Coronavirus : armons les hôpitaux et vivons libres !

Dans une tribune au Parisien-Aujourd’hui en France, publiée en août, Olivier de Soyres, médecin réanimateur à Toulouse, réfutait le renoncement à nos modes de vie qui résulte des mesures sanitaires.
« Avant l’hiver qui risque de voir la contagiosité augmenter, il faudrait plutôt avoir un plan pour pouvoir mieux soigner les cas sérieux. Armons les hôpitaux pour faire face efficacement, formons du personnel médical supplémentaire à la réanimation spécifique des Covid graves. C’est possible. Et vivons. Libres. »

Décidément notre chef de l’Etat n’a pas su tirer les enseignements de la crise sanitaire du printemps pour évoluer positivement dans une gestion équilibrée et humaine de l’épidémie de la COVID-19. Nous allons tout droit vers une faillite économique de la France silencieuse, la France « d’en bas », la France qui travaille : artisans, commerçants, agriculteurs, TPE et PME, … Les millions d’entreprises empêchées de prospérer, qui font la richesse de la France, qui assure la croissance de son économie et l’armature de nos liens sociaux sur tous les territoires. 

Au lieu de reconnaître avec humilité ses erreurs passées et de changer de direction, le chef de l’État nous entraîne mordicus dans une impasse collective.

Au lieu de laisser son gouvernement œuvrer, il a changé de 1er ministre, se privant de son expérience lors de la 1ère vague, et a « déclaré la guerre » au virus pour s’arroger la gestion de la crise sanitaire au nom de la constitution, alors que ce n’est normalement pas de sa compétence.

Il s’est entouré d’un conseil de défense … « sanitaire » créé pour l’occasion. Les représentants du peuple n’ont pas la parole. Le reste est à l’avenant.

Le 14 juillet Emmanuel Macron nous déclarait que la France était prête à assumer une seconde vague qui ne manquerait pas d’arriver. La deuxième vague arrive et il n’en est rien. L’objectif pourtant prioritaire annoncé cet été de disposer de 12000 lits de réanimation est très loin d’être atteint. Nous en avons à peine 6000. La décision a donc été prise de reconfiner le pays.

L’ouverture du dépistage massif a contribué à alimenter des statistiques anxiogènes relayées les médias. Les gens ont peur. Peur de leurs parents, peur de leurs voisins, peur de leur collègues de travail. La crise de confiance se propage désormais dans l’intimité des 1ers cercles d’amis. La vie sociale, la vie familiale, la vie professionnelle, toutes ces vies qui donnent du sens à notre vie biologique, sont mises entre parenthèses. Après nous avoir privé de la liberté, voilà que l’on nous prive de la fraternité, comme si nous étions tous égaux devant la maladie, comme si la France était PARIS. 

Il faut changer de politique ! Passer d’une société de la défiance à une société de la confiance. Tous les Français connaissent désormais les gestes barrières. Ils savent ce qu’il faut faire et ne pas faire. Chacun doit être mis en responsabilité pour lui, et pour les autres. Dans ce cadre très exigent, les entreprises, toutes les entreprises doivent pouvoir travailler quelque soit leur taille. Les personnes les plus fragiles doivent pouvoir se protéger. Les entreprises doivent pouvoir s’organiser. Les Maires selon leur situation, selon leur région, en accord avec les sous-préfets, doivent pouvoir prendre les décisions adaptées au contexte local. 

Présider ce n’est pas dicter ! C’est au contraire, entraîner, donner envie, l’envie d’avoir envie. Nous ne sommes pas des enfants. 

Monsieur le Président, redonnez à la France et aux français l’envie de vivre toutes leurs vies, redonnez sa place à la responsabilité individuelle. Et vous, prenez les vôtres : investissez dans des lits de réanimation en nombre suffisant. 

Que le bon sens reprenne le pouvoir !

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