Plus de cent-cinquante morts (mais c’est sûr qu’on est en-dessous de la réalité), plus d’un millier de blessés, dont certains luttent encore entre la vie et la mort, des centaines de maisons et d’immeubles endommagés, dont certains carrément détruits ou rasés de la carte, le bilan d’une matinée dominicale d’explosions meurtrières à Brazzaville est du jamais vu, de mémoire de Congolais. Même dans les pires moments de nos turpitudes sanglantes (février 1959; novembre 1993-janvier 1994, juin-octobre 1997, décembre 1998-décembre 1999; mars 2002-mars 2003), on n’a jamais vu des munitions militaires d’une telle capacité de destruction massive. Les observateurs internationaux sont unanimes à dire qu’on n’a jamais vu, ces dix dernières années, en Afrique, un tel incident dans une caserne militaire faire autant de victimes. Car, le bilan de ce qui s’est passé à Mpila est effroyable, choquant et inadmissible !
Beaucoup d’ateliers et de maisons détruites, dont celle du Papa de Paul. La toiture de notre Centre de Ressource Professionnel de Ouenzé est souflée. Des blessés dans le clergé…deux soeurs à Ouenzé,le Curé de Fatima…D’immenses destructions…deux quartiers entièrement razés. Beaucoup de bléssés graves…Les conséquences de tous ordres sont difficiles à imaginer….nous revoilà devant de grandes incertitudes.
Père Christian