A l’heure où la commission Balladur a remis son rapport et propose que les collectivités territoriales fusionnent « sur la base du volontariat », à l’heure où le Préfet de Région Francis Idrac demande « aux communautés des communes de se regrouper pour plus d’efficacité » il est intéressant de se replonger dans le récit d’une période qui a marqué durablement les esprits à Sauveterre de Guyenne : la fusion des 4 communes , Sauveterre de Guyenne, Le Puch, Saint Romain de Vignague et Saint Léger de Vignague.
Les objectifs fixés à l’époque par Le Préfet, puis le Sous Préfet, qui ne différaient pas beaucoup de ceux que l’on nous donne aujourd’hui pour nous inciter à élargir les frontières de notre communauté des communes. La perspective d’un collège à Sauveterre, d’une cantine à l’école élémentaire et de ramassages scolaire… La concurrence avec la ville voisine de Rauzan, dont le premier magistrat était déjà très influent. La question des routes, de l’assainissement, du développement… Tout cela a alimenté pendant quelques mois le débat des élus et de la population… Un débat où venait s’emmêler le difficile sujet du remembrement des communes.
Finalement, c’est le suffrage universel qui a permis de trancher. L’organisation d’une referendum (à l’époque illégal mais sur lequel la Préfecture a fermé les yeux) puis l’organisation des élections municipales ont permis de choisir entre les thèses des fusionnistes et celles des partisans d’un syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM). La fusion l’a emporté. 4 Maires ont laissé la place à un seul et c’est ainsi que Sauveterre-de-Guyenne a aujourd’hui 4 clochers.
Sans doute les partisans d’un SIVOM ont-ils pu se réjouir, lorsqu’en 1997, ils ont vu naître la « Communauté des Communes du Pays de Sauveterre » qui regroupe 16 communes autour de Sauveterre. S’ils n’avaient pas eu raison, au moment de la fusion, ils n’avaient pas complètement tort…
Quant à la commune de Saint-Romain-de-Vignague, elle n’a retrouvé que très récemment –en 2009-un panneau d’agglomération, en souvenir du temps au Saint Romain était une commune à part entière, qui venait comme Saint Léger et Le Puch, jusqu’aux portes de Sauveterre.
Merci aux « amis de la bastide » d’avoir bien voulu réaliser ce travail qui j’en suis sûr sera un « best-seller » ! A condition que l’on puisse acheter l’ouvrage « sous le manteau » et sans dire si on était, à l’époque, pour ou contre la fusion !
Cet opuscule intéressera aussi, j’en suis sûr les nouveaux habitants, les élèves des écoles et du collège, les historiens locaux, et tout ceux qui de près ou de loin aiment « Sauveterre-La-Grande », comme l’avait baptisé le journal Sud-Ouest à l’époque.
Pour ma part, j’en offrirai un exemplaire à Madame la Sous-préfète afin d’alimenter le débat sur le regroupement des communautés de communes !
Le conseil municipal de « Sauveterre-la-Grande », après la fusion, autour du Maire, Robert Barrière.
Le chêne de la fusion.
Réception dans le cour de l’école. Au centre, le Maire, Robert Barrière et le Sous-Préfet, M Méry.