Vint ensuite la tour de Marie José Roig, Ministre des Collectivités Locales. Son sort fut le même : admonestations, prises de paroles, cris…
Hier après midi nous recevions Gilles de Robien. Cette fois, nous nous étions organisés. L’accueil fut chaleureux !
Le soir, les conseillers généraux de notre groupe (droite, centre et indépendants) nous nous retrouvions ensemble sous la Présidence de Louis de Broissia, Président du Conseil Général de la Côte d’Or, Vice-Président de l’ADF, afin d’accueillir Nicolas Sarkozy, Président du Conseil Général des Haut de Seine.
Lorsqu’il arriva, Nicolas Sarkozy fit le tour du salon afin de rendre visite aux différents départements présents. Les Conseillers Généraux Socialistes se regroupèrent autour de lui pour le huer, le siffler et crier à la « récupération » ! Le tout se déroula dans une ambiance infernale on se croyait dans un stade au milieu des « hooligan » !
Nous obtînmes, avec grandes difficultés, une salle pour nous réunir. Nicolas Sarkozy fut brillant et très concret.
Louis de Broissia nous proposa ensuite, compte tenu de l’ambiance générale, de quitter les assises. Très choqué par les sifflets réservés au deuxième personnage de l’Etat, la veille, Nicolas Sarkozy demanda à nos élus, de réfléchir à l’intérêt pour les 49 départements de droite (contre 53 de gauche) de continuer à financer l’Association des Départements de France…
Une fois cette réunion terminée, il sorti pour rejoindre sa voiture.
Dès la sortie de la salle une poignée de Conseiller Généraux Socialistes l’attendaient pour le huer à nouveau, ces cris se répandirent dans tout le salon !
Au cours de ce périple pour le moins chahuté nous vînmes à passer devant le stand du Conseil Général de la Gironde. J’eu le temps d’apercevoir dans ce vacarme, une fonctionnaire du Conseil Général, entonner l’internationale au passage de Nicolas Sarkozy, le poing levé ! Comme quoi le « devoir de réserve » a ses limites. La frontière est bien mince entre un emploi « actif » au Conseil Général et le militantisme de gauche …
Comme mes collègues, je quittais les assises de Nantes.