Le Dimanche 7 septembre, à Royan, François FILLON a conclu le Campus de l’UMP.
Mes chers amis,
Quel plaisir de retrouver les jeunes de l’UMP ! En vous voyant, je me revois. J’ai adhéré au RPR à 17 ans.
Chez moi, il n’y a jamais eu de portrait de Che Guevara, mais très tôt celui du général de
Gaulle. Les premières campagnes auxquelles j’ai participé ne ressemblaient pas à celle d’aujourd’hui.
L’affrontement idéologique y était plus violent.
Les tenants du marxisme et les admirateurs de l’Union Soviétique tenaient encore le haut du
pavé.
Quand on voit certains d’entre eux reconvertis dans l’alter mondialisme et la défense des
droits de l’homme, on pourrait penser que je vous parle d’un autre siècle, d’un temps
tellement ancien !
Je revois encore ma vieille 4l rouge dans laquelle j’entassais les affiches et les tracts, les seaux
de colle et les balais avec des manches immenses pour coller le plus haut possible !
Bon ! Tout cela est de l’Histoire ancienne et les jeunes de l’UMP sont désormais mieux
organisés !
Mais la nature de l’engagement reste la même:
Il s’agit toujours de vouloir faire l’Histoire plutôt que de la commenter. S’engager, c’est se risquer. Je veux dire par là que c’est choisir de se battre pour des convictions là où tant d’autres les taisent. C’est agir là où tant d’autres patientent.
Vous venez de renouveler vos instances.
Il y a eu un débat, des candidatures, une élection démocratique qui illustre votre vitalité et
votre maturité.
Avec Nicolas Sarkozy et bien d’autres, nous nous sommes battus pendant des années pour que le mouvement politique auquel nous appartenions respecte les règles de la démocratie.
Les partis sont des rouages essentiels de la démocratie politique. Ils doivent se montrer exemplaires dans leur fonctionnement interne et en particulier dans la désignation de leurs dirigeants et de leurs candidats. Je veux dire que toute ma confiance à Patrick Devedjian, à Jean-Pierre Raffarin et toute l’équipe de l’UMP pour faire vivre cette démocratie interne qui est si nécessaire.
Fabien de Sans Nicolas passe la main, et je tiens à le féliciter chaleureusement pour le travail
accompli avec ses équipes. Les jeunes populaires ont été aux premiers rangs de la bataille de l’élection présidentielle.
Ils ont largement contribué à la victoire de Nicolas Sarkozy.
Fabien, ton engagement politique ne se termine pas aujourd’hui.
De nouveaux combats t’attendent aux pieds des Alpes, et aussi rue de la Boétie mais tu n’oublieras jamais les heures passées à la tête des jeunes populaires parce qu’elles ont contribué à écrire l’Histoire.
Désormais, vous voici engagés, autour de Benjamin Lancar, Mathieu Guillemin et Aurore
Bergé, dans une nouvelle phase.
Après la phase de conquête derrière Nicolas Sarkozy, c’est la phase de l’action, à ses côtés.
Je sais qu’il est souvent plus entraînant d’aller à la bataille pour ses idées que de gérer leur
victoire. Et pourtant, la politique n’a de sens que si elle débouche sur des actes.
Il est facile de tirer des plans sur la comète et d’esquiver toutes responsabilités… Mais vous, vous êtes des militants du réel ! Des militants qui ont accepté de confronter leurs idéaux à la loi des faits. Vous avez choisi de servir la France. Et cette ambition, vous devez l’assumer avec votre style et avec votre liberté.
Cette liberté, elle doit permettre à notre mouvement de ne jamais s’endormir. De ne jamais oublier qu’il n’y a pas de succès politique sans domination intellectuelle. Je vous demande de ne pas renoncer à votre originalité, de ne pas relâcher votre créativité. Laissez aux socialistes le soin de découvrir péniblement les réalités du XXe siècle! Il vous revient, à vous d’être à l’avant-garde des idées, d’innover et de défricher les grandes questions du XXIe !
Parmi elles, il en est une vers laquelle toutes les problématiques de notre époque convergent: c’est celle de la mondialisation. Tout a été dit sur ce sujet, mais tout ne fait, en réalité, que commencer. Agir ou subir, voilà l’équation.
Agir dans la mondialisation, c’est adapter la France aux enjeux du monde et non escompter
que ces enjeux s’adapteront à la France ! Toute notre politique est régie par cette évidence.
