Communiqué de presse et visite en Anjou
Très inquiète à la lecture des premiers cahiers des charges édictés par l’Inao dans la réforme des appellations et de l’agrément, l’Union nationale des vignes hautes et larges, après avoir sonné le signal d’alarme, apprécie les dernières propositions et avancées.
Ainsi :
- la diminution proportionnelle de production pour les vignes dont la densité est inférieure à 4000 pieds par hectare a disparu du projet de cahier des charges.
- L’importance du rapport feuille-fruit a enfin été prise en compte par l’Institut, comme le préconisait le rapport des experts scientifiques mandatés par la Commission technique de l’Inao.
- Le rapport « SECV/PR », sur lequel notre union base la défense des vignes larges et hautes, apparaît explicitement dans le texte comme un critère d’obtention de la qualité.
Notre Union tient à saluer le bon sens d’un certain nombre de membres de l’Inao. Elle est prête à dialoguer avec l’Institut pour trouver des solutions qui permettent que le rapport feuille/fruit figure dans les obligations de moyens préconisées par les décrets d’A.O.C. en lieu et place de la densité de plantation.
Les membres de l’Union rappellent qu’ils n’accepteront aucune modification des conditions de production des vignes en place. Celles-ci étaient conformes à la législation en vigueur au moment de leur installation.
Comme souligne régulièrement le Conseil d’Etat dans ses arrêts, des modifications ne peuvent pas être rétroactives. Conclusion, on ne change pas les règles du jeu en cours de partie.
Olivier Brault, président
Yves d’Amécourt, vice-président
Laurent Mazeau, président de la Gironde
été 2007 : Visite des vignobles « Baumard » en AOC Quart de Chaumes en compagnie d’Olivier Brault. La façon dont Jean Baumard a valoriser le paysage avec ses plantations de vignes hautes et larges en lacets est quelque chose d’extraordinaire qui devrait être classé « paysage AOC d’exception, pour vins d’exception »
été 2007 : Dégustation à la Cave Coopérative de Brissac avec Olivier et Bruno Brault : Coteaux du Layon, Quart de Chaumes, Anjou Rouge, Cabernet d’Anjou (Rosé), crémant de chenin… Un voyage tout en « douceurs angevines »…
Bonjour Yves,
En effet, le sujet est très politique. Notre région sait faire des vins magnifiques avec des vignes hautes et larges, mode de conduite parfaitement adapté à nos terroirs argilo-calcaires. Il est "plus facile" d’établir des diktats sur les densités plutôt que d’inciter vivement ceux qui ne l’ont pas déjà fait à améliorer l’existant (ce serait beaucoup plus rapide et spectaculaire). La vraie réponse au problème de qualité sera obtenue quand le vigneron indépendant ou coopérateur qui fait des efforts qualitatifs gagnera systématiquement mieux sa vie que celui qui travaille comme un cochon. Tout le reste est de la littérature (je formule comme cela pour rester poli sur ton blog).
Bien cordialement,
Régis
Très interessant.
J’avais déjà dit sur votre blog que Yves BENARD était pour réformer et tirer par le haut l’INAO. Je me réjouis de cette décision et je le sais soutenu par le gouvernement qui l’a nommé et par l’Elysée via Bernard ARNAULT viticulteur à YQUEM et CHEVAL BLANC et ami du Pdt SARKOZY.
Il sait qu’un des éléments fondamentaux de l’AOC est la capacité à faire réver et à véhiculer une image. Or à 2000 pieds comment faire sérieux.
Je fais confiance à Yves BENARD et aux élus de l’INAO pour également rétablir une égalité de traitement entre les vignerons de Côtes du Rhône, du Beaujolais…
Sinon, cela engendre une distorsion de concurrence à laquelle la CEE devrait s’interesser.
Et puis, vous pouvez toujours faire des vins de Pays.
Merci beaucoup
Parfait et super comme discours, dommage qu’il se contente de jouer les 3èmes couteaux derrière le PRESIDENT et GUEANT.
J’avais dit, il manque de présence.
Beau discours en effet, plein de bon sens et de sagesse.
Un Premier Ministre dévoué à la France et à son Président : je ne vois pas ce qu’il y a de décevant ?
Isabelle,
voilà bien longtemps que l’AOC Bordeaux ne fait plus la promotion des vignes à 2000 pieds par ha!!! Véhiculer de telles informations relève de la désinformation !
Les AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur souhaitent défendre un rapport feuille/fruit, plutôt qu’une densité de plantation.
Quant à l’image, comment expliquez vous que les cinéastes choisissent toujours les vignes larges de l’Entre Deux Mers pour tourner leurs séquences ?
Que chaque AOC de France s’occupe de valoriser son image, et que tous ensemble, nous valorisions l’image des AOC de France.
C’est dans le verre que l’on juge le vin.
Bien cordialement.
Yves d’Amécourt
On a changé de régime et sans modification constitutionnelle.
Un président qui s’arroge tous les pouvoirs, un vrai régime présidentiel.
Pourquoi pas ? mais il y a un hic.
