Le 5 juin 2005 la Cave de Ruch « inaugurait » la création d’un nouveau produit le « Vaure Réserve », un vin de très grande qualité.
Mesdames, Messieurs, Chers amis,
Je vous remercie de m’associer à cette journée en l’honneur du Château de Vaure, de la nouvelle « Réserve » de Vaure et de la Cave Coopérative de Ruch.
Je suis venu ici, ce matin, avec d’autant plus de plaisir, que je compte sur cette commune beaucoup d’amis ! Il faut dire que le terroir de Ruch est propice aux bons vins, mais il est propice aussi, à l’amitié, à la fête, à l’ambiance festive ! Ruch est un bassin de vie à lui tout seul avec des vins fabuleux, réputés depuis très longtemps, un club de foot de grande classe, un comité des fêtes très actif, et le tout diriger par une équipe municipale de talent !
Philippe de Larrard, le Président de la Cave, est mon ami. Nous travaillons ensemble au sein du bureau du Syndicat des Bordeaux et nous avons, depuis 3 ans appris à nous connaître. Dans la vie il y a ceux qui perlent beaucoup et qu’on écoute sans les entendre… Et puis il y a ceux qui parlent rarement. Mais lorsqu’ils parlent on les entend ! Philippe fait parti de ceux là.
Dans le vie il y a ceux qui ont un avis sur toute chose, et dont l’avis change souvent : ceux qui appliquent cette citation d’Edgard Faure : « ce n’est pas les girouettes qui tournent, c’est le sens du vent »… Dans la crise que nous traversons nous avons plutôt besoin de personnes averties, dont l’avis est construit sur la connaissance des problèmes du terrain et qui ne regarde pas le sens du vent avant de décider ! Philippe de Larrard est de ceux là.
Bien sûr, tout cela n’est pas facile. Nous sommes comme les marins, au milieu des vagues, alors que souffle le vent d’une tempête sans précédent, les matelots sont aux écoutes, il fait nuit, le capitaine regarde au loin et a tracé la route. Personne ne comprend rien, mais on suit les ordres parce qu’on n’a pas le choix !
Sur la plage, les pieds au sec, sur la terre ferme, les commentateurs sont nombreux : ils vont couler, ils vont déchirer la grand voile, ils vont chavirer, pourquoi il n’hissent pas le phoque… il faut qu’ils aillent plus vites, ils faut qu’ils aillent moins vite, il faut qu’ils réduisent la voilure, ils devraient mettre le moteur !
Au diable les commentateurs, fini les débats. Aujourd’hui nous n’avons pas 36 chemins à adopter : il faut produire moins et il faut vendre plus !
Je ne parlerai pas de « produire moins » nous avons tous ce que cela veut dire, c’est particulièrement difficile à supporter pour chacun de nous : des rendements bas, de la distillation de l’arrachage. Tout cela va se mettre en place. Ce n’est pas agréable, ce n’est agréable pour personne ! Mais il faut en passer par là. Lorsqu’on est dans la tempête il faut savoir affaler la grand voile et prendre des riz.
Mais il faut aussi vendre plus !
Aujourd’hui nous sommes là pour fêter un nouveau produit. Un nouveau produit, c’est de nouvelles chances de conquérir un nouveau public, de nouveau consommateurs… Un nouveau vin, c’est du soleil en bouteille, plus le vin est concentré, plus il contient de soleil, d’énergie, de bonnes choses pour l’âme et le corps !
Je le disais tout à l’heure, le Château de Vaure est depuis très longtemps réputé pour ses vins… (cf Féret de 1895)
Pour finir avec une notre d’optimisme, puisqu’aujourd’hui la cave de Ruch nous livre un nouveau met, je voudrai citer Brillat Savarin : « La découverte d’un nouveau met, fait plus pour l’humanité que la découverte d’une étoile »
Alors gardons notre courage, notre unité et tous ensemble nous allons braver la tempête ! Vive le vin de Bordeaux !
excellent article…merci de me contacter pour me donner des nouvelles de Philippe de Larrard qu’on trouve bien silencieux