La première mesure concerne les régions Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Elle consiste à utiliser le bois tombé comme source d’énergie, cela en cohérence avec le Grenelle de l’Environnement et le plan national de développement des énergies renouvelables :
- une augmentation du taux d’aides pouvant aller jusqu’à 25% aux projets de chaufferies-bois des collectivités ou des industriels s’ils s’engagent à utiliser le bois issu de la tempête Klaus ;
- la possibilité de solliciter une aide supplémentaire aux dossiers présentés fin 2008 dans le cadre de l’appel d’offres CRE2 (plan d’approvisionnement de projets industriels et agricoles de cogénération biomasse) si les candidats modifient leurs projets d’approvisionnements pour y inclure du bois issu de la tempête.
Cette proposition manque d’envergure du fait de la faiblesse du nombre actuel d’équipements (3 « réseaux de chaleur » en Gironde…)opérationnels dans ces trois régions pour permettre de résoudre le problème essentiel des sylviculteurs sinistrés : trouver des débouchés pour leurs bois dans un temps raisonnable. Si elle était étendue à l’ensemble du territoire national, cette mesure verrait son efficacité s’accroître par un potentiel de consommation du bois touché par la tempête Klaus nettement supérieur.
Par ailleurs, Madame Jouanno a annoncé une enveloppe exceptionnelle de 10 millions d’euros pour aider au financement de plateformes de stockage de bois, prioritairement dans le cas où elles seraient liées à des projets de valorisation énergétique du bois. Ce qui semble être contradictoire avec une autre de ses propositions : un plan d’action opérationnel visant à développer l’usage du bois dans la construction, conformément aux orientations du Grenelle de l’Environnement, qui sera présenté avant la fin du premier semestre 2009.
Cette mesure devrait également nécessiter le financement de plateformes de stockage de bois d’œuvre au même titre que celles destinées au stockage du bois énergie…
Ces mesures vont dans le bon sens mais elles mériteraient d’être étendues à l’ensemble du territoire national et sans faire de distinction, entre l’utilisation du bois sous forme énergétique ou de construction, dans les aides proposées.