Huit jeunes Chauvinois de 12 à 15 ans ont prix l’initiative, du 4 au 14 juillet, de parcourir à vélo 600 km le long de la Ligne de démarcation mise en place par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale. Ils sont partis le 4 juillet du village d’Arneguy dans les Pyrénées Atlantiques, à la frontière de l’Espagne. Ils arriveront le 14 juillet à Chauvigny. Nous avons saisi l’occasion de leur passage à Sauveterre pour poser une plaque à l’endroit exact où passait la ligne de démarcation, porte Saint-Léger. Une plaque illustrée par un photo achetée sur internet par Monsieur GARDAIS, il y a quelques années.
Mesdames, Messieurs, chers amis,
Merci à toutes et à tous, d’être ici aujourd’hui… pour accueillir huit jeunes Chauvinois de 12 à 15 ans qui ont prix l’initiative, du 4 au 14 juillet, de parcourir à vélo 600 km le long de la Ligne de démarcation mise en place par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale.
Ils sont partis le 4 juillet du village d’Arneguy dans les Pyrénées Atlantiques, à la frontière de l’Espagne. Ils arriveront le 14 juillet à Chauvigny.
A cette occasion, nous avons fixé une photo sur une plaque pour que chacun se souvienne qu’ici, à Sauveterre-de-Guyenne, passait la ligne de démarcation.
Elle est entrée en vigueur le 25 juin 1940, après la signature de l’armistice entre l’Italie et la France du 24 juin.
Cette armistice que Léonel de Moustier, Député du Doubs, l’un des 80 qui a voté « non » au plein pouvoir au Maréchal Pétain, le 10 juillet 1940, avait qualifié « d’ARMISTICE TRAHISON ». Renier nos alliances pour pactiser avec le diable, était pour lui la plus grande honte de notre histoire, « elle nous disqualifiait dans le monde civilisé. »
La ligne de démarcation a été supprimée le 1er mars 1943, trois mois après l’invasion de la zone sud par les troupes allemandes.
Sur près de 1 200 km, la ligne de démarcation traversait treize départements : Ain, Jura, Saône-et-Loire, Allier, Cher, Loir-et-Cher, Indre-et-Loire, Vienne, Charente, Dordogne, Gironde, Landes et Basses-Pyrénées7,8 (nommées Pyrénées-Atlantiques, depuis 1969).
Il est important que Sauveterre se souvienne de cette période, et que cette histoire soit gravée dans le dur, dans l’acier, dans la pierre, avant que les vagues du temps n’effacent tout cela de la mémoire des hommes.
Les récits des faits, les plaques, les monuments, les photos, les pèlerinages, sont autant de point d’ancrage de l’histoire dans la mémoire des hommes, ils sont une assurance que le temps qui passe n’effacera pas l’histoire de la mémoire des peuples…
Car la mémoire des peuples permet le maintien de la paix !
“Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre.” Disait Karl Marx.
Ici dans le Sauveterrois, de part et d’autre de la ligne de démarcation, on entretien la mémoire des lieux où se sont accomplis les faits de résistance, notamment en 1944 : près de l’abbaye de Blasimon, ou les maquisards ont été fusillés, sur la place de Blasimon où Roger Teillet a été pendu, à Mauriac, où l’abbé Greciet a été immolé par le feu, à Saint-Martin-du-Puy, où des maquisards sont morts dans un combat contre les miliciens de Vichy, à Saint-Léger de Vignague, ou des résistants ont été surpris par les Allemands au moment ou ils prépareraient l’accueil d’un parachutage des alliés. La ferme de la famille Bry avait été incendiée. Les résistants ont été fusillés.
Les plus anciens, les témoins, partent les uns après les autres, et nous, nous avons le devoir perpétuer le souvenir de ce qu’ils nous ont dit.
Nous commémorons les faits de résistance, nous rendons honneur aux combattants des FFI morts pour la France, nous racontons les actes de bravoures des passeurs, de ceux qu’on a assassinés.
