La LME (Loi de Modernisation de l’Economie) vise à réduire les délais de paiements entre les opérateurs d’une filière. Ainsi, la nouvelle règle de base qui s’applique au commerce entre professionnels est la suivante : 45 jours fin de mois ou 60 jours nets.
A Bordeaux, dans le cadre du CIVB, une négociation (!) a eu lieu pour rester sur les délais de paiement précédents, à savoir : 75 jours fin de mois (ou 90 jours nets).
Jusque la tout va bien… Surtout pour les négociants qui travaillent avec la grande distribution, qui eux, se font payer selon les nouveaux principes de la LME.
Mais les fournisseurs de la viticulture, eux, n’envisagent pas de négocier les délais de paiement et, à juste titre, appliquent la LME. (voir lettre ci-joint d’Euralis) !
Ainsi donc la viticulture se retrouve à payer ses fournisseurs à 45 jours fins de mois, tandis que ses clients la payent à 75 jours…
Et voilà comment notre maillon se retrouve pris en ciseaux ! Le problème est que les trésoreries déjà exsangues de la viticulture ne permettent pas de financer cet écart.
Je suis surpris de votre commentaire.
Les fournisseurs de la viticulture ne font qu’appliquer la loi votée par votre majorité ce qui n’est pas le cas des négociants. Pourtant, la loi s’applique à tout le monde.
Demandez à l’Etat de faire appliquer la loi aussi pour les négociants du monde du vin. Ou est-ce que le CIVB est au dessus des lois ?
C’est compliqué comme situation, non ?
La mouette est rieuse, mais pas courageuse au point de se nommer….
Le CIVB n’est pas au dessus des lois. Seulement, un accord interprofessionnel (autant le négoce que la viticulture) a permis de conserver les réglements à 75 jours, voire 150 jours en cas de contrats suivis…
Il faudrait un jour cesser de mettre le négoce et la viticulture en opposition… Je ne suis pas certain que les négociants sortent vainqueurs de cette situation, car il semblerait que les acheteurs de Grande distribution – toujours très réactifs – aient su trouver une parade à la réduction des délais de paiement, en le répercutant sur le prix de leurs achats….
En ce moment, qui dans le monde du vin n’est pas étranglé ?
@ Xavier Coumau :
La mouette est aussi courageuse car comme son blog a eu à plusieurs reprises les honneurs du journal Sud Ouest, beaucoup de gens connaissent son idéntité.
Pour ce qui est des accords interprofessionnels, ils ne peuvent pas aller contre la loi sinon ils sont illégaux, même quand tout le monde est d’accord. Imaginez un peu, vous tuez quelqu’un qui voulait se suicider, parce que la personne était d’accord pour mourrir vous en auriez le droit ?
Soyons sérieux.
Pour ce qui est des difficultés de la viticulture, certainement que certains vignerons ont des difficultés mais c’est une petite minorité. D’autres, avec leurs fêtes people sont à la limite de l’indécence lorsqu’ils étalent leur argent.
Au fait, savez-vous quel est le plus mauvais mois pour les viticulteurs ?
C’est le mois de février !
Ils n’ont que 28 jours pour pleurer.
Et c’est un viticulteur qui me l’a dit il y a quelques années quand j’étais un de leur fournisseur.
Cordialement.
Et la mouette est modeste… Cependant, vous devriez vous contentez de faire des commentaires politiques sur votre blog, car dans le domaine viticole, vos remarques ne ressemblent pas à grand chose d’autre que de la fiente….
Petite précision : la LME autorisait dans le cadre d’accord interprofessionnel la possibilité de déroger à la règle.
C’est ce que plusieurs Interpro ont fait, avec des choix différents et la discussion s’ouvre à nouveau au CIVB dans les prochains jours…