Le mariage est une institution reconnue et protégée par la société, non pas pour officialiser une vie de couple mais pour permettre la fondation d’une famille. Le mariage n’a pas pour but de reconnaître un sentiment entre deux personnes, mais bien de reconnaître les circonstances objectives qui permettent l’existence et l’épanouissement des familles. C’est l’engagement durable d’un homme et d’une femme dans la perspective de procréer ensemble.

Le projet de loi du gouvernement pose plusieurs questions.

La première question soulevée par le projet de mariage « homosexuel », est celle de l’égalité de traitement entre tous les couples. Il me semble que la question est biaisée. En effet, il ne peut exister de discrimination qu’entre personnes qui sont par ailleurs dans des situations objectivement semblables. Or les couples de même sexe ne sont pas, par nature, potentiellement féconds et ne sont pas non plus en mesure de fournir aux enfants accueillis la double référence fondamentale homme/femme, père/mère, papa/maman, dont ils ont besoin pour se construire. L’institution du mariage ne concerne donc pas les couples homosexuels, c’est un fait objectif qui n’a rien à voir avec la qualité humaine des personnes. Je pense donc qu’il n’y a pas de discrimination à réserver le mariage à un homme et une femme. En d’autre terme, reconnaître que les hommes et les femmes sont différents, complémentaires, supplémentaires, n’est, selon moi, pas discriminatoire.

La seconde question soulevée est celle de la disparition des mots de « Père » et « Mère ». En effet, le projet propose de supprimer dans les textes du mariage de père et de mère, de papa et de maman, donc, la notion même d’homme et de femme, pour leur substituer un qualificatif de parent 1 et parent 2. En fait, au lieu de proposer un mariage homosexuel spécifique pour les couple homosexuels, le projet du gouvernement est de soumettre tous les mariages au texte des mariages homosexuels. C’est une violence sans précédent faite aux personnes, à la famille et à l’équilibre de la société. Le gouvernement propose l’indifférenciation, la confusion, il propose une société androgyne !

L’égalité entre les hommes et les femmes, commence par la reconnaissance de leurs différences. La suite logique de ce projet de loi, sera la suppression du vocabulaire de l’administration, puis du dictionnaire contemporain, enfin de la langue vivante, des mots de Père, Mère, Papa, Maman…pour les remplacer par les mots « parent 1 » et « parent 2 ».

La troisième question, est celle de place des enfants dans ce projet de loi… Il en va de la psychologie comme de la physiologie : de même que chacun de nous est une composition du patrimoine génétique d’un homme et d’une femme, de même c’est en référence à un homme et une femme, fussent-ils absents, qu’un enfant doit parachever sa croissance, psychique notamment. Dans cette affaire, ne passe-on pas du « Droit DE l’enfant » au « Droit A l’enfant » ? Le Docteur Pierre Lévy-Soussan écrit à ce sujet : « L’enfant doit pouvoir fantasmer une scène de naissance possible. Or, un couple homosexuel ne sera jamais un engendrement crédible. »

La quatrième question se pose au regard de l’impossibilité pour un couple homosexuel d’engendrer la vie, seul. Cette impossibilité pourrait être remplacée par l’autorisation de la procréation médicale assistée. Si celle-ci était autorisée, chaque enfant aurait, en plus du parent 1 et du parent 2 en charge de son éducation, un ou deux parents biologiques (3 et 4). la « PMA » devrait faire l’objet d’un amendement déposé par le groupe PS, lors du débat à l’assemblée nationale, en janvier.

La cinquième question qui se pose est la suite qui sera donnée à tout cela… En effet, si l’on devait accepter ce projet au nom du respect et de la reconnaissance dû au sentiment amoureux, à ce jour celui des personnes homosexuelles, cela voudrait dire qu’il faudrait respecter et reconnaître demain toutes les autres exigences, revendications que nos sentiments créeront avec un raffinement sans fin de combinaisons diverses. Au Brésil, par exemple, où le mariage homosexuel est reconnu par la loi, a été institué le mariage à trois. Est-ce cela que nous voulons ?

Toutes ces questions ne m’empêchent pas d’avoir un profond respect pour toutes les personnes et ce quelle que soit leur orientation sexuelle. Je souhaite que l’on propose aux couple homosexuels , autre chose qu’un PACS conclut dans un tribunal ! Mais je reste convaincu qu’un enfant a besoin d’un père et d’une mère; je reste persuadé que le mariage c’est l’union d’un homme et d’une femme !

