Lettre ouverte à l’attention de Mesdames et Messieurs les Maires de la Gironde.
Madame le Maire, Monsieur le Maire,
Depuis les dernières élections municipales, de nombreux nouveaux Maires ont été élus. Dans la mesure où un certain nombre d’entre vous nous ont questionnés à propos des récentes lettres du Président Philippe Madrelle, nous avons souhaité tous vous informer.
En effet, à chaque fois qu’une subvention est versée par le Conseil Général de la Gironde, dans un canton dont le Conseiller Général ne fait pas partie de la majorité, Philippe Madrelle ajoute un “ PS ” en bas de la page : “ je me permets de vous signaler que votre Conseiller Général n’a pas voté le budget du Conseil Général de la Gironde, il ne peut donc pas se prévaloir du versement de cette subvention ”.
Chaque fois que nous le pouvons, nous dénonçons cette méthode.
Cela s’apparente à une menace vis-à-vis de tous les groupes qui ne font pas partie du Groupe Majoritaire (PS-PC). Le message peut être compris ainsi : “ votez le budget et je n’écrirai rien sur les lettres que j’envoie à vos électeurs. ” Si nous suivions cette instruction, nous ne pourrions plus assumer notre rôle de membre de l’opposition. En effet, si le rôle d’un Conseiller Général de la majorité est de soutenir systématiquement la politique du Président, le rôle de la minorité est, au contraire, de contester ce qui doit l’être et quand c’est possible, de mettre le doigt sur les imperfections du budget dans le détail.
Menacer ainsi les Conseillers Généraux qui ne siègent pas au Groupe Majoritaire (PS-PC), c’est empêcher que s’exerce la démocratie.
Par ailleurs, le Président du Conseil Général oublie de préciser que la Fiscalité Directe ne représente que 447 Millions d’€ du budget du Conseil Général. Ainsi, pour fonctionner, le Conseil Général de la Gironde a besoin de l’aide du budget de l’Etat (voir article sur ce blog). Or, le Sénateur de la Gironde, Philippe Madrelle, vote-t-il le budget de l’Etat ? Certainement pas…
Nous suggérons donc à Philippe Madrelle d’écrire en bas de ses lettres : “ Je tiens à vous signaler qu’en tant que Sénateur, je n’ai pas approuvé le budget de l’Etat qui finance une grande partie du budget du Conseil Général de la Gironde. Je ne peux donc pas me prévaloir du versement de cette subvention ”.
Tous ces enfantillages seraient amusants si nous étions dans une cour de récréation ! Mais tout cela est beaucoup plus sérieux. Nous parlons du budget du Conseil Général de la gironde, qui avec 1,5 Milliard d’€ est un des plus riche de France ! Le Conseil Général de la Gironde a comme rôle de redistribuer l’impôt des citoyens sans considérations partisanes et dans l’intérêt de tous. Il ne saurait y avoir en Gironde des cantons à deux vitesses.
Les Conseillers Généraux doivent donc faire en sorte que cette redistribution soit équitable conformément aux trois piliers de notre République : Liberté, Egalité et Fraternité.
Car quel que soit le budget dont on parle, c’est l’argent des citoyens que l’on distribue, de tous les citoyens, quelque soit la couleur de leur Conseiller Général, élu démocratiquement !
En revanche, tous les 6 ans, à l’issue de son mandat, il convient de demander au Conseiller Général : qu’avez-vous fait pour que l’argent du citoyen soit bien employé ? Sur ce sujet, il reste des progrès à accomplir. C’est pour cette raison que nous avons voté contre le budget du Conseil Général. Vous trouverez ci-joint les raisons de ce vote (voir notre intervention lors de la séance du vote du budget).
En conclusion, précisons que nos collègues Xavier Loriaud (Blaye), José Bluteau (Pellegrue), Jean-Pierre Baillé (Grignols) et Jacques Chauvet (La Teste de Buch), élus en 2008, n’étaient pas élus au moment du vote du budget. Cela n’empêche pas Philippe Madrelle de mettre en PS sa petite phrase habituelle ! En les accusant de ne pas avoir voté le budget, Philippe Madrelle se trompe doublement ! C’est en quelque sorte une double peine qu’il leur inflige, à priori, uniquement parce qu’ils ont choisi de siéger au sein du groupe Gironde Avenir !
Madame, Monsieur, soyez assurés de la sincérité de notre démarche : nous pensons qu’une autre Gironde est possible !
Yves d’Amécourt
Président du Groupe Gironde Avenir
Yves, bravo pour cette lettre ouverte.
Tu as raison de dénoncer ces pratiques malveillantes, voire limite de la malhonnêteté intellectuelle.
On ne peut pas accepter ces revendications partisanes qui sont effectivement à l’inverse du discours démocratique.
A trés bientôt, tu es épaulé et tu le sais.
Ce n’est qu’en équipe que nous gagnerons notre droit d’expression et que nous laisserons le leur à ceux qui ne partagent pas les mêmes opinions que nous.
Nous n’avancerons que dans le respect de l’autre et dans la dignité.
Les PS du PS me semblent Piteusement Subjectifs dans une Perversité Significative. C’est bien effectivement de ces »enfantillages » mesquins que peuvent naître des sentiments d’enfermement (quid de la liberté?), d’injustice (quid de l’égalité?) et de haine (quid de la fraternité?). Pitoyable Socialement!… Proprement Scandaleux!… P.S. : Un seul remède : Persévérer Sereinement et Parvenir Sérieusement à un Partage Sincère entre tous… Politiquement Simplet?… La cour de récréation ne retrouvera son calme que par le sérieux, la maturité, la bienveillance, la force tranquille des bâtisseurs de vrais projets, dans le souci d’une justice pour tous. Se garder les billes et les parts de fromage, c’est pas très fair-play!… On peut ne pas avoir voté pour le délégué de classe mais espérer tout de même survivre à la cantine et dans la cour de récré! C’est quoi ces enfantillages? Passablement Stupide!
J’ai bien lu dans Sud Ouest ce matin la réaction de Philippe Madrelle à mon courrier aux Maires. Il prend comme référence et comme exemple le Président Christian Poncelet qui vient de prendre sa retraite. Tous les espoirs sont permis !