Restons mobilisés !

François Fillon – Premier ministre – Réunion publique à Nancy le lundi 11 juin 2007

Mes chers amis,

Il y a un mois, vous faisiez de Nicolas Sarkozy votre nouveau président de la République.
Dès son élection, il a voulu que sa victoire soit généreuse.
Qu’elle réponde aux espoirs.
Qu’elle renouvelle la confiance.
Qu’elle rende à l’action publique un nouveau dynamisme.
Cette victoire n’était pas seulement celle d’un candidat compétent et déterminé: c’était aussi votre victoire, celle que vous aviez imaginée, celle que vous aviez espérée pour remettre la France en mouvement.

Mes amis,

Dans un combat intense, patient, difficile pour le redressement de la France, il fallait plus qu’une victoire pour assurer le succès. Il fallait plus qu’une élection pour garantir l’avenir de nos idées.
Après la victoire de Nicolas Sarkozy, vous êtes restés mobilisés et il faut le rester jusqu’au dernier jour.
Le succès doit appeler le succès et donner ainsi au Président et à son Gouvernement une majorité large, franche et cohérente.

Ici n’a jamais cessé de résonner le patriotisme de Barrès.
Ici, dans la capitale des ducs de Lorraine, l’Europe est une ambition ancienne.
Ici dans la ville de Majorelle et de Gallé, l’audace, le goût pour les révolutions artistiques et intellectuelles, n’a jamais manqué.
Ici nous sommes dans la patrie de Poincaré, de Cartan, de François Jacob.
Ici tout a toujours tendu vers la recherche et l’excellence.

C’est précisément de ce courage, de ce goût de l’innovation, qu’a besoin la France : c’est à l’image du dynamisme de cette région que je veux notre pays.

Pour cela, j’ai besoin de vous.
Par vos suffrages de dimanche dernier vous avez massivement répondu à mon appel.
Dimanche, confortez la France dans ce qu’elle a de meilleur.

A mon gouvernement ne manquent ni le rythme, ni le souffle, ni l’acharnement dans le travail.

Notre but :

• C’est d’être à la hauteur des aspirations des français à rompre avec l’immobilisme.
• C’est de tenir notre engagement de gouverner non pas à coups d’expédients, mais par la mise en place d’une stratégie.
• C’est regarder sans peur ce qui ne va pas, gratter la rouille des préjugés, rechercher des solutions les plus modernes et surtout les plus utiles pour donner à notre société de l’espace et de l’oxygène.

Déjà mon gouvernement est à la tâche.

N’avons-nous pas fait la démonstration que l’intérêt de la France était de surmonter les clivages partisans ?
Oui nous avons au Gouvernement des hommes de gauche.
Et alors ! Le progrès ne se nourrit pas d’un seul parti, d’une seule tradition.
Et la France d’aujourd’hui a besoin de l’addition de ses intelligences.

N’avons-nous pas consacré ces premières semaines à transformer nos idées en projets de loi ?
Dès son élection, la nouvelle majorité aura à se pencher sur les grands dossiers de la fiscalité, du travail, de l’université, de la sécurité.
Mais ce sont vos suffrages, votre succès de dimanche prochain qui rendront enfin les choses possibles !

D’aucuns contemplent l’horizon de dimanche comme un scénario déjà écrit : après les présidentielles, les législatives étaient jouées d’emblée – jouées sur le désarroi de l’opposition, ou les mécanismes du mode de scrutin.

Ce n’est pas notre conception de la démocratie.
Nous pensons, nous, qu’aucun grand combat ne se gagne par abandon.
Nous, nous considérons que par respect pour les Français et la démocratie, nous devons jusqu’au bout convaincre, expliquer, et plus que jamais gagner les cœurs.

Oui nous devons gagner, et j’espère largement gagner.
Oui notre majorité peut développer dans la France entière de belles et fortes racines.
Oui nous pouvons représenter une nouvelle vague, mais rien n’est joué tant que l’électeur n’a pas dit son dernier mot.

Oui je suis confiant !
Oui je crois que les Français sont las de voir la France exsangue !
Oui je crois qu’ils sont en quête de mouvement et de rassemblement.

Franchement ne savent-ils pas que la motrice de gauche est tombée en panne en rase campagne ?

