Après deux années de hausse, l’épargne brute des collectivités locales, a connu une baisse de 4,8% en 2012, avec des dépenses qui augmentent près de deux fois plus que les recettes ; c’est l’un des enseignements des «chiffres-clés des collectivités locales» publiés le 7 juin par la Direction générale des collectivités locales
(DGCL).
La brochure, qui offre un condensé de son édition 2013 des « Collectivités locales en chiffres » apporte toutefois des informations nouvelles sur la situation des finances locales en 2012. On apprend ainsi que la hausse des dépenses de fonctionnement a atteint 3,1% entre 2011 et 2012, avec des dépenses de personnel qui grimpent de 3,3%.
Cela contribue directement à la baisse de l’épargne brute, qui représente la différence entre les dépenses et les recettes de fonctionnement. Car ces dernières progressent deux fois moins vite (+1,7%), malgré la hausse des impôts locaux (+3,8%) ; il faut dire que les dotations de l’Etat, gelées depuis 2011, ont déjà commencé à baisser (-0,5%).
Cela augure d’une année difficile en termes d’investissement pour les collectivités, car l’épargne brute est un indicateur comptable qui sert de base au calcul de la capacité d’autofinancement d’une collectivité, c’est-à-dire leur capacité à investir sans recourir à l’emprunt (il faut pour cela retirer à l’épargne brute le remboursement du capital de la dette).
En effet, lors de la préparation du budget primitif, l’excédent de fonctionnement de l’année doit être basculé dans les recettes d’investissement.
La DGCL apporte également des informations intéressantes sur les élus locaux. Près du tiers des maires sont des retraités ; parmi les actifs, ce sont les agriculteurs qui sont les plus nombreux avec 15,6% des maires, suivis de près par les cadres et les professions intellectuelles supérieures (15%). Sur le demi million de conseillers municipaux en place, un sur cinq a le statut d’employé, un sur cinq est retraité, et les cadres, les professions intermédiaires et les agriculteurs représentent respectivement environ 11% des élus municipaux.