En libérant le travail, en laissant à nos universités et à notre recherche le pouvoir de rayonner,
en donnant à nos entreprises la faculté d’innover, en réformant l’Etat, nous sommes à la
hauteur du défi qui nous est lancé.
En quelques mois, quatre évènements ont surgi, quatre évènements qui illustrent le monde d’aujourd’hui, ce monde dont les interdépendances nous unissent et nous déchirent tout à la
fois.
- Il y a eu la crise des subprimes, qui nous presse de fixer les limites d’un système financier
sans repères.
- Il y a eu le lancement de l’Union pour la Méditerranée, qui marque le début d’une entreprise
inédite dont l’objectif est l’établissement de la paix et de la prospérité dans la région du
monde la plus menacée par le choc des civilisations et la montée des intégrismes. Quelle fierté d’avoir vu rassemblés à Paris autour de Nicolas Sarkozy tous les dirigeants de
l’Union Européenne et du bassin méditerranéen ! Certains d’entre eux ne s’étaient jamais assis à la même table. Je vous le demande : comment peut-on faire la paix si on ne se parle pas ? Ne vous laissez pas impressionner par les donneurs de leçons qui n’ont que le boycott à la bouche. L’Union pour la Méditerranée fera plus avancer la cause des droits de l’homme que
toutes leurs déclarations impuissantes.
- Il y a eu la crise géorgienne, qui souligne les immenses responsabilités de l’Union européenne
sur son propre continent. La crise géorgienne qui a démontré la volonté et le courage du Président de la République. C’est la première fois depuis bien longtemps que la France et l’Europe sont au premier rang pour arrêter un conflit meurtrier et créer les conditions d’un dialogue avec la Russie qui seul permettra dans la durée de rétablir la paix dans le Caucase. Demain Nicolas Sarkozy sera à Moscou, puis à Tbilissi, pour la seconde fois cet été. C’est son initiative qui a permis de stopper la guerre en Géorgie. C’est lui qui a trouvé les voies d’une unité européenne qui avait presque toujours fait défaut dans le passé et qui expliquait largement l’impuissance de l’Europe à peser dans les conflits qui pourtant mettent en péril son propre continent. La France et l’Europe en chefs d’orchestre du concert des Nations, c’est pour cela, qu’ensemble, nous nous sommes battus.
- Enfin, il y a eu la mort de nos soldats en Afghanistan, tombés pour des valeurs universelles
que combattent les talibans et leurs alliés terroristes. Je sais que vous êtes solidaires du combat de nos soldats. Se battre en Afghanistan, c’est se battre contre la barbarie ! Se battre en Afghanistan, c’est se battre contre l’oppression des femmes. Se battre en Afghanistan, c’est se battre contre l’ignorance. Se battre en Afghanistan, c’est se battre aux cotés des Afghans qui sont les premières victimes des Talibans. Les hommes du 8° RPIMA, et tous leurs camarades, se battent pour la Paix et pour des valeurs que la République Française a fait partager au Monde. Ils se battent pour notre sécurité. Nous leur devons respect et soutien. Comment ne pas être indigné par ceux qui ne respectent pas la douleur des familles, qui
livrent en pâture des détails macabres que des pères et des mères auraient souhaités ne pas
voir étalés. Le devoir d’informer est éminemment respectable. Mais il ne perdrait rien à être respectueux des morts et aussi des vivants. Il ne perdrait rien à faire la part des choses entre l’information et la manipulation.
Voilà, mes chers amis, notre monde tel qu’il est ! Prometteur et destructeur à la fois. Votre génération a le devoir d’aimer la France mais aussi celui d’enjamber ses frontières. Tout à la fois français, citoyens européens et acteurs du monde, vous devez situer votre engagement politique sur ce vaste horizon, où les réflexes du microcosme ne sont pas de mise.
Je vous demande de le faire en transcendant les clivages.
Vous devez incarner l’intérêt général, en repoussant les raisonnements binaires. Vous devez être la génération qui rassemble.
Il n’y a pas un peuple de droite, d’un côté, contre un peuple de gauche, de l’autre.
Il n’y a pas, d’un côté, des objectifs économiques, et, de l’autre, des objectifs sociaux.
Entre le capitalisme sans foi, ni loi, et le dirigisme socialiste, il existe un large champ
politique que nous investissons sans complexe, avec pour seul but de replacer la France sur le
chemin du progrès.
Là où la puissance régulatrice de l’Etat est nécessaire, je le dis sans complexe, nous sommes
étatistes.
