J’ai lu ce matin dans Sud Ouest, que l’excellent Château L’Angelus baissait ses prix en primeur (-41%), à 50 € la bouteille (prix BtoB). En Entre Deux Mers, on aimerait entendre l’angélus… Mais c’est le tocsin qui résonne.
Les prix moyens sont autour de 1000 € mais cette moyenne cache des transaction à 850 €, quand chacun sait que la production a été de 4,7 tonneaux à l’hectare contre 6 ou 7 habituellement.
2008, 2007, 2006, 2005, … quatre années de crise profonde qui ont vu :
- diminuer les rendements à l’hectare,
- baisser les prix au tonneau,
- augmenter tous les prix des intrants et de la main d’oeuvre
- baisser la consommation.
Il n’y a pas de plan sociaux, mais de moins en moins de gens travaillent dans les vignes.
Il n’y a pas de dépôts de bilan au tribunal de commerce…Mais il y a des vignes en friches qui apparaissent un peu partout autour de nous.
Il n’y a pas de manifestation dans la rue, mais il y a de plus en plus de démissions dans les têtes.
Il n’y a pas de fonds souverains, on est dans les fonds de tiroirs.
La filière viticole a besoin de se réjouir, elle a besoin de voir le bout du tunnel, elle a besoin de sentir la consommation repartir, elle a besoin de se sentir aimée…
Par dessus tout, elle a besoin d’un plan de relance par la consommation ! Dès que la consommation de vin reprendra, la filière viticole investira. Ce qu’elle n’a plus fait depuis 4 ans.
Dès que les cloches seront revenues de Rome, pourvu qu’elle sonne l’angélus ! Car l’angélus vaut mieux que le tocsin !
Par dessus tout, elle a besoin d’un plan de relance par la consommation ! Dès que la consommation de vin reprendra, la filière viticole investira. Ce qu’elle n’a plus fait depuis 4 ans.
Dans quelques jours, quand les cloches seront revenues de Rome, pourvu qu’elle sonne l’angélus ! Car l’angélus vaut mieux que le tocsin !