(Illustration Journal Sud-Ouest)
Voilà quelques jours que je n’ai pas écris sur mon blog… Il a tellement beaucoup à dire, et tellement peu aussi… La rentrée est terrible…
Alors qu’on aimerait parler de nos frères Chrétiens d’Irak, de la « nouvelle peste », le virus « Ebola », des chiffres de l’emploi en France, de nos soldats oubliés en Afrique centrale, de l’avenir de notre pays, des vendanges prochaines… de ce que chacun appelle pour se donner bonne confiance les « véritables préoccupations des Français », … , nous voilà emportés dans une spirale d’informations aussi futiles que fugaces…
Le livre de l’ex 1ère dame de France « Merci pour ce moment » sera sans conteste le succès littéraire de l’année, la « phobie administrative » d’un ministre comète dont on ne souviendra plus du nom mais dont on retiendra les frasques, le retour de Nicolas Sarkozy et de la «droite Cassoulet», les escapades amoureuses du Président de la République et le retour de la «gauche braguette», les gaffes d’un ministre de l’économie lâché sans expérience sur le tarmac des matinales, …
Autant de sujets qui occupent les chaînes d’information en continue comme la purée de maïs occupe le gésier des oies que l’on gave… Mais cette overdose là ne produira pas de foie gras ! Elle fait les choux gras des réseaux sociaux qui se faisant deviennent les amplificateurs d’une nouvelle « pensée unique », elle fait le bonheur immédiat des magazines en mal de rentabilité, et de la presse nationale en voie de tabloïdisation … et petit à petit, elle tue la démocratie dans l’œuf. Cette overdose affaiblie les gens, ruine les esprits, elle délite la société tranquillement, et la rend perméable et fragile… capable d’accueillir le meilleur, comme le pire.
Le Président de la République qui a définitivement tué la fonction dont il était l’organe a confié au 1er Ministre la gestion de l’Etat…
- Au 1er Ministre les annonces, au Président la Conférence de Presse qui lui succède !
- Au 1er Ministre le discours de politique générale devant la représentation nationale, au Président les justifications et le calendrier devant la presse…
- Au 1er Ministre la dignité et l’autorité, au Président la frivolité et le quotidien. Devant 350 journalistes, le Président de la République évoque sa politique étrangère (sans doute ce qu’il fait de mieux)… les journalistes l’interrogent sur sa vie conjugale…
- Au 1er Ministre l’anaphore : « Réformer, ce n’est pas …, Réformer, c’est … » , ou bien cette autre « Soyons fier, … Soyons fiers, … », au Président l’anaphore « C’est dur … », puis cette autre encore : « C’est pas facile … »…
Pas facile, en effet … Désastreux en tout cas. Le Président avoue sans le dire, devant un parterre de journalistes et plus d’un million de Françaises et de Français, qu’il n’était pas fait pour le job… En plus, le peuple savait.
– « Ce n’est pas lui qu’on a élu. C’est l’autre qu’on a battu. »…
– « Quel autre ? Celui que vous voulez élire aujourd’hui ?!? »…
Et l’équipage s’inquiète : La mer est démontée, la tempête ne se calme pas, on ne voit rien à l’horizon, le port est encore loin… Et le Capitaine est enfermé dans sa cabine avec le mal de mer.
Je dirais même plus…Triste rentrée ! Alors que la situation de la France et des Français est dans le rouge, que le gouvernement et son Président pataugent lamentablement sans trouver une issue aux problèmes nous sommes submergés par la presse et ses scoups qui parlent de tout sauf des difficultés quotidiennes de la majorité des français. Pendant que certains arpentent la France au plus près des gens et leur proposent un vrai programme de relance et de changements indispensables pour un renouveau que nous souhaitons tous, un seul nom domine les tabloïds ; Nicolas Sarkozy ! Quand reconnaîtrons nous le travail des « discrets » mais sérieux et sans problèmes avec la justice, qui sont sans nul doute capables de prendre les choses en mains une fois pour toute, sans scandales ni manipulations !