Là où le dynamisme économique est nécessaire, nous sommes libéraux.
Et là où la justice sociale est nécessaire, nous sommes solidaires.
Je vous demande, enfin, de défendre sans état d’âme l’action que nous avons engagée.
Depuis un an, nous avons entrepris une œuvre réformatrice considérable. Plus des deux tiers des engagements de la campagne présidentielle sont en chantier. Et les résultats sont là ! La France change.
Elle ne réagit plus de la même façon devant les réformes, devant les défis. La rupture promise par Nicolas Sarkozy est au rendez vous et vous pouvez, quinze mois après son élection, être fier de ce qui a déjà été accompli :
- Vous pouvez être fiers sur la question du travail !
- Hier, elle se résumait à une logique de partage. Aujourd’hui, c’est à qui fera des heures supplémentaires !
- Hier, les 35 heures bloquaient la respiration de notre économie, dissuadaient les salariés de
gagner plus de faire plus, condamnaient nos exportations. Dorénavant, chacun pourra négocier son temps de travail dans son entreprise.
Les heures supplémentaires défiscalisées, c’est une rupture politique et idéologique, au meilleur sens du terme. Pour la première fois depuis des décennies, notre société n’a pas seulement remis le travail au coeur de ses valeurs, elle a aussi retissé ce lien vital entre l’effort productif et le progrès social.
Nous avons avec Xavier Bertrand tout simplement remis les choses dans le bon sens :
Pour augmenter le pouvoir d’achat et pour assurer la solidarité, il faut d’abord créer des
richesses. Et pour créer des richesses, il n’y a pas d’autres recettes que de travailler plus et de travailler mieux.
Le plus grand mérite de Nicolas Sarkozy et de sa majorité, c’est d’avoir remporté la bataille
des idées. C’est d’avoir détruit les idées fausses qui dominaient depuis si longtemps le débat
économique et social. Personne ou presque ne croit plus que la mondialisation soit une option, et que la France soit installée pour toujours et sans efforts au premier rang des nations développées.
Les Français comprennent que la prospérité et la croissance dépendent essentiellement du
volume et de la qualité de leur travail. Ils savent, désormais, que le partage du travail était un leurre et que le marché et l’entreprise ne sont pas les adversaires du salarié. Ils admettent que les retraites ne peuvent être financées sans effort malgré les évolutions démographiques… Que la santé a un prix… Que les déficits ne pouvaient éternellement financer notre relatif confort…
Nous sommes sortis de ce marasme intellectuel qui a coûté si cher à la France, et la réforme
des heures supplémentaires défiscalisées en est le symbole. 6 millions de salariés, dans près de 700.000 entreprises, en bénéficient. Chaque mois, plus de 300.000 fonctionnaires les utilisent. Pour une mesure que la gauche jugeait «détestable» et que l’on disait trop complexe, c’est plutôt un bon début !
Posez vous la question : Qui propose aujourd’hui autre chose, qui propose le retour au 35 heures de Martine Aubry ? Personne, sans doute pas même celle qui a été à l’origine de cette mesure.
Mes chers amis,
Fiers, vous pouvez l’être aussi de la situation de l’emploi. A 7,2%, le taux de chômage est au plus bas depuis 25 ans. Mais il faut être lucide : plus nous avançons vers le plein emploi, plus nous approchons du noyau dur du chômage, et plus les derniers progrès réclament de réformes. C’est pour cela que nous avons donné la priorité à la réforme du marché du travail :
- Nous avons assoupli le contrat de travail avec l’accord des partenaires sociaux.
- Nous avons réformé l’accompagnement des demandeurs d’emploi en fusionnant l’ANPE et
l’UNEDIC.
- Nous avons réformé l’assurance chômage en responsabilisant ceux qui refuseraient plus de
deux offres raisonnables d’emploi.
Je veux que vous mesuriez l’importance de ces réformes et que vous soyez leurs promoteurs
inlassables auprès des Français.
Combien de fois avons-nous déclaré dans nos universités d’été que la réforme du droit du
travail était indispensable, que les demandeurs d’emplois avaient des droits mais aussi des
devoirs, que les Anglais, les Allemands ou les Danois avaient démontré que l’accompagnement des chômeurs, et en particulier des jeunes, était la clé du plein emploi ?
Eh bien, ce n’est plus une «tarte à la crème» pour meeting électoral, c’est une réalité du
nouveau droit social français !
