Depuis quelques mois l’agriculture et la chasse sont victimes d’attaques de la part de certains médias et de certains élus.
Hier, le député LREM Loic Dombreval a publié une tribune avec 62 parlementaires pour demander « la fin des chasses traditionnelles ». Rien que ça !
En pleine crise du coronavirus, l’abandon des chasses traditionnelles serait devenu « urgent », au nom de « la reconnaissance du bien-être animal » et avec « l’exigence éthique que la chasse du XXIe siècle appelle de ses vœux ». C’est le syndrome du pangolin !
Autant dire que ce groupe de parlementaires ne doit pas bien connaître les chasses traditionnelles dont il parle. Si il y a bien un endroit où l’éthique et l’honneur ont un sens, sont mis en valeur, tant pour les animaux que pour les hommes, c’est dans l’organisation des chasses traditionnelles ! S’y ajoute la convivialité et la mixité sociale qui sont le ciment de la vie que nous souhaitons défendre.
Pour défendre les chasse traditionnelles, il faut reconnaître le principe de subsidiarité. Un député des Alpes ne peut pas juger des traditions locales en Gironde. Un député de Gironde ne peut pas juger des usages dans le Nord. Il en va de la chasse comme de la culture : l’exception doit être la règle ! La nation est une et indivisible mais elle est diverse et chaque territoire mérite le respect de son histoire, de son patrimoine matériel et immatériel et de son altérité.
Avant de juger, il faut comprendre. Et lorsqu’on a compris on finit par embrasser des causes que l’on pensait combattre … C’est le processus que décrit Marcel Pagnol dans « La gloire de mon père ». Trouvons donc des passerelles pour faire connaissance plutôt que de diviser le pays en instrumentalisant des caricatures. Informons pour réduire les fractures qui minent le pays. Au lieu de bâtir des mûrs d’incompréhension, construisons des ponts du savoir. A l’heure où la société française se délite, trouvons de nouveaux ciments pour bâtir la cohésion sociale dont nous avons tant besoin.
Les chasses traditionnelles, ancrées dans les usages locaux, les paysages et les traditions de nos territoires de métropole et d’outre-mer, portent nos valeurs : le respect et la connaissance de la nature, le rôle de l’homme comme acteur de la biodiversité, l’écologie au sens 1er du terme, comme « la science de l’habitat ». Nous n’imaginons pas, comme d’autres, la terre sans les hommes ; des hommes acteurs du climat et de l’environnement, bien plus qu’observateurs ou commentateurs. Ce fut d’ailleurs l’un des thèmes de notre convention « De droite et écolo ? », le 15 juin 2019.
C’est ce que rappelait François Fillon, sur le sujet précis de la chasse, dans un interview accordée à chassons.com le 20 avril 2017 : « Il faut protéger les chasses, toutes les chasses, et les chasseurs. »
En réaction à la tribune de Loïc Dombreval et de 62 parlementaires. nous publions ici l’interview de notre ami Eddie Puyjalon (photo), Président de LMR (Le Mouvement de la Ruralité), grand défenseur de la ruralité, de la chasse, de la pêche, des traditions et de l’écologie. Il répond aux questions de Chassons.com