Réduire les emballages à la source, c’est augmenter le pouvoir d’achat et participer à la réduction des déchets ! En signant une charte de non-prolifération des sacs plastiques avec la grande distribution Girondine, Philippe Madrelle est plus dans l’effet d’annonce que dans la recherche de l’efficacité éco-environnementale…
Aujourd’hui, la plus grosse dépense des ménages, ce sont les dépenses d’emballage ! En effet, près de 30% du coût des produits réside dans leur conditionnement : bouteille, cartons, complexes plastiques, impressions, … Ces emballages posent le problème de la gestion des déchets ménagers…Notre industrie agro-alimentaire est en fait, la plupart du temps, une industrie du conditionnement…L’emballage, c’est bien, mais trop d’emballage engendre une diminution du pouvoir d’achat « net », une augmentation de la quantité de déchets !
Réduire les emballages à la source, c’est tout à la fois, augmenter le pouvoir d’achat et participer à la réduction des déchets ! La méthode pour diminuer les emballages à la source, c’est l’Analyse de la Valeur.Une méthode qui consiste, dans toute chose, à faire la part entre l’utile, le futile et l’inutile…Cette méthode permet donc de « dimensionner les gisements d’inutile », et de fixer des plans de progrès pour concevoir des solutions avec plus d’utile. Faire moins cher, et produire moins de déchets à la fois, c’est possible!
Par contre je ne crois pas aux solutions telles que la suppression pure et simple des sacs plastiques dans les grandes surfaces…Car, en ce faisant, on retire à la fois de l’utile et de l’inutile…et lorsque l’on retire de l’utile, on dégrade le service rendu.Ces sacs plastiques, le plus souvent, sont utilisés dans les ménages comme sac poubelle. Le fait de ne plus les distribuer supprime donc deux services à l’utilisateur.Le plus souvent, ces sac plastiques, fabiqués en France, sont remplacés par des cabas en matières plastiques, fabriqués en Chine…Le cycle de vie de ces produits mériterait d’être étudier de près!
En signant une charte de « non-prolifération » des sacs plastiques avec la grande distribution Girondine, Philippe Madrelle est plus dans l’effet d’annonce que dans la recherche de l’efficacité éco-environnementale…Certes le débat sur la défense de l’environnement a besoin de symboles forts, mais il ne doit pas utiliser des symboles qui se révèlenent finalement inefficaces. Car ce faisant, c’est la crédibilité de la démarche que l’on met en péril…
La lutte pour l’économie du papier et l’usage du papier recyclé, est du même tonneau! On s’aperçoit aujourd’hui que le processus de recyclage du papier utilise beaucoup de solvants, qui sont offensifs sur l’environnement…On constate, aussi, que le bois utilisée par la filière papier n’a pas d’autre utilisation, sauf celle très prometteuse du bois-énergie (plaquette forestière)…Economiser du papier est donc bénéfique pour faire des économies, mais du point de vue de l’environnement cette « bonne idée » est infiniment discutable!
On parle aussi de la production de sac à base d’amidon de maïs…Je n’y crois pas non plus, car ils sont en fait un mélange de plastique et d’amidon de maïs. Il sont « photo-dégardables », mais pas « bio-dégradables ». Ils engendrent donc une pollution invisible. Car une fois l’amidon de maïs dégradé, les fragments de matières plastiques restent à l’état de résidus, mais ne se voient pas !
Pour conclure sur chacun de ces sujets il convient d’éviter les raccourcis faciles et d’étudier les produits sur leur cycle de vie, afin de faire le bilan vis à vis des objectifs projetés. La méthode pour ce faire est l’analyse de la valeur, qui permet de distinguer, l’utile de l’inutile…
Grâce à cette démarche, il devient possible de polluer moins tout en apportant le service à l’utilisateur…plutôt que de supprimer un service rendu au nom de la défense de l’environnement !
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Effectivement, il faudrait impérativement étudier le cycle de vie des produits et des énergies avant d’engager des actions importantes. Il faut en outre en tenir compte (cf. les pseudo-biocarburants…).
(petite précision à propos du papier : les émissions de gaz à effet de serre engendrées par le recyclage du papier sont exactement les mêmes que celles générées par la fabrication du papier neuf (soit 550 kg equivalent carbone par tonne)
Un exposé sur l’analyse de la valeur serait le bienvenu…
De quelle(s) valeur(s) s’agit-il ? Valeur d’échange, valeur d’usage, valeur morale, etc.