Inauguration d’une stèle sur le site du Bon Pasteur à Saint-Brice.

messe dans la chapelle du Bon Pasteur à Saint Brice présidée par le Père Richard Gay

Mon Père,

Mes sœurs,

Mesdames,

Messieurs,

Chers amis,

Nous voilà rassemblés sur le site du bon Pasteur à Saint-Brice.

Je remercie tous ceux qui ont participé à l’organisation de cette journée :

  • Les membres de notre association « Les amis de Saint Jean » dont le rôle est de soutenir les projets du Bon Pasteur et de participer à l’entretien du patrimoine matériel et immatériel des lieux ;
  • Monique Duru et toute son équipe qui ont préparé cette journée ; Curieuse coïncidence, c’est aujourd’hui la Saint Serge … « Le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito » disait Albert Einstein.
  • Le Père Richard Gay qui a accepté de présider la messe en l’absence du Père Christophe qui est aujourd’hui à Lourdes à l’occasion du pèlerinage du Rosaire ; Nouvelle coïncidence, il se trouve que le Père Richard Gay a été fait diacre, dans cette chapelle, il y a 50 ans ; En remerciant le Père Richard Gay, j’ai bien évidemment une pensée pour sa sœur Muguette dont la vie a été intimement liée à celle du Bon Pasteur pendant de longues années ;
  • La sœur Marie-Paule et Martine Lagrange qui ont préparé cette célébration ;
  • Monsieur Lussin, Monsieur Garcia et l’ADGESSA qui ont accepté et agréé la pause de cette stèle ;

Je passerai la parole dans quelques instants à Sœur François-Xavier qui nous présentera les personnes dont les noms sont inscrits sur cette stèle.

Quelques noms seulement parmi les noms nombreux de tous ceux qui ont œuvré ici depuis 1845 au service de leur prochain.

L’association « Les Amis de Saint Jean » souhaitait leur rendre hommage, et, en leur rendant hommage, à travers quelques noms, rendre hommage à tous, dont un certain nombre sont ici aujourd’hui.

Le Bon Pasteur, la maison de retraite, l’ESAT Saint Jean, le foyer d’hébergement, le Club ami des anciens, sont des exemples très concrets de l’exercice de la fraternité. Cette fraternité, partie de la devise de la France, qui prend ses racines dans les valeurs chrétiennes de notre Pays.

Ces racines chrétiennes ont été entretenues ici par des religieux, des religieuses, par des laïcs, par des élus, dans une coopération fructueuse, porteuse de foi et d’espérance, au service des plus pauvres et des plus démunis.

Nous souhaitions leur rendre hommage aujourd’hui.

Nous avons choisi, pour cela, de graver quelques noms dans la pierre. La pierre a parfois plus de mémoire que les hommes.

Garder le souvenir de ces noms, comme autant de portes d’entrées dans l’histoire de ce lieu, de ceux qui l’ont habité, de ceux qui l’ont construit, de ceux qui lui ont donné une âme, une vie, et qui l’ont entretenue au fil des lustres, avec générosité, sans rien attendre en retour, si ce n’est le bonheur indicible pour les uns, invisible pour les autres, que l’on peut trouver dans un geste, un regard, une attitude, un progrès, une fierté retrouvée …

Aimer, c’est tout donner, et se donner soi-même. Vivre d’amour, écrivait Saint Thérèse, c’est donner sans mesure, sans réclamer de salaire ici-bas. Car lorsqu’on aime, on ne calcule pas.

Tous ces gens à qui nous rendons hommage aujourd’hui, sont passés ici en faisant le bien. Par ce geste, nous voulions les en remercier.

Cette stèle symbolise leurs souvenirs, et leurs espérances, qui sont aussi les nôtres.

Nous voulions tout simplement leur dire merci. Vous dire merci.

Yves d’Amécourt – 7 octobre 2022

Aujourd’hui, à travers la pose d’une stèle, nous voulons faire mémoire des personnes dont les noms sont gravés sur la pierre mais, en faisant mémoire de quelques-unes, on ouvre une page d’Histoire qui a duré de 1845 à nos jours. Chacun, ici présent, peut avoir à l’esprit de nombreux visages qui ont vécu et œuvré dans ce lieu ; ils sont trop nombreux pour les nommer tous, mais tous sont présents à notre mémoire, chacun ayant connu et vécu un moment particulier de cette longue Histoire…

  • Nous évoquerons quelques maillons : à l’origine, Mme Sutton de Clonard, fondatrice du Bon Pasteur qui, sensible aux souffrances des cœurs et des corps, a commencé en 1845 à prendre soin des enfants pauvres de la campagne. Avec ses compagnes, elles ont créé les œuvres ou activités suivant les possibilités et les besoins : orphelinat, école, pensionnat, accueil des personnes âgées du secteur etc. À un moment donné, il y a eu jusqu’à 30 sœurs qui travaillaient dans ce lieu… Le nombre a diminué avec le temps, mais la Congrégation du Bon Pasteur, puis de Sainte-Marthe par la suite, sont restées bien présentes jusqu’au retrait de la communauté en 2008.
  • Plus proche de nous, nous relèverons la figure de Sœur Marie Vincent Piat