Franchement ne savent-ils pas que la victoire de la droite ne serait pas un simple épisode de nos pratiques politiques, mais un ample mouvement de balancier de notre Histoire ?

Nous savons tous, en réalité, qu’il était urgent d’enclencher un processus de rupture.
De rompre avec les vieilles idéologies déglinguées.
De dire non à cette gauche sans couleur qui n’a désormais pour seul projet législatif que celui de freiner et d’enrayer une dynamique qui lui échappe.

Cette gauche vous l’avez déjà prise à contre-pied le 6 mai et dimanche dernier en offrant aux Français la perspective d’une ligne droite, novatrice et riche d’horizons nouveaux.

Enfin, nous avons rompu cet engrenage de l’impuissance qui comme un mal de tête nous poussait au narcissisme et à vivre la tête baissée.

Quelle place cette attitude pouvait-elle faire espérer à la France dans le monde ?
Quelle place laissait-elle aux audacieux ?
Quelle espérance pouvait-elle livrer aux populations les plus fragiles ?
Aucune !

Non, ce n’était pas la France que nous aimons, cette France reconnue à l’étranger pour le courage de ses idées, pour la qualité de ses découvertes, toujours disponible aux révolutions politiques ou intellectuelles.
C’est notre propre désenchantement qui nous a fait quitter le rang de grande puissance.
C’est avec ce désenchantement que je vous invite à rompre une fois pour toute.

Mais rompre ce n’est pas tout, il faut construire et reconstruire. Pour commencer, restaurer la place et la présence de la France sur la scène du monde.

Déjà l’action de Nicolas SARKOZY au cours du récent sommet du G8, montre que lorsque la France parle d’une voix convaincue, elle est écoutée, elle compte, elle est une force d’animation et d’équilibre.

Nicolas SARKOZY a fait vibrer la voix française.
Maintenant c’est à nous de jouer.
Il faut que nous pesions aussi du poids de nos réussites. L’objectif est sans ambiguïté : il faut au plus vite rejoindre les premiers rangs des grandes puissances technologiques, économiques et culturelles.

Je refuse qu’en dégringolant de la 11e à la 17e place mondiale en termes de richesses par habitant, la France donne l’impression de piétiner et que par-là même son autorité dans le monde s’effrite.
D’évidence, tout dépend d’abord de notre réussite intérieure.
Il n’y a pas de secret : il nous manque un point de croissance pour figurer au nombre des meilleures économies européennes.
Ce point, je veux que nous le gagnions et que nous le gagnions le plus vite possible.
C’est notre cible et le fil rouge de notre politique.

Tout peut changer, mais tout ne changera qu’en actionnant deux leviers. L’effort et le travail.

C’est parce que nous travaillons moins que tous les autre pays développés que notre croissance est trop modeste, nos emplois insuffisamment nombreux et notre pouvoir d’achat médiocre.

Le travail chez nous se fait sous la contrainte, dans le soupçon. Je n’exalte ici ni le libéralisme ni la déréglementation sauvage. Je pense simplement qu’on ne peut espérer de richesse à répartir si l’économie est enfermée dans un corset de réglementations qui l’étouffe et la condamne.

Alors cessons de verser des larmes de crocodiles !
Comment s’étonner que nos jeunes entrepreneurs choisissent pour patrie Londres, Hong-Kong ou Amsterdam.
Comment s’étonner que les plus grandes fortunes et entreprises françaises soient si tentées de s’expatrier derrière nos frontières !

La vérité ne serait-elle pas plutôt que nous craignons la compétition, et plus grave encore, que nous ne nous battons pas à armes égales avec nos concurrents ?

Au classement mondial des universités, la première institution française se classe au 45e rang.
C’est inacceptable et c’est injuste.
Je veux rendre à nos universités françaises leur rayonnement, leur donner les moyens de nouer le dialogue avec les entreprises, les collectivités, les entreprises.
Je veux que chaque université puisse en toute liberté porter le projet scientifique qui convient à ses traditions et à son savoir faire.

Je demanderai au Parlement, au mois de juillet de conférer aux institutions d’enseignement et de recherche, une vraie autonomie.
Le but est de rendre à nos universitaires l’initiative, de faire rayonner à nouveau les foyers d’intelligence dont le pays a tant besoin.

