Le syndicat des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur fait le point…
Durant la nuit du 6 au 7 Avril, des températures négatives allant jusqu’à –5° ont été enregistrées en Gironde endommageant, dans certains cas, les jeunes bourgeons nouvellement sortis et compromettant une partie de la récolte à venir.
Il est encore trop tôt pour se prononcer sur les conséquences exactes de ce coup de froid de printemps, tant redouté des vignerons, qui survient au moment où la vigne est la plus fragile.
Une enquête menée par les services du syndicat des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur auprès des délégués cantonaux, montre que l’importance des dégâts s’avère très hétérogène, suivant les secteurs, les exploitations, les expositions, les cépages et bien entendu le stade végétatif de la vigne.
Si dans certaines parcelles, voire certaines propriétés, les préjudices peuvent être très lourds (jusqu’à 90%), l’estimation des pertes globales, pourrait se situer entre 15 à 20% pour les appellations Bordeaux et Bordeaux Supérieur.
Il faudra cependant attendre la fin des risques de gelées et suivre l’évolution du cycle végétatif de la vigne pour dresser un bilan précis.
Un sinistre qui confirme la nécessité d’anticiper les déséquilibres du marché dus à des récoltes déficitaires, par des mesures de régulation efficaces, tel le projet de VCI (volume complémentaire individuel) initié par les responsables du syndicat des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur et expérimenté en Champagne et à Chablis.
Maison des Bordeaux et Bordeaux Supérieur, le 17 avril 2008.