Nous avons rendu leur liberté aux distributeurs et aux industriels dans la fixation des prix,
nous avons assoupli les conditions de l’implantation des commerces pour susciter plus de
concurrence, nous avons réduit les délais de paiement pour protéger les PME et nous avons
rendu aussi simple qu’un « clic de souris » la création d’une nouvelle entreprise.
Enfin et surtout, nous avons réalisé un engagement pris depuis plus de vingt ans et jamais mis
en œuvre : donner la priorité au travail sur l’assistance. C’est le RSA !
Le RSA c’est le symbole même de la politique de réforme que nous conduisons. C’est le symbole d’une politique qui réconcilie l’efficacité économique et la justice sociale. La vraie justice sociale ! Celle qui croit en la dignité des hommes. Celle qui croit que c’est par le travail que les hommes se tiennent debout !
Là encore, la rupture est passée par là.
Depuis des années, j’entends dire que nos politiques de solidarité doivent être plus actives,
que le goût du travail doit être valorisé. Or depuis des années, le RMI est devenu, non plus un
filet de sécurité, mais un statut permanent.
Pourquoi travailler, quand on gagne autant en ne travaillant pas ? C’est contre cela que nous prenons aujourd’hui nos responsabilités.
Avec Nicolas Sarkozy, nous avions dit que nous ferions le RSA. Eh bien, une fois de plus,
nous tenons parole ! Dans quelques jours, le Parlement sera saisi de deux réformes sociales considérables : le RSA et la loi sur les revenus du travail qui permettra d’étendre le bénéfice de l’intéressement et de la participation aux salariés des PME.
Pour financer le RSA, nous avons choisi d’optimiser les dépenses d’assistance en supprimant
les droits connexes, ces droits qui sont offert non pas en fonction du revenu que vous avez
mais en fonction de votre statut : Vous êtes au RMI, vous avez la carte de transport gratuit, tel
ou tel accès gratuit à tel ou tel service ; vous avez les mêmes revenu, mais sans être au RMI,
vous n’y avez pas droit. Ce sera fini. Il n’y aura plus de droit connexe. Tous les droits seront
liés à la réalité du revenu de chacun et en substituant les autres prestations au RSA. Mais nous
avons aussi décidé d’augmenter de 1,1% la fiscalité sur les revenus du capital. Pourquoi ce choix, qui peut faire débat, dans un pays ou les prélèvements obligatoires sont
trop élevés ?
D’abord parce qu’il n’était pas question de taxer le travail. Cela aurait été contraire à toute
notre politique. Ensuite parce que nous n’avons pas voulu accroître nos déficits publics au moment ou nous réalisons un effort sans précédent de réformes structurelles pour retrouver l’équilibre de nos finances publiques. J’entends avec beaucoup d’intérêt tous les conseils qui nous sont donnés pour aller plus vite dans cet effort. Je remarque simplement que c’est la première fois de puis trente ans que l’on réduit le nombre de fonctionnaires de l’Etat. Enfin parce que les revenus du capital sont moins imposés dans notre pays que chez la plupart
de nos voisins.
A ceux qui regrettent ce choix, je veux dire deux choses :
- Avec le RSA, la collectivité finance une politique en faveur du travail et non une politique de
résignation sociale. Là où le RSA a été expérimenté cette année, on note une augmentation de 30% de retour à l’emploi.
- Le RSA, contrairement au RMI, c’est un investissement. Si nous atteignons nos objectifs, le retour au travail entraînera la diminution de la dépense publique.
Avec la déduction des intérêts d’emprunts, l’allègement des droits de mutation et de successions, le bouclier fiscal, nous avons fait beaucoup pour les ménages, et notamment pour
les classes moyennes.
La contribution destinée au RSA ne peut donc être considérée comme une entorse à notre
politique de maîtrise globale des prélèvements obligatoires.
La solidarité au service du travail, c’est un pari gagnant pour toute la France ! Voilà pourquoi je vous demande de faire du RSA, un étendard de la transformation économique et sociale de notre pays.
Tous les débats sont permis. Ils sont même souhaitables ! Mais nous ne sommes pas obligés de nous caricaturer nous-mêmes en offrant à la gauche une main secourable au moment ou elle se noie sous le poids de ses propres erreurs. La gauche a eu tout le temps de faire le RSA !
Elle a fait le RMI ! La gauche a eu tout le temps d’adapter la France à la mondialisation ! Elle a fait les 35 heures ! Ne lui offrons pas aujourd’hui par des débats que nous ne maîtriserions pas l’occasion de se défiler de ses responsabilités.
