
J’ai lu avec beaucoup d’attention la lettre de Pierre Lellouche au Président publiée dans Le Figaro du 11 mars 2025. Elle m’a paru d’une grande justesse, à la fois dans le fond et dans la forme. Elle mérite, à mon sens, d’être largement relayée.
Dans un langage mesuré mais sans détour, Pierre Lellouche exprime ce que beaucoup ressentent aujourd’hui : une inquiétude profonde face à l’évolution de notre engagement dans la guerre en Ukraine, et plus largement à l’absence de cap clair dans la politique étrangère de la France.
Il ne s’agit pas ici de renoncer à nos principes ni de céder à quelque forme d’angélisme. Mais de rappeler que nos intérêts nationaux, notre souveraineté et notre cohérence stratégique doivent rester au cœur de nos décisions.
La tribune dénonce à juste titre une série de revirements diplomatiques depuis 2017, une dramatisation du discours présidentiel sans stratégie militaire crédible, et un soutien à l’Ukraine devenu incantatoire alors que les États-Unis eux-mêmes s’apprêtent à négocier la fin du conflit.
Plus grave encore, elle pointe le risque de voir la France isolée et affaiblie, à la fois militairement, diplomatiquement et économiquement, tout en étant tenue à l’écart d’un futur accord de paix.
Enfin, Pierre Lellouche alerte sur un point que je partage pleinement : l’usage intempestif du parapluie nucléaire français dans le débat européen, au risque d’ouvrir une dangereuse boîte de Pandore en matière de prolifération.
Dans un moment aussi délicat, la lucidité, le réalisme et le souci de la souveraineté doivent primer sur les postures. Cette tribune y contribue, et je vous invite à la lire dans son intégralité ici :
