« Péyi-a sé ta nou, sé pa ta yo ! » (« Ce pays est à nous, pas à eux! »), clamaient-ils en février 2009 …

Un article de Raphaël Confiant sur son bloc note Montray Kreyol au sujet du résultat du vote en Martinique et en Guyanne.

Jamais à Cuba (communiste), ni à Barbade (capitaliste), ni à Saint-Domingue (social-démocrate), on ne verrait le pays bloqué durant plus d’un mois à cause d’une grève générale. JAMAIS!

Au bout d’une semaine, les forces de police ou l’armée débloqueraient les routes, rouvriraient les commerces et entreprises, rétablirait la libre circulation des personnes et des marchandises.

Il n’y a que dans ces colonies de consommation que sont la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane qu’une telle chose est possible. Dans ces OVNI politiques, le Papa Blanc autorise ses chers enfants nègres à brailler, défiler, réclamer, exiger autant qu’ils le veulent. De toute façon, personne ne mourra de faim! Il les autorise même à proclamer que «le pays leur appartient désormais» et que le temps de la «profitation» est fini et bla-bla-bla…

Le Papa Blanc se marre. Ses enfants nègres ne sont pas sérieux. Ils ne croient pas un mot à ce qu’ils disent. D’ailleurs, pourquoi ont-ils «déboulé» en février, mois du carnaval, et pas en octobre ou en novembre? La preuve: quand on leur organise une consultation pour savoir s’ils seraient prêts à entamer un tout petit début de commencement d’autonomie, ils battent aussitôt en retraite comme des «crabes-c’est-ma-faute». Oublié le «Péyi-a sé ta nou!»! Aux orties les rodomontades du genre «Jou nou ké ajounou pòkò wè jou»!

Tout le monde aux abris!

73% de «NON» en Guyane et 80% en Martinique. Donc si l’on comprend bien, les mêmes qui ont défilé et braillé en février pour faire plier l’État «colonialiste» votent aujourd’hui comme un seul homme pour rester à jamais enlacés dans les bras de ce même état colonialiste. Français jusqu’ad vitam aeternam, voilà ce qu’ils veulent être et rester!

À ces gens, je dis: allez vous faire foutre! À ce peuple, je dis qu’il n’est qu’une sous-merde, un ramassis d’aliénés, d’alimentaires et de lâches. Une tâche sur la carte du monde, une salissure. Un étron.

Je comprends pourquoi vous ne voulez ni de l’autonomie et encore moins de l’indépendance. Dans un Martinique libre, comme à Cuba, à Barbade ou à Saint-Domingue, jamais vous n’auriez été autorisés à foutre la merde et à bloquer tout le pays pendant plus d’un mois.

Vous avez raison: restez français jusqu’à la fin des temps et continuez à brailler et à manifester régulièrement pour que le Papa Blanc vous accorde 200 euros d’augmentation de salaire et n’augmente pas le prix de l’essence, même si le cours du brut augmente sur le marché mondial.

Adieu (ou plutôt «Au Diable!»)…

Raphaël Confiant

4 commentaires sur “« Péyi-a sé ta nou, sé pa ta yo ! » (« Ce pays est à nous, pas à eux! »), clamaient-ils en février 2009 …”

  1. Et alors!

    Conclusions, hypothèses, pistes de réflexions.

    Brut de décoffrage sans avant propos l’information devient vite désinformation ou pointage explicite.

    A votre liste de références manque: « Le Manifeste des 9 intellectuels antillais de février-mars 2009 » qui est le texte symbolique par essence.

    Référent, s’il en est de ce que l’on pourrait appeler l’idée du désenchantement faisant appel aux produits de haute nécessité comme la culture…opposant le prosaïque et le poétique.

    Lancer un texte quel qu’il soit en pâture n’est pas et ne sera jamais bénéfique à Notre réflexion commune.

    Il en va tout simplement de la Démocratie.

  2. d’accord à 1000 , mon peuple est un peuple enfant qui veut qu’on lui donne tout sans sortir sous la robe de sa manman la france ! Honte à vous !

  3. bonsoir, j’ignore si l’article est du second degré ou non. mais une fois de plus jetter un article quelqu’il soit sans problématique et hors contexte et inquiétant. il n’est plus possible de parler des « bois flottants au gré des courants telles les idées » (cf réponse article 1904, l’affaire des fiches »). s’agit ‘il d’un lieu « d’idéeé » de « débat » ou d’une logoré sans queue ni tête. si c’est avec ça que tu comptes occuper le paysage médiatique, en vue d’entretenir ta carrière politique. tu manques de fond ou tu méprises la valeur de tes concitoyens. aucune des 2 alternatives n’est préférable.

  4. Cet article de Raphël Confiant est en ligne sur son propre blog. Il suffit pour le replacer dans son contexte, de cliquer sur le lien qui est en bas de l’article.
    Les médias français nous renvoient toujours les nouvelles des Antilles avec le même prisme.
    Cet article m’a été envoyé par des amis Antillais qui regrettent que l’on ne donne qu’un son de cloche.
    Je l’ai mis en ligne sur mon blog après des hésitations, car je ne partage pas (plus) du tout les options politiques de Raphaël Confiant. Mais j’admire l’auteur dont j’ai lu quelques ouvrages quand nous habitions en Guadeloupe.Je pense même que nous nous sommes rencontrés à l’époque, dans une librairie de la rue Delgrès à Pointe à Pitre… Il y dédicaçait son roman « Eau de Café ». A l’époque il était moins dur qu’aujourd’hui, il avait plus d’espoir dans l’indépendance…
    Ce dimanche, les Martiniquais et les Guyanais ont dit « oui » à une collectivité unique. (ça c’est pour garder un élément de contexte pour Renaud).

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