La Coordination Vigilance LGV Gironde rassemble, depuis sa création en 2005, les associations et les citoyens qui expriment avec force et constance leur opposition aux projets inutiles, ruineux et destructeurs de l’environnement que sont les LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne.
Lors de l’enquête publique sur le projet de LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax en 2014, la commission d’enquête a émis un avis défavorable, soulignant notamment « un besoin non partagé » et « une infrastructure lourde pour un service non garanti ». Plus de 14 000 contributions ont été apportées lors de cette enquête, dont moins de 7 % étaient favorables au projet.
Alors que ce projet est manifestement de moins en moins adapté aux enjeux actuels et aux attentes de la société (lutte contre le réchauffement climatique, sauvegarde de la biodiversité, dématérialisation des réunions), par courrier du 27 avril adressé à la présidente du Conseil Régional d’Occitanie et au président de Toulouse Métropole, le Premier Ministre a confirmé, contre toute logique, l’engagement de l’État à financer la construction de la LGV Bordeaux/Toulouse à hauteur de 4,1 Milliards d’euros. Aucun calendrier n’a été indiqué.
Quatre collectivités territoriales – Régions Occitanie et Nouvelle Aquitaine, Métropoles de Toulouse et Bordeaux – devront, en parallèle, financer ces travaux pour un montant équivalent de 4,1 Milliards € au travers d’un EPL (Établissement Public Local) de financement à créer. Celui-ci devra se doter de ressources nouvelles propres.
C’est pourquoi, dans un souci de meilleure information des électeurs/contribuables, nous vous saurions gré
de bien vouloir renseigner les 3 questions ci-dessous :
- Êtes-vous favorable à la réalisation de la nouvelle ligne Bordeaux/Toulouse ?
Non. Nous souhaitons un aménagement des lignes existantes. Selon la commission d’enquête : « L’exploration par la commission, de l’aménagement de la ligne existante entre Bordeaux et Toulouse n’aboutit pas à une supériorité incontestable du projet de lignes nouvelles, si on intègre les gains de temps, les coûts et les services rendus. La commission estime que l’évaluation et la prise en compte par le maître d’ouvrage de certains éléments de coût sont contestables (terrassements, réduction des shunts, élimination des passages à niveau). L’objectif « drapeau » du projet, un gain de temps de 1h sur Bordeaux-Toulouse et d’environ 3 heures sur Paris-Toulouse, ne concerne qu’une minorité des trains sur ce trajet. Le temps moyen de la liaison Paris-Toulouse est contestable, dans la mesure où il s’appuie sur des temps d’arrêts intermédiaires irréalistes. » Le projet favorisera essentiellement les deux grandes métropoles Bordeaux et Toulouse. Or, notre projet est de réaménager la Région en s’appuyant sur les villes moyennes et de cesser le processus de métropolisation de l’économie et de l’emploi : remettre des trains sur les rails (en Gironde nous rouvrirons la ligne Blaye-Saint-Mariens) , transformer nos TER en RER, amener la fibre optique dans chaque maison. Investir 4 milliards sur ce projet, alors que nous avons besoin de 1,5 milliards pour restaurer l’ensemble des lignes du quotidien en Nouvelle-Aquitaine ne nous parait ni raisonnable, ni utile. Gouverner, c’est choisir. Nous choisissons les trains du quotidien. Il est d’ailleurs curieux que cette annonce du 1er ministre arrive opportunément à la veille des élections régionales -comme en 2015- alors que l’Etat n’a pas souhaité inscrire ce projet dans le contrat de plan Etat-Région signé il y a quelques semaines. - Êtes-vous favorable à ce que la collectivité dont vous seriez l’élu participe à la création de cet EPL ?
Non. Pas pour une nouvelle ligne. - Voterez-vous les fiscalités nouvelles dédiées pour la financer ?
Non. Pas pour une nouvelle ligne.