Fiers, mes amis, vous pouvez l’être sur la sécurité. Les lois sur la récidive et les mineurs délinquants produisent tous leurs effets. Fiers vous pouvez l’être sur l’immigration clandestine. Nous sommes passés d’une situation où le sujet était tabou, où le débat était interdit, Brice, à une situation où c’est toute l’Europe unanime qui va adopter un pack pour l’immigration qui correspond très largement aux idées qu’avec Nicolas Sarkozy nous défendons pour notre pays comme pour l’Europe.
Fiers de notre politique éducative. Nous sommes en train de réformer l’Education nationale
jour après jour et, allez, j’ose le dire sans drame. Nous sommes en train de réformer l’enseignement supérieur et de donner enfin à nos universités, à notre recherche la priorité qui aurait toujours dû être la sienne dans un grand pays qui sait que ce n’est qu’avec l’intelligence, qu’avec l’amélioration de la recherche que nous pourrons tenir notre rang dans la bataille de la mondialisation.
Hier, le coupable était considéré comme une « victime malgré elle ». Désormais, le sens de la responsabilité sanctionne la culture de l’impunité.
Fiers, vous pouvez l’être du service minimum. Hier, les usagers des transports publics et de l’Ecole devaient faire avec les grèves. Maintenant, c’est le service public qui doit se mettre au service des usagers.
Fiers, vous pouvez l’être de la réforme des retraites. Hier, la question des régimes spéciaux faisait trembler les gouvernements. Ils sont désormais réformés et le principe d’équité s’est imposé.
Fiers, vous pouvez l’être sur l’environnement. Hier, l’écologie était enfermée dans un ghetto; voici aujourd’hui que la nécessité du développement durable imprègne la totalité de nos politiques.
Fiers, vous pouvez l’être du dialogue social. Hier, les syndicats ne voyaient pas d’autre méthode que de harceler le pouvoir en place; les voici, à présent, poussés à prendre leurs responsabilités.
Liberté de candidature aux élections professionnelles, élections de représentativité, accord
majoritaire : nous avons bouleversé les règles du dialogue social pour replacer la France à la
pointe des pays modernes où syndicats, entreprises et pouvoirs publics œuvrent ensemble
pour une réussite collective.
Nous avons même eu l’audace de reformer la Constitution pour l’adapter à l’évolution de
notre société et renforcer les pouvoirs du Parlement pour une démocratie plus équilibrée et
plus apaisée.
Tout en préservant les équilibres fondamentaux de la 5ème République, nous avons renforcé
les libertés individuelles et créé les conditions d’un dialogue plus productif entre le pouvoir
exécutif et le pouvoir législatif.
La gauche aurait pu être au rendez-vous de cette réforme qu’elle disait souhaiter depuis si
longtemps.
Elle n’en n’a pas eu le courage politique !
Mais cela ne l’empêche pas d’être la première à en réclamer l’application. Il faut pourtant qu’elle s’y fasse:
- Si le Parlement Français sera amené dans quelques jours à débattre et à voter sur la présence
des forces françaises en Afghanistan, ce sera grâce à Nicolas Sarkozy, à l’UMP, au Nouveau
Centre, grâce à la majorité présidentielle ! Pas au Parti Socialiste !
- Si demain les nominations aux principales responsabilités publiques sont contrôlées par le
Parlement, ce sera grâce à Nicolas Sarkozy et à la majorité, pas au Parti Socialiste.
- Si demain les citoyens pourront faire appel à un défenseur des droits pour protéger leurs
libertés individuelles, ce sera grâce à Nicolas Sarkozy et à la majorité, pas au Parti Socialiste.
Bon, il paraît qu’on ne va pas assez vite, disent certains ! Que la rupture ne serait pas au
rendez-vous ! Que les réformes ne seraient pas assez profondes ! Et bien faites la somme de toutes ces évolutions et dites-vous que chacune d’entre elles était à l’époque susceptible de provoquer une crise politique.
En réalité, c’est bien une transformation de fond que nous avons engagée. C’est bien une rupture que nous sommes en train de conduire.
La France n’a pas seulement changé ses lois, elle a changé de cap, changé de culture, changé
de valeurs, changé de politique. C’est une inflexion majeure. Et elle récompense la stratégie du président de la République. Cette stratégie, elle est d’abord fondée sur ce qui devrait être au cœur de tout engagement politique : le respect scrupuleux de nos engagements. Ce que le Président a promis, nous le faisons !
