Le désamour des Français à l’égard des métropoles.

Écoutons les Français plutôt que les spécialistes. Quand on les interroge sur le mode de vie auquel ils aspirent, 41% préfèrent vivre dans un village, 43% dans une ville moyenne et seulement 13% dans une métropole [Enquête AMF-Cévipof 2019]. Depuis 5 ans, le solde migratoire de la région Île-de-France est négatif [Baisse de la population de 0,5% par an entre 2012 et 2016, l’équivalent de 12000 habitants/an – Sources INSEE 2018]. Dans toutes les études sur « les villes préférées des Français », les petites unités urbaines arrivent en tête de classement. Dès 2019, dans son baromètre des territoires, l’Institut Montaigne rappelait l’enjeu : « redonner le pouvoir de choisir leur parcours de vie aux Français qui l’ont perdu, afin que chacun puisse réaliser son projet de vie sur le territoire qu’il souhaite ». Seuls 19% des Français vivent là où ils ont envie de vivre. 2/3 des citadins voient dans les espaces ruraux des territoires d’avenir [Etude INSEE 2018]. Récemment, dans son analyse sur la crise des Gilets jaunes, le Conseil d’analyse économique soulignait les limites d’un modèle métropolitain rappelant « les effets négatifs de la concentration et l’émergence d’une géographie du mécontentement ». Toutes ces références – on peut les multiplier – corroborent un triple phénomène : l’obsolescence du modèle métropolitain dont les dérives percutent le progrès ; une réconciliation avec la nature, et le bien-être comme déterminant ; l’arrivée de nouvelles technologies qui changent en profondeur notre relation avec la géographie.

Un tribune de Jean-Christophe Fromantin, Maire de Neuilly, à retrouver dans le journal MARIANNE

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