Nous faisons en sorte que l’on n’oublie pas :
- Le Général de Gaulle, et les résistants de la première heure, et ceux qui de plus en plus nombreux, au fil des annonces de « radio Londres » se sont engagés dans les résistances, dans la résistance…
- Les 80 qui ont dit « non » le 10 juillet 1940, dont 5 parlementaires Girondins, comme Jean-Emmanuel Roy, le Maire de Naujan et Postiac, non loin d’ici ;
- Les 1038 « compagnons de la libération »,
- Les milliers de français qui ont bravé l’interdit, dont un certain nombre, ici, dans le Sauveterrois,
- Les milliers de française et de français qui ont mené des actions petites ou grandes, qui ont abouties, in fine à détrôner le monstre qui occupait notre pays, qui occupait les âmes, qui occupait les esprits, …
- Ceux qui ici et ailleurs ont abrité dans leur foyer, des familles, des enfants, des citoyens opprimés, parce qu’ils étaient juifs, tziganes, gitans, parce qu’ils étaient homosexuels.
A la même période d’autres Français, qui avaient pourtant la confiance du peuple, choisissaient une autre voie. Celle de la collaboration.
Le Maréchal Pétain, Pierre Laval, et plus près d’ici, Adrien Marquet, le Maire socialiste de Bordeaux, devenu Ministre de l’Intérieur de Pétain, et collaborationniste. Lors de son procès devant la Haute Cour de justice, Adrien Marquet dira qu’il a fait tout cela pour « protéger les intérêts de Bordeaux et des Bordelais ».
Mes amis, que sont « les intérêts » lorsque l’on est en train de perdre son âme !
Sauveterre-de- Guyenne garde les souvenir de cette période…
Souvenir de cette fin juin 1940, où le premier Ministre Belge Hubert Pierlot et son gouvernement en exil, tenait à Sauveterre-de-Guyenne, son dernier Conseil des Ministres avant de partir pour un long périple et de rejoindre Londres et les alliés. Une plaque a été posée dans la bastide, pour immortaliser ce passage.
…
Votre passage à Sauveterre, nous permet , une nouvelle fois, d’honorer le souvenir des martyrs de la résistance et de la déportation, les victimes civiles et militaires, les héros de guerre et leur famille, toutes celles et tous ceux qui ici, et ailleurs, ont contribuer à la victoire sur la barbarie, tout ceux qui ont permis que cette victoire ne se fasse pas au détriment de la nation française, tout ceux qui ont permis, avec le Général de Gaulle, avec Jean Moulin, avec le Conseil National de la Résistance, avec les Compagnons de la Libération, que la France à la fin des combats, soit assise à la table des négociations, qu’elle reste une et indivisible, et que la France pourtant partagée, taraudée, divisée, la France « libre » et la France « occupée », que la France se relève, une et indivisible.
Comme le disait le Général : « Le destin d’une nation se gagne chaque jour contre les causes internes et externes de destruction ». Soyons donc vigilants !
La France Libre ne fut pas une parenthèse qui s’est refermée avec la victoire des Alliés sur le Nazisme.
Elle fut avant tout un prodigieux effort pour préserver ce que le Général, dans son magnifique discours d’Oxford le 25 novembre 1941, appelait « l’ordre du monde », qui est l’autre nom de la civilisation.
La « France Libre » est aujourd’hui un héritage qu’il importe de ne pas laisser en jachère. D’autres « lignes de démarcation » sont apparues ici ou là, d’autres réfugiés sont à sortir des griffes des envahisseurs, d’autres martyrs, d’autres victimes de la barbarie, …
Mes amis, d’autres mains sont à tendre vers notre prochain, d’autres combats contre la barbarie sont à mener !
La barbarie a changé de nom, mais elle est toujours là, bien présente, en embuscade ! Notre civilisation, a, plus que jamais, besoin de nous, de vous !
Merci à toutes et à tous !
Vive la France Libre !
Vive la France !
Les jeunes cyclistes sont repartis ce matin vers Villefranche de Lonchat.
mon pére à l époque et son pére vivaient a Sauveterre de Guyenne ( mon pére devait avoir 14 ans à l époque )et je me souviens que son pére faisait partit d une réseau de résistance .Je me souviens qu’ils n avaient dit qu’il faisait passer la ligne surtout mon pére .Il y avait aussi l ‘oncle de mon pére qui avait une ferme par trés loin et qui recevait des parachtages d ‘armes qu’il cachait dans son exploitation .Il s ‘appelait Charenton Francois et sa femme Juiliette et mon grand pére s ‘appelait Haget jean Batiste sa femme Valentine ,mon pére Michel et son frére Rogetqui aprés à travaillé a la mairie .Mon grand pére avait un magasin en face de l ‘église je crois mais je n ‘en suis plus trés sur rue Saint Léger .j ‘ai d ‘ailleurs pas mal d ‘annecdotes sur cette sombre période bonnes et mauvaises .