Je souhaite que s’ouvre enfin un grand débat démocratique sur le mariage homosexuel et l’homoparentalité, par exemple sous la forme d’Etats généraux du mariage et de la famille, pour les droits de l’enfant et contre la précarité familiale. Je souhaite un référendum. Cette consultation est indispensable avant de s’engager dans une voie lourde de conséquences et source de profonds déséquilibres pour toute la société.

Les sondages révèlent que les Français sont de plus en plus réticents en ce qui concerne l’adoption d’enfants par les couples homosexuels. De multiples initiatives sont apparues, associatives, confessionnelles ou non, pour refuser une loi qui porterait atteinte aux droits de l’enfant en redéfinissant le mariage et la famille.

Le projet de loi est présenté ce matin en Conseil des ministres. La mobilisation est en marche !

Le Collectif La Manif’pour Tous : Xavier Bongibault, président de « Plus gay sans mariage » (homos), Laurence Tcheng, porte-parole de « la Gauche pour le mariage républicain » (progressistes), Frigide Barjot, fondatrice du collectif «Pour l’Humanité durable.com» (cathos), Camel Bechikh, président des Fils de France (musulmans), Lionel Lumbroso, président de « David&Eugenia » (juifs), Jérôme Brunet, président de l' »Appel pour les Professionnels de l’Enfance », les représentants régionaux, Philippe Desmoulins (Fédération départementale des AFC-94), Laurent Michelin « Tous pour le mariage » (Toulon), François Lafaye Pour lhumanité durable-(Lyon), Marie Coquelin LaManif PourTous-(Toulouse), Côme de Castelbajac, Pourlhumanitédurable-(Nantes),…avec le soutien de Jean-Jacques Peroni, (Les Grosses Têtes), Philippe Ariño, (L’Homosexualité en Vérité ), Jacques Myard (député), Marie-Thérèse Hermange (ex-sénatrice),etc…

appelle les maires, les élus nationaux et tous les Français et les Françaises à rejoindre la grande Journée nationale de mobilisation partout en France le Samedi 17 novembre

  • A Paris à 14h30, Place Denfert Rochereau
  • A Lyon à 15h00, Place Carnot
  • A Nantes à 15h00, Cours Saint Pierre
  • A Toulouse à 14h30, Place Esquirol

En savoir plus : www.lamanifpourtous.fr

La ManifPourTous est le rassemblement des citoyens français qui se lèvent pour que notre droit civil préserve pour tous, les enfants d’abord, la réalité d’être né de et de grandir dans l’amour d’un homme et d’une femme, père et mère : le mariage civil français garantit l’état civil et humain de chacun d’entre nous. Les mêmes citoyens se soucient tout autant des familles homoparentales dont lesrevendications peuvent être satisfaites sans bouleverser le principe de sexuation et de filiation réelles.

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Merci à Xavier Lemoine, Maire de Montfermeil, et au Docteur Pierre Lévy-Soussan, dont les écrits ont inspiré cet article.

1 commentaire pour “Le mariage en question.”

  1. Pour apporter un peu encore à la réflexion sur ces questions :

    Première question, la loi prévoirait les dénominations
    conjoint 1, conjoint 2,
    parent 1, parent 2
    pour remplacer
    époux, épouse,
    père et mère,
    il me semble que dès l’instant qu’on classe les personnes avec des numéros, (1 et 2) on est beaucoup moins « égalitaire » que lorsque qu’on les dénomme avec leur nom différent. Dés qu’il y a des numéros, le premier a toujours préséance sur le second, est-ce cela l’égalité entre les conjoint et les parents ?

    Troisième question, ne sera-t-il pas discriminant pour des enfants de couples homosexuels de ne pas avoir un papa et une maman comme la grande majorité des autres enfants ?

    Quatrième question, la PMA (Procréation Médicale Assistée) est, comme son nom l’indique, un acte médical, proposé pour soulager une souffrance au plan médical, et non pas pour pallier à une « impossibilité de la nature». Le fait de rajouter un amendement dans ce sens pose de graves questions éthiques, la plus évidente est la location du corps féminin de mère porteuse, cela, je crois, est interdit par la déclaration des droits de l’homme.

    Les médias montent en épingle d’une façon peu honnête les avis donnés par l’Église, comme étant entre les lignes peu crédibles parce que désespérément rétrogrades ; l’Assemblée Nationale commence à consulter tous les jeudis différentes personnalités qui semblent bien informées de ces questions.
    Le silence est assourdissant en ce qui concerne les professionnels de l’enfance, il semble qu’on ne les consulte guère, en tous cas on communique très peu leurs réponses à ces questions. Seront-ils enfin consultés ? Publiera-t-on un jour honnêtement leur avis ?

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