Après l’air et l’eau, l’Europe était à deux doigts hier d’adopter une législation sur la protection des sols. Mais c’était sans compter l’abstention de la France qui a fait basculer le vote. «Je déplore que tous ces efforts aient été déployés en vain. C’est une occasion manquée», regrettait le ministre portugais de l’Environnement, Francisco Nunes Correia, après l’enterrement de la directive-cadre consacrée à la préservation des sols. En s’abstenant de voter oui lors du Conseil des ministres européens de l’Environnement, la France a renforcé la minorité de blocage des nonistes tels que l’Autriche, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Dépitées, les ONG demandent à la France de réviser sa copie et de reprendre le texte en main quand elle présidera l’Union européenne à partir de juillet 2008. Entretien avec Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat à l’Ecologie, en déplacement à Bruxelles.
Propos de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat à l’Ecologie, recueilli par LAURE NOUALHAT, à lire sur le site de LIBERATION