Voilà un discours de vérité qu’il était agréable d’entendre, de la bouche d’un élu reconnu par ses pairs, et qui connais bien ses dossiers.
Il tranche avec le discours que l’on entend dans les officines locales du PS, qui se rapproche beaucoup plus du discours de Jean-Luc Mélenchon… La synthèse va être difficile ! La campagne des élections présidentielles nous réserve quelques surprises…
Le député Jérome Cahuzac, Maire de Villeneuve sur Lot, était l’invité de Géraldine Mulhmann (C’Politique) ce dimanche sur France 5.
Jérome Cahuzac est Président de la commission des Finances à l’Assemblée Nationale, et Conseiller de François Hollande pour les prochaines élections présidentielles. On le présente comme un possible « Ministre des Finances ».
Jérome Cahuzac est revenu sur la dette. « Si nous ne voulons pas être entre les mains des marchés financiers, il faut rembourser notre dette ».
Il s’est exprimé sur Jean-Luc Mélenchon. « S’il s’agit de travailler avec le Jean-Luc Mélenchon qui fut Ministre Délégué à la formation professionnelle dans le gouvernement Jospin, c’est possible. S’il s’agit de travailler avec le Jean-Luc Mélenchon d’aujourd’hui, ce sera difficile ».
Il s’est exprimé sur les niches fiscales : « Qui ne seront pas supprimées, mais dont il conviendra de plafonner le bénéfice (à 10000 €), pour chaque contribuable ».
Au sujet de la niche concernant la déduction des salaires des personnes de service à domicile, Jérôme Cahuzac a rappelé que cette niche avait été créée par la gauche et qu’il convenait de la conserver « car elle est bonne pour l’emploi ».
Il s’est enfin exprimé, avec beaucoup de clarté sur le sujet du recrutement de 60 000 personnes dans l’éducation nationale : « Il ne s’agit pas de recruter 60 000 personnes, mais de redéployer 60 000 personnes dans le primaire, précisant que selon l’OCDE, nous manquons d’enseignants dans le primaire, tandis que nous avons trop dans le secondaire.».
Il a enfin expliqué que si au moment des primaires, François Hollande incarnait les valeurs du « centre », désormais il incarnait les valeurs de « gauche »… ce qui expliquait sa descente dans les sondages, et la montée de François Bayrou.
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