Cette stratégie repose aussi sur la fermeté politique.
Depuis 15 mois, nous traçons notre chemin sans fléchir, ni céder. Nous l’avons fait sans arrogance, mais avec la conviction intime que la modernisation de notre pays n’était plus négociable.
C’est une ambition que la conjoncture économique internationale rend plus difficile, mais
aussi plus actuelle que jamais. Le monde entier est frappé par une crise sévère qui prend son origine aux Etats Unis dans des comportements irresponsables qu’il faudra bien un jour sanctionner. Toute l’Europe est dans le creux de la vague. La France n’échappe pas au fléchissement économique global. Certains en appellent à une politique restrictive, qui ne ferait qu’accroître le ralentissement de la consommation et de l’investissement. D’autres en appellent à une politique de relance, qui ne ferait qu’amplifier notre endettement et nos déficits sans, d’ailleurs, nous procurer des résultats durables.
Avec le Président de la République, nous avons rejeté ces deux options. Nous gardons le cap des réformes structurelles avec en ligne de mire trois objectifs :
- Libérer le travail. C’est la seule façon de créer de la croissance.
- Accroître notre compétitivité. C’est la seule réponse à la mondialisation.
- Tenir les comptes de la France. C’est une obligation envers votre génération et celles qui vous
suivent.
Je vous invite, mes chers amis, à être la génération qui parle vrai. Hier vous étiez les porte-parole d’une France acquise au changement. Je vous demande aujourd’hui de vous faire les interprètes d’une France qui poursuit ses objectifs avec ténacité.
Avec le Président de la République, nous avons besoin de vous pour accompagner, expliquer,
anticiper les réformes.
Nous avons besoin de vous pour sentir les vibrations de notre société.
Je compte aussi sur vous pour ne pas laisser à la gauche le pouvoir de dire n’importe quoi.
Il n’existe au Parti Socialiste qu’un seul sujet d’unité : La critique systématique du Président
de la République.
Chaque fois que le Président est attaqué, il faut se tenir droit à ses côtés. Et chaque fois que le gouvernement est injustement dénigré, il faut riposter, car nous n’avons pas de leçons à recevoir de la part de ceux qui n’ont jamais rien réformé !
A la Rochelle, le parti socialiste s’est montré tel qu’il est : sans idée, sans proposition, sans
inspiration, déconnecté des préoccupations des Français.
A Royan, l’UMP débat, réfléchit, propose, écoute la société française.
A la Rochelle, la guerre des chefs a tout écrasé.
A Royan, l’UMP est rassemblée autour de Nicolas Sarkozy, et, ce faisant, il est libre de miser
sur la dynamique des idées.
Le contraste est saisissant !
Nous sommes en initiative, ils sont dans l’inaction.
Nous sommes unis, ils sont divisés.
Nous sommes en quête de modernité, ils sont enferrés dans leur passé.
Longtemps dans notre monde politique, il y a eu un syndrome récurent : la majorité donnait
traditionnellement dans la prudence et l’opposition dans le mouvement.
Aujourd’hui, c’est l’inverse ! L’UMP, c’est l’audace. L’opposition, c’est le conservatisme.
Du reste, qu’importe, mes chers amis, ce qui se dit et se fait dans l’opposition… Avec Nicolas Sarkozy, nous avons un cap, et nous le suivons imperturbablement. Chacune de nos réformes répond à chacun de nos engagements. Cette fidélité à notre projet, c’est notre force intime.
Je vois bien les doutes et les crispations qui traversent notre pays… Mais on ne construit pas l’avenir sans courage.
Le courage de tenir le fil de l’intérêt général.
Le courage de ne pas osciller en fonction des sondages.
Le courage de ne pas vaciller en fonction des résistances.
Le courage, tout simplement, de construire pour l’avenir.
Nous sommes comptables de la France de demain. Cette France là, nous la bâtissons ensemble. Plus que jamais, l’intérêt national doit guider nos pas. Et pour cela, je veux avec l’ensemble du gouvernement vous dire combien nous comptons sur vous et je veux aussi vous dire combien vous pouvez compter sur le Gouvernement et le Président de la République.
Et puisque je vous parle du Président de la République, permettez-moi de conclure en disant d’abord mais vous le savez qu’il vous observe avec tendresse et affection. Je veux vous dire et tous les ministres ici en témoigneront avec moi que quinze mois ne l‘ont pas changé et que sa volonté est intacte, aussi intacte que l’amitié qu’il porte aux Jeunes Populaires !