L’inégalité de traitement dont fait l’objet la campagne régionale de Virginie CALMELS de la part du journal Sud-Ouest a dépassé les bornes ces dernières 24 heures, au mépris du respect du principe d’impartialité qui fait traditionnellement la réputation de la Presse Quotidienne Régionale.
Hier, dans l’édition de Gironde, l’inauguration de la permanence de Virginie CALMELS, en présence d’Alain JUPPE, n’a pas été annoncée, bien que Sud-Ouest soit systématiquement destinataire du planning des déplacements et des événements de campagne. Ne pas annoncer en amont l’inauguration d’une permanence n’est pas anodin et relève d’un choix éditorial.
Cet événement a réuni plus de 500 personnes et a été l’occasion pour Virginie CALMELS et Pierre DURAND de tenir une conférence de presse où les a rejoints Alain JUPPE. Tous se sont ensuite retrouvés sur une tribune en présence de la plupart des têtes de liste départementales et de nombreuses personnalités girondines des partis de la droite et du centre. Cette inauguration fait l’objet d’une simple allusion dans un encadré de 15 lignes, là où la liste Gironde d’Alain ROUSSET bénéficie d’un quintuple volume et d’une photo en pleine page.
Quant à l’annonce de Pierre DURAND comme numéro 2 de l’équipe Gironde de Virginie CALMELS, alors qu’elle a fait l’objet d’une dépêche d’une page de l’Agence France Presse, elle a été traitée comme une brève dans l’édition papier de Sud-Ouest de ce jour.
Ce parti pris flagrant a commencé dès l’entrée en campagne de Virginie CALMELS. Son interview exclusive à Sud-Ouest avait été publiée le 8 mai, jour férié et jour de fermeture des kiosques, contrairement à la date convenue du 9 mai.
Une tribune de Virginie CALMELS, en réponse à la large publicité faite à la signature du Contrat de Plan État-Région, a vu sa publication retardée et tronquée alors qu’elle avait été auparavant acceptée in extenso. Fin août, sur Radio Cap Ferret, le journaliste de Sud-Ouest devant participer à l’interview de Virginie CALMELS s’est décommandé au dernier moment et sans explication alors qu’il était sur place… pour aller suivre Alain ROUSSET.
Dans la même veine, la venue de Xavier NIEL à Bordeaux, à l’invitation de Virginie CALMELS, devant plus de 1 500 personnes au Palais des Congrès, événement exceptionnel, a fait l’objet d’un traitement minimaliste comparé à des opérations régionales de moindre envergure.
De manière récurrente, les déplacements de Virginie CALMELS en Gironde, plus grand département de la future région, représentant 25% de sa population, ne sont ni annoncés ni repris.
Ce parti pris avait déjà été flagrant lors de l’annonce par Virginie CALMELS de ses 12 têtes de liste départementales, traitée en un quart de page et sans une photo complète des 12 (édition du 5 septembre 2015). Pour l’annonce équivalente, le candidat socialiste a bénéficié de la Une, d’une double page et d’une photo des 12 non tronquée (édition du 17 juillet 2015).
Le 29 septembre dernier, encore, un article en ligne se voulant informatif sur les enjeux des élections régionales, présentait les « binômes » d’Alain ROUSSET – comprendre l’homme et la femme numéros 1 et 2 des listes – sans aucun fondement dans le droit électoral. C’est la reprise pure et simple du stratagème avec lequel le candidat socialiste tente de masquer le fait qu’il ne présente qu’une seule tête de liste féminine sur 12. A l’inverse, les têtes de liste de Virginie CALMELS (6 femmes et 6 hommes) étaient présentées de manière incomplète.
Dans le même temps, l’ensemble des inaugurations multiples auxquelles se livre le président sortant dans les douze départements, en abusant des moyens de communication de l’institution et donc de l’argent public, sont relayées à loisir et sans recul. L’ambiance ainsi entretenue a même conduit un journaliste de TV7, filiale du groupe Sud-Ouest, à utiliser carrément l’expression « l’argent d’Alain Rousset » (sic) pour désigner l’argent public, lors de l’interview de Virginie CALMELS dans l’émission Point de Vue du 11 septembre 2015.
Cette attitude nous oblige encore une fois à dénoncer l’octroi par le président du conseil régional d’Aquitaine, sous couvert de l’aide aux entreprises, de 900 000 € d’argent public au groupe Sud-Ouest, à trois mois du scrutin régional. Cette manœuvre grossière trouve malheureusement des échos réitérés dans les choix éditoriaux de la rédaction du journal. Nul doute que les premières victimes de cette tutelle et de cette grave confusion déontologique sont les journalistes eux-mêmes, mais les citoyens et la démocratie le sont tout autant.
Pour information, dans ces conditions et face à cette inégalité flagrante de traitement, Virginie CALMELS a annoncé aujourd’hui à la direction du groupe et du journal qu’elle annulait sa participation aux prochains débats organisés exclusivement par Sud-Ouest dans le cadre de la campagne. Elle se réjouit en revanche de participer à tout débat organisé de manière impartiale, comme par exemple à l’invitation de la FRSEA le vendredi 16 octobre à Périgueux, à celle des CCI le 22 octobre sur le thème du tourisme, ainsi qu’à celle de Sciences Po le même jour.
Communiqué de Nicolas Florian et Jérôme Peyrat, Conseillers Régionaux d’Aquitaine, porte-paroles du groupe « Les Républicains » au Conseil Régional d’Aquitaine, le 9 octobre 2015.
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