Notre premier Ministre était ce matin l’invité de FRANCE INTER.
Dans l’édito de Michel Urvoy (Ouest-France) on peut lire : « Que l’on approuve ou pas sa politique, François Fillon met tout le monde d’accord au moins sur un point : avec lui, on a l’impression d’apercevoir l’avenir en perspective. Rigoureux et rassurant, c’est la marque de toutes ses interventions, hier matin encore sur France Inter. »
Ceux qui le connaissent ou le suivent depuis longtemps savent sa façon d’agir. Ce n’est pas parce qu’on ne l’entend pas à tout bout de champ que François Fillon est indifférent à ce qui se passe. Bien au contraire, il est en train de démontrer qu’on peut agir différemment. A mon sens, son action redonne du sens à l’engagement et au verbe politique. Car lorsque François Fillon dit quelque chose, ce ne sont pas des paroles en l’air, c’est une forme d’engagement. A tout le moins, un engagement sur les moyens, car les résultats ne dépendent pas que de lui.
Ainsi, je le crois volontiers lorsqu’il prévoit que l’on pourrait toucher le fond d’ici à l’an prochain, de même que je l’ai cru lorsqu’il disais « ne demandez pas d’argent car je suis le premier Ministre d’un état en faillite« . Quand il promet que l’impôt ne sera pas employé pour combler les déficits, à condition que l’on continue de réduire la dépense publique, car c’est toujours ce qu’il a dit et que chacun de nous aujourd’hui, est dans cette perspective. Quand il salue l’esprit de responsabilité des syndicats, car François Fillon a toujours estimé l’esprit de responsabilité des syndicats, notamment celui de la CFDT de François Chérèque. Quand il assure que la flexibilité améliorée de l’économie permettra de repartir plus vite quand la reprise sera venue, car lorsqu’il était Ministre des Affaires Sociales il a fait un tour d’Europe pour étudier la flex-sécurité et que son projet à ce sujet est issu du dialogue avec les syndicats et le patronat. Quand il dit que la question des retraites fera l’objet d’un grand débat national en 2012, comme cela était prévu en 2003 au moment de (sa) réforme. Quand il vilipende les violences et condamne les saccages d’une part, qu’il soutient les ouvriers blessés (Continental, Molex), d’autre part. Quand il fustige les discours irresponsables de certains politiques (Dominique de Villepin et son « risque révolutionnaire ») et promet de mettre fin aux abus de certains patrons (parachutes dorés, retraites chapeaux,…). Quand, d’autre part il conforte et encourage la multitude de patrons honnêtes, nous avons besoin d’eux.
Ne croyez pas que je sois dans une admiration béate, mais il me semble qu’il est l’homme dont nous avons besoin au moment où nous en avons le plus besoin : loin de l’idéologie, le pragmatisme. C’est ce dont nous avons besoin aujourd’hui.
Dans le dernier livre d’Alain Juppé, à plusieurs reprises il est question de François Fillon. Au cours d’une conversation entre Sarko et Juppé, Sarko dit à Juppé : « Fillon n’est pas comme toi et moi, il n’est pas dominant« . Certes…Mais j’ajouterai que c’est parce qu’il n’est pas « dominant » vis à vis de ses pairs qu’il fini par dominer bon nombre d’entre eux. Mais il domine sans être dominant ! C’est ça le filon ! En fait François Fillon ne se situe pas sur le terrain déclaratif, mais sur le terrain du travail et de la réflexion (qualité que lui reconnait aussi Alain Juppé). Travailler, réfléchir, apporter ainsi force et inertie à ses actions. La réflexion et l’action ont plus de poids que les paroles, et l’inertie c’est le poids au carré ! C’est la méthode Fillon : « Je crois à mon étoile, confie simplement le Premier Ministre, Ne pas être calculateur, j’essaie d’en faire une force« .
Ceux qui ont lu le livre de François Fillon (Les Français peuvent supporter le Vérité – 2006) , ont bien compris que François Fillon n’était pas dans l’improvisation. La totalité de ce qui est inscrit dans ce livre-programme est en passe d’être réalisé, avec les corrections de circonstance.