Après trois longues années d’instruction, le procès du meurtrier « présumé » d’ANNE – LORRAINE est programmé les lundi 13, mardi 14 et mercredi 15 décembre 2010 à partir de 9h30 devant la cour d’Assises de Pontoise 3, rue Victor Hugo. Nous serons présents au procès, en famille, à la fois inquiets mais déterminés.
Inquiets :
- Parce que nous savons que les armes ne sont pas égales …
- L’accusé pourra récuser des jurés, pas nous …
- L’accusé pourra faire appel du verdict, pas nous …
- Parce que nous craignons que son avocat salisse la mémoire d’Anne – Lorraine pour justifier l’injustifiable, excuser l’inexcusable …
- Parce que, quel que soit la peine prononcée, nous savons que dans quelques années un juge d’application des peines, légalement irresponsable, aura la possibilité dans le secret de son cabinet, en catimini, de défaire ce qu’un jury populaire aura décidé avec tous les risques que cela comporte …
Mais déterminés :
- A affronter ce barbare qui, lui, nous a déjà condamnés au chagrin perpétuel
- A lutter sans esprit de vengeance mais sans compromission pour que d’autres filles ne connaissent pas le sort tragique d’Anne – Lorraine …en croisant de nouveau son chemin
- Et donc à mettre tous les acteurs du procès face à leur responsabilité quant au sort de ce prédateur …
D’avance merci à ceux qui seront disponibles pour nous entourer et nous soutenir pendant ces trois jours et aux autres qui seront aussi avec nous par la pensée ou la prière.
PS : vous pouvez évidemment rediffuser ce texte !
A lire sur ce blog : Elle s’appelait Anne Lorraine Schmitt
Communique des parents d’Anne – Lorraine.
Nous avons pris acte des déclarations du candidat Sarkozy sur les questions de justice, fondamentales pour nous …
Nous constatons que ce sont des revendications pour lesquelles nous luttons depuis le 25 novembre 2007 et que certaines auraient déjà pu être mises en œuvre. Pour autant, nous sommes satisfaits.
En revanche, nous sommes consternés par les propositions du candidat Hollande dans ce domaine, consistant pour l’essentiel à remettre en cause les peines planchers et la rétention de sureté, mesures de précaution minimales pour lutter contre la récidive.
Son programme consiste à revenir à la « politique Badinter », justifiant l’injustifiable, excusant l’inexcusable, en un mot « du sang et des larmes ».
C’est la raison pour laquelle, alors que nous n’avons jamais voulu être instrumentalisés par quiconque, nous demandons à tous ceux et celles qui nous ont soutenus depuis cette journée tragique et qui continuent de nous soutenir, de vous en rappeler dans l’isoloir… et ne pas accorder votre suffrage au candidat de l’angélisme et de l’inconscience. Il en va de la vie de nos filles …
Elisabeth et Philippe SCHMITT
(Vous pouvez diffuser largement ce message)