Trop de français vivent aujourd’hui aux marges du marché du travail :
– Les étudiants : ils sont confinés dans la précarité. C’est pourquoi le travail étudiant devra être défiscalisé.
– Les seniors : ils sont aujourd’hui trop dévalorisés. Je veux que la France puisse compter sur la valeur de leur expérience, que cette valeur soit reconnue par la nation.
– Les salariés : ils sont trop souvent privés de la formation qui leur permettrait de progresser et de donner libre cours à leurs talents.

Je ne veux pas que ce soit seulement ceux qui ont reçu la meilleure formation initiale, qui continuent à se former tout au long de leur vie.
Je veux que chaque salarié puisse construire sa carrière, d’où l’idée d’un compte-épargne formation.
Je veux que l’égalité des chances soit réelle et pas virtuelle.

J’en viens à l’essentiel.
Deux millions de Français sont encore victimes du chômage.
Je veux que cela cesse, non pas par miracle, comme le voulait la gauche, mais par l’action résolue, en cohérence avec les partenaires sociaux.
L’objectif est clair : trouver un équilibre nouveau entre souplesse et sécurité dans le travail.
Dans cette perspective nous voulons réformer le contrat de travail.

Au cœur de notre action, il y a bien entendu l’exonération des charges fiscales et sociales sur les heures supplémentaires.
A quoi bon croire à la valeur du travail si c’est pour la brider à chaque occasion?
A quoi bon former des salariés, si c’est pour plafonner la rémunération de leurs efforts?
L’Etat n’a aucune raison de rester sourd plus longtemps à la voix de ceux qui disent : nous voulons travailler plus et gagner plus !
D’autant qu’il est là, ce point de croissance par lequel nous rejoindrons les champions occidentaux !
Elle est là, cette richesse nationale à laquelle nous aspirons !

Conformément à nos engagements, nous allons ouvrir avec les partenaires sociaux le chantier de la TVA sociale.
Que nul ne s’y trompe : il ne s’agit pas d’alourdir les impôts, pas plus qu’il ne s’agit d’augmenter la TVA pour « boucher » les trous occasionnés par nos dépenses publiques et sociales qui doivent d’abord être redressées.

Non, il s’agit d’examiner dans quelles conditions nous pouvons financer notre pacte social sans faire porter l’effort sur les seules cotisations liées au travail.
Aujourd’hui, ces cotisations sont trop élevées et entrainent la délocalisation du travail.

Toute la question est donc : comment financer nos politiques sociales tout en allégeant notre coût du travail?
La gauche nous dit « il faut taxer le capital »…
Mais si on taxe le capital, celui-ci se réfugiera à l’étranger et nous serons alors doublement perdant : perdant sur le plan de l’investissement économique et perdant sur le plan du financement social.

Reste l’hypothèse du transfert d’une partie des cotisations sociales sur la TVA.
Ce transfert qui devrait être neutre sur le niveau des prix aurait le grand mérite de faire participer les importations au financement de la protection sociale.

Pour l’instant, ce projet est à l’étude.
Nous en discuterons avec les partenaires sociaux, sans tabou et sans précipitation inutile car le sujet est suffisamment important pour être sérieusement débattu et évalué.

S’il est démontré que cette idée que l’Allemagne et le Danemark ont commencé à mettre en œuvre, produit une augmentation injuste des prix, nous ne la retiendrons pas.

Mais nous n’avons pas le droit d’ignorer une idée qui pourrait sauver ou créer des centaines de milliers d’emplois en France.

Mes chers amis,

Vous connaissez ma ligne.
Je veux de l’écoute, de la vigilance, de l’attention aux intérêts de tous.
Je veux être attentif à chaque argument.
Pour accomplir un virage culturel aussi important, nous avons besoin de tous.
Mais je n’accepterai pas des compromis de façade.
Je n’accepterai pas de replâtrage.
Je ne sacrifierai pas une volonté populaire aussi clairement exprimée.
Je tiendrai bon tant que je n’aurai pas accompli le mandat d’agir que vous nous avez confié !