D’une intrépidité rare en dépit de son handicap, toujours pleine d’idées, elle n’a pas cessé de se déplacer, de chercher des moyens pour donner aux jeunes adultes une structure qui puisse développer leur force de vie. Elle entreprend des aménagements de locaux pour séparer les personnes âgées d’avec les jeunes, cherche un cadre pour elles et un travail à leur portée. Alors elle mobilise des personnes autour d’elle : le médecin et le kiné prêtent leur diplôme pour commencer « l’Atelier occupationnel Saint-Jean » qui fut reconnu en 1967, ce qui permettra d’embaucher du personnel. Elle s’entoure de personnes compétentes pour commencer à poser les prémices de ce qui deviendra le CAT. En 1975, elle n’hésite pas à aller se former 2 ans à l’École de Rennes pour avoir le diplôme lui permettant d’avoir un agrément DDASS. Mr et Mme Naboulet lui aideront à rédiger son mémoire.

Sœur Marie Vincent ne manquait pas d’idées ni d’audace, mais elle avait une comptabilité bien à elle, pas toujours celle des comptables qui ont été parfois mis à rude épreuve.

Mr Bru, expert-comptable depuis l’origine de l’Association, a dû avoir bien des soucis avec elle. Pour son travail très professionnel, pour ses qualités humaines et son engagement sans faille en soutien à l’Association et à l’œuvre du bon Pasteur, nous lui exprimons aujourd’hui toute notre reconnaissance.

  • En 1976, la Congrégation, devenue Congrégation des Sœurs de Sainte-Marthe a voulu donner une assisse solide au fonctionnement du CAT qui venait d’avoir l’agrément.

Les supérieures, avec Sr Marie Vincent, se sont rapprochées de Mr Naboulet et de Maître Bernard Laveix, hommes de bon conseil, appréciés et reconnus dans le secteur, en vue de créer une Association pour la gestion du CAT. Les échanges portèrent du fruit et après avoir contacté d’autres personnes du secteur (dont M.M. Castet et Boutet), l’Association du CAT des Ateliers Saint-Jean fut créée, avec la possibilité d’accueillir des jeunes venus d’ailleurs. Maître Laveix en deviendra le premier Président et il restera de très longues années présent et actif dans la vie et les questions juridiques.

  • Par la suite il y aura des évolutions avec la séparation des budgets des structures, la création du Foyer des internes, l’adaptation des lieux à fur et à mesure des besoins.

Mr Naboulet prendra la présidence de l’Association en 1987 et le restera jusqu’en 2003. Homme affable, humble, qui savait conduire les situations avec compétence et respect des personnes, il aura marqué une étape importante dans l’évolution de ce site.

La Congrégation a une immense reconnaissance pour chacun d’eux et tous les collaborateurs.

  • Nous ne pouvons pas oublier Mr Cassen arrivé à Saint-Brice (en 1981) alors que Sr Marie Vincent dirigeait encore le CAT. Il a fait route un moment avec elle, puis il est devenu à son tour Directeur, place qu’il a occupée pendant presque 30 ans. Epaulé par le Conseil d’administration, il a su définir des objectifs clairs, être un pilote efficace, ce qui a permis à l’entreprise de se développer dans des activités diverses, surtout la conserverie et de connaître une bonne santé financière. Sa collaboration avec la Congrégation et les différents Présidents a montré un homme ouvert, engagé, toujours en recherche pour créer ce qui pouvait favoriser la promotion de plus faibles. Il a été très engagé dans le réseau des Directeurs d’Établissements de la Congrégation et a participé à un Chapitre général. Nous avons toujours apprécié sa collaboration et la richesse de sa réflexion.
  • Président de l’Association du CAT depuis 2003, à la suite de Mr Naboulet, Mr DURU était déjà bien présent dans le site du Bon Pasteur de Saint-Brice. En tant que Maire, puis comme vice-Président des communautés de communes, il veillait sur ses habitants, non en maître, mais comme serviteur et je dirai même comme un frère. Président de l’Association CAT St Jean, il était proche de travailleurs, du personnel, des sœurs. Il a cherché tout ce qui pouvait améliorer la vie de personnes accueillies, les liens avec le terroir ; il a porté avec courage des projets ou des améliorations. Sa présence était pacifiante et rassurante. L’Histoire n’est pas une ligne droite, la Congrégation a eu à faire des choix pour pouvoir continuer les diverses œuvres crées sur ce site. En tant que Président du CAT, du Foyer, soucieux de leur avenir, il a pris à cœur, avec Mr Cassen, de nous aider à trouver pour le Château une Œuvre qui serait en harmonie avec les autres activités du site. L’option que nous avons faite a comporté bien des difficultés par la suite. Mr Duru a accompagné la Congrégation jusqu’au bout ; il n’a ménagé ni sa peine, ni son temps. Nous ne pourrons pas oublier son engagement, sa fidélité et son amitié ; notre reconnaissance est immense.

Et aujourd’hui, l’œuvre de la Fondatrice continue, à travers tous les acteurs présents dans ce site, accompagnés par l’ADGESSA, qui a accepté à son tour d’en assumer la responsabilité.

Merci à tous les collaborateurs à tous les niveaux qui ont travaillé et participé à la vitalité et au développement de l’œuvre commencée en  1845.

Sœur François-Xavier le 7 octobre 2022.

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