Hier matin, à 7 heures nous étions avec Xavier Darcos chez Michel et Jean-Paul Possamaï, à l’heure de la traite des vaches. Dès la fin de la traite, nous avons pu échanger pendant 1 heure sur le sujet de la crise laitière avec les éleveurs du secteur et leur porte parole, Philippe Naboulet, fondateur de l’APLI (Association des Producteurs de Lait Indépendants). A l’issue de cette réunion, nous nous sommes rendu au Salon de l’Agriculture, à Paris, sur les stands de l’Aquitaine.
Accueil de Xavier Darcos par Michel Possamaï et sa fille.
Visite de la salle de traite.
Philippe Naboulet (APLI) explique à Xavier Darcos les fondements de la crise laitière.
Visite de l’étable (stabulation) avec Didier Lamouroux (Maire de Gornac), rencontre avec Jean-Paul Possamaï.
Casse-croûte offert par la famille Possamaï , vin de Bordeaux offerts par la famille Roux.
Présentation de l’exploitation des frères Possamaï et du projet de création d’un fromage sur le territoire.
Xavier Darcos rencontre Yvette De-Giacento qui lui explique le problème de ses 3 vaches sans papier (voir article sur ce blog)
Au cours de cette campagne des Régionales, Xavier Darcos consacre énormément de temps à la problématique de l’agriculture et de la forêt.
Comme il l’a signalé à plusieurs reprises : « L’agriculture et la forêt sont bien devant l’industrie dans le produit intérieur brut de notre région, devant même l’aérospatiale. Elles sont l’employeur n°1. Elles sont n°1 à l’exportation. La Région Aquitaine est la première de France pour les signes de qualité (AOC, IGP, …). Pourtant, le Conseil Régional ne consacre à l’agriculture et à la forêt qu’une petite part de son budget. »
Cette matinée à Gornac, poursuivie au salon de l’agriculture, a été l’occasion de rappeler que la crise agricole est au coeur du projet de loi de modernisation de l’agriculture. Une volonté partagée par le gouvernement et les organisations agricoles pour trouver des solutions pour stabiliser les prix, d’une part, et mieux répartir les marges entre producteurs , transformateurs et commercialisateurs, d’autre part.
Le SMIC existe pour les salaires, il convient d’inventer le SMIC (Prix planchers) pour chacune des productions agricoles.
Créer un SMIC, ce n’est pas créer un prix unique. Sur cette base, les interprofessions doivent trouver des solutions pour payer plus chers les productions plus contraintes (AOC, IGP, Cahier des charges, Normes, Label, Agriculture Raisonnée, …).
Lire à ce sujet, sur ce blog, un billet de 2004 : Commerce Equitable, Agriculture Durable
La campagne des régionales terminée, nous allons probablement connaitre le dénouement réservé aux trois vaches de Madame de Giacento, que Xavier Darcos avait rencontré à Gornac et dont tout portait à croire qu’il interviendrait auprès des services concernés et de son collègue ministre de l’agriculture pour les sauver d’une mort programmée.
Maintenant qu’il n’est plus ministre il a devant lui du temps disponible pour traiter cette délicate situation. A moins qu’il ne ce soit agit que d’une opération de communication et de séduction auprès d’une clientèle électorale échappant aux bonnes paroles, opération réalisée à grand renfort d’articles de presse, il faut s’en souvenir.
A défaut de nous donner des nouvelles sur le moral de M. Darcos, donnez nous des nouvelles des trois animaux, à moins qu’ils n’aient été déjà abattus.