Ce mandat, c’est celui de raviver, par l’action du gouvernement, les valeurs qui fondent notre pacte social

Ces valeurs :
C’est le travail.
C’est le mérite.
C’est la justice.
C’est le respect des personnes, de leur dignité, de leur compétence.
C’est notre fidélité à la France et à son identité.

Par votre volonté, ces valeurs sont de retour : elles stimulent notre dynamisme ; elles reprennent place dans la société ; elles sont les grands piliers d’une gouvernance nouvelle.

Parmi ces valeurs, je n’oublie pas le projet européen. Et pour cause ! La France a toujours été une puissance européenne.

Force est de constater que chez nous l’idéal européen avait pali. Nicolas SARKOZY est en train de lui rendre ses couleurs.

Soyons franc avec nous-même.
Notre « non » au traité européen recouvrait en réalité beaucoup de choses.
Mais je crois d’abord que les Français voulaient une Europe politique qu’ils n’ont pas retrouvée dans le projet de constitution.
Depuis son élection Nicolas SARKOZY a repris l’initiative.
Il a montré que la déception n’était pas une fatalité, qu’elle pouvait être dépassée, qu’aucun accident passager, qu’aucun malentendu français ne justifiait le renoncement à l’idéal européen.
Sans lui nous ne serons jamais une puissance européenne. Sans cet idéal jamais nous ne serons nous-mêmes.

Peut-il y avoir une politique française de l’immigration sans concertation européenne et projet commun de co-développement ?

Peut-il y avoir demain une politique française de l’environnement, si cette politique n’est pas à l’échelle européenne ?
Et quels dossiers brûlants !
Il faut parler à vingt-sept de l’émission des gaz polluants, d’une stratégie des transports, de l’extension des énergies renouvelables…

Chers amis lorrains,

Je veux une Europe qui marche, qui avance, qui agit.
Une Europe qui lutte de toutes ses forces contre le terrorisme.
Une Europe qui prend à bras le corps le changement climatique.
Une Europe irriguée par les réseaux d’échanges entre les grandes universités européennes.
Une Europe qui d’appuie sur une politique étrangère et de défense autonome.
Bref, une Europe fidèle à son goût séculaire pour le droit, l’innovation, le progrès.

L’Europe que j’aime, c’est l’Europe gardienne de la paix.
C’est sa vraie conquête.
C’est aujourd’hui son honneur.
Mais notre génération devra aussi permettre à l’Europe de relever les défis économiques.
Ce sera le critère de sa réussite.

L’Europe a besoin d’une industrie puissante, de champions communautaires, afin de sortir vainqueur de la compétition mondiale.

Cette Europe que nous aimons n’est pas une fiction.
Elle existe.
Le TGV Est ne fonce pas à 320 km/h vers un blanc de la carte. Il nous conduit à Strasbourg, à Luxembourg et en Allemagne.

L’Europe : quel formidable projet à continuer, à renforcer, et à partager entre nos peuples !

Vous avez compris que mon gouvernement croit au destin de l’Europe et le bilan des quatre semaines écoulées en est déjà un témoignage.

Ce bilan n’est pas dû au hasard.
Il est le fait d’une équipe qui ne ménage ni son temps ni ses efforts.

Nous nous étions engagés à mettre en place une équipe renouvelée et resserrée: c’est fait.
Elle est au travail, armée d’un esprit de réussite qui fait sa force.
D’Alain Juppé à Martin Hirsch, mon gouvernement assume collectivement les décisions.
La nouvelle pratique des discussions au Conseil des ministres en est le signe : tous les ministres sont aujourd’hui dans le coup ! Ils sont des acteurs, jamais des spectateurs !

Nous avions promis la parité : elle est faite. Cette parité n’est pas un affichage mais une force nouvelle qui place les femmes au sommet de l’Etat.

Nous avions annoncé l’ouverture : elle est acquise. De ce qui, chez nos adversaires, était un thème de campagne, ou une stratégie mollasse, nous avons fait une réalité visible et efficace.
En associant à mon gouvernement des personnalités incontestables, en faisant comprendre le sens et la sincérité de leurs engagements, en respectant la probité de leurs convictions, nous avons voulu souligner que le combat pour la France ne souffre aucune exclusive.

