Le Président de la République a conclu le Congrès de la Fédération Nationale des Sapeurs Pompiers de France, le 29 septembre dernier à Clermont Ferrand.
Après avoir rendu un hommage appuyé à Eric Doligé, Président de la Conférence nationale des services d’incendie et de secours, il a axé son propos sur la nécessaire articulation des services de secours.
Constatant les questions posées par la démographie médicale et la saturation des services des urgences, il a qualifié de « mal stabilisé » le partage des compétences du dispositif d’urgence. Il a annoncé le lancement d’une grand concertation « à condition de ne pas limiter le sujet à une opposition entre les rouges et les blancs qui serait inutile et inefficace. »
Estimant qu’ « on a laissé trop longtemps les deux institutions vivre dans leur logique propre », le Président souhaite aller vers une mutualisation des moyens. D’ores-et-déjà il a annoncé une meilleure coordination de la Direction de la Défense et de la Sécurité Civile (DDSC) et de la Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins. De même, à l’échelle territoriale, les Schémas régionaux d’organisation sanitaire et sociale (SROS) et les schémas départementaux d’analyse et de couverture des risques seront rapprochés. Enfin Nicolas Sarkozy veut aller vers un système d’information et de communication « complètement interconnecté » pour optimiser l’engagement des moyens opérationnels.
Si l’amélioration de la coordination des secours a été au cœur de l’intervention du Président, d’autres sujets majeurs ont été abordés, à commencer par le financement des SDIS. Annonçant une concertation avec l’AMF et l’ADF, il semble qu’on s’oriente vers le maintien du contingent communal dont la suppression, déjà reportée à deux reprises, était prévue par la loi du 27 février 2002 (gouvernement de Lionel Jospin). Celui-ci serait justifié par la nécessité du lien « commune – sapeurs-pompiers » dans la perspective du développement du volontariat.