Tous ces talents sont au service de la République.
Les projets de loi, qui seront débattus au Parlement dès cet été, sont déjà au Conseil d’Etat.
Pour permettre à la majorité des Français l’accession à la propriété de leur logement, nous voulons que les intérêts de l’emprunt immobilier soient déductibles de l’impôt.
Cette décision est prête.
Elle est complète et ambitieuse.
Elles est juste puisqu’elle prend la forme d’un crédit d’impôt, pour que même les foyers non imposables puissent en bénéficier.

Nous allons supprimer les droits de succession pour 95% des ménages français.
Chacun doit pouvoir transmettre sans payer une deuxième fois des impôts, le produit d’une vie de travail.

Nous renforçons le bouclier fiscal, afin que nul ne subisse plus des prélèvements exorbitants.
Il est temps que la gauche comprenne qu’il est préférable de garder en France des contribuables moins taxés afin qu’ils participent au financement de notre protection sociale et au développement de notre économie plutôt qu’à celles de nos concurrents !

Nous combattrons le sentiment d’impunité qui anime les multirécidivistes et certains délinquants mineurs.

Nous encadrerons strictement les parachutes dorés, car il n’est pas juste que des dirigeants d’entreprises bénéficient de primes quand ils n’ont pas été capables de développer leur entreprise.
Nous voulons récompenser la performance professionnelle, et pas seulement le temps de présence!
Oui, le gouvernement doit, avec netteté et rapidité, répondre à l’incompréhension de l’opinion publique devant certains abus. Oui, on peut clarifier les pratiques de l’entreprise, sans mettre dans le même sac tous les chefs d’entreprise.

Parlons mérite, saluons le mérite, récompensons le mérite, voilà ma devise.

Mes chers amis,

D’autres décisions viendront – sur l’Europe, sur la sécurité, sur l’environnement…
Mais elles n’auront de sens qu’à condition de bénéficier de votre amitié et de votre soutien sans réserve.
C’est ce soutien que je suis venu vous demander.
A quelques jours du deuxième tour, ne laissez aucune place au doute !
A quelques jours du deuxième tour, ne laissez aucune place, non plus, à l’excès de confiance !
Je vous le dis : mobilisez-vous !

Tout a commencé avec le projet et la spectaculaire victoire de Nicolas Sarkozy.
Pour que cette élection magnifique conserve le sens que vous avez voulu lui donner, il faut la confirmer dimanche. La prolonger. L’amplifier, pour donne à la droite une majorité neuve, solide, indiscutable.

Nos adversaires agitent la menace d’une chambre bleue azur.

C’est une étrange conception de la démocratie.
L’ampleur de notre victoire ne retirera aucun droit à l’opposition.

Mieux l’ampleur de notre victoire nous permettra plus facilement de lui donner de nouveaux droits qu’elle nous a toujours refusés lorsque nous étions à sa place.
Je m’y engage.
L’opposition présidera la commission des finances de l’Assemblée Nationale.
Elle participera au nouveau processus de désignation des membres des autorités indépendantes ou à celle des présidents des entreprises publiques.
L’opposition sera respectée dans un Parlement qui aura plus de droits et plus de pouvoirs de contrôle de l’exécutif.

Nicolas Sarkozy a été dénoncé pendant des mois par l’opposition comme un danger pour la démocratie : Il a réalisé l’ouverture politique la plus large de toute la 5° république !
Nicolas Sarkozy a été accusé de trop promettre : Il tient aujourd’hui tous ses engagements !
L’opposition craint une vague bleue : elle trouvera au Parlement une majorité responsable, bien décidée à rénover nos institutions, à rendre la parole à la majorité silencieuse et à respecter l’opposition qui représente des millions de Français.

Votre rôle à vous, chers amis nancéens, c’est de ne pas baisser la garde.

De ne pas vous imaginer qu’un tapis rouge vous mène inexorablement vers la victoire.

Faites le plein, cette semaine, de vos engagements, de vos enthousiasmes, de vos fidélités !
C’est cet élan qui compte pour l’avenir !
C’est la force de vos convictions qui portera cinq ans de réussite au service de la France.

Ici à Nancy, et en Lorraine, on n’a jamais raté les rendez-vous avec l’histoire. Alors, je vous demande d’aller ensemble vers ce rendez-vous.
Vive la Lorraine !
Vive la France !
Vive la République !

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