Il n’y a plus de contrôle et de contre-pouvoir dans la mesure où il peut encore dissoudre l’Assemblée.
Il va falloir faire une révision constitutionnelle.
Le plus gros risque actuellement, c’est su’il n’y a plus de fusible. A la moindre manif, cela sera "Sarko démission" !!.
Comment si la densité de plantation de la vigne, pouvait faire rêver le consommateur.
Il y a peut-être autres choses à faire pour rêver et laisser les gens compétents s’occuper des sujets de leur compétences.
L’INAO n’a pas pour vocation d’ériger des dogmes….
François Fillon est-il celui qui a fait les pires réformes du précedent mandat? Celui que les électeurs avaient chassé en 2004 de la région Pays de Loire? Si c’est bien le même et bien la grande régression sociale va pouvoir continuer.La France n’a jamais été aussi inégalitaire qu’actuellement.On peut se demander ce que la droite française va laisser aux générations futures: rien! Nous n’aurons plus rien comme au Texas ou dans tous les paradis anglosaxons qui sont vos références, les gens ne peuvent même plus se soigner correctement et ils travaillent jusqu’à 70/ 75 ans!
Qui sont les gens compétents si ce n’est l’INAO ?
Je ne vois pas les choses comme vous, Gilles bien au contraire.
Sans réforme, on va droit dans le mur.
C’est François Mitterand qui avait changé les institutions en 1981 : un Président de la République qui n’était pas personnellement concerné par les travaux du gouvernement. Cette vision des choses a été ensuite confirmée par Jacques Chirac.
Mais avant eux, Charles de Gaulle, Georges Pompidou et Valéry Giscard d’E, agissaient plutôt comme le fait Nicolas Sarkozy aujourd’hui. Ils étaient clairement impliqués dans la politique du gouvernement. Ce qui est bien normal puisque c’est pour mettre en place cette politique que Nicolas Sarkozy a été élu.
Mitterrand s’écrit avec 2 T et 2 R.
Dire que de GAULLE, POMPIDOU et GISCARD ont gouverné avec autant d’implication que ne le fait SARKOZY c’est peut être un peu rapide, en particulier pour GISCARD.
Surtout de GAULLE et POMPIDOU ont laissé leurs premiers ministres exister (sauf peut être pour COUVE).
L’INAO, fait appel a des compétences techniques reconnues et extérieure à l’institut, demande des avis, et n’en tient pas compte, parce qu’ils vont à l’encontre du dogme.
Où est la compétence?
Je vous invite à lire l’excellent article de K Wan Leuwen dans VITI de ce mois. Il démontre tout le bienfait de plantations à 5000 pieds/ha à Bordeaux pour un prix de revient moindre.
Quand est ce que la viticulture suivra la sagesse et la science plutôt que de s’entéter ?
Si je comprends bien Isabelle, il y a des bons et mauvais experts. Les Morlat, Carbonneau, Dufourc, schneider, de la bretèche, et Murisier qui ont rendu à la demande de la commission un rapport sur les densités de plantation sont-il crédible ? En effet, ils indiquent que le rapport feuilles/fruits est plus important que la densité de plantation dans l’élaboration de vins de qualité………..
Chère Isabelle,
Ton discours me semble quelque peu intégriste et intolérant, comme celui de la plupart des personnes qui souhaiteraient rayer la région de l’entre-deux-mers de la carte viticole.
Si au contraire tu es ouverte à la discussion, je serais ravi de te rencontrer sur le terrain pour te présenter le cas concret de mon vignoble (tu me retrouveras facilement en cliquant sur le lien menant vers mon blog ci-dessus).
Je tenterai alors de t’expliquer :
1) que l’on peut faire d’excellents vins avec des vignes hautes et larges,
2) que l’article que tu cites n’est pas si excellent que cela,
3) que l’urgence est de tirer le meilleur parti possible d’un outil de production existant.
A bientôt ?
PS : Bernard Arnault est un modèle de viticulteur quelque peu particulier, et je suis très heureux pour toi si tu peux t’offrir ses vins…
C’est comme toujours rien n’est blanc ou noir.
L’article de VITI est contestable, comme la soi disant compétende des experts.
Monsoieur de la BRETESCHE est un cousin de Yves d’AMECOURT et le Directeur du Syndicat des BORDEAUX, principal défenseur des vignes hautes et latges. Son indépendance est relative.
Quant à ARNAULT, je n’ai jamais bu ses vins tranquilles, mais il faut reconnaitre qu’il a raison. Sa réussite est un modèle. Il vend du rêve.
Isabelle, les thèses de Kris Wan Loewen sont bien connues de tous, mais ne trouvent pas de vérifications dans les comptes d’exploitation de ceux qui cultivent les vignes à 5000 pieds/ha… Quant à ma parentée avec André de la Bresteche, Je ne vois vraiment pas le rapport ! Et puis le fait qu’il soit directeur du Syndicat des Bordeaux aujourd’hui n’a rien à voir avec l’expertise à laquelle il a participé alors qu’il ne l’était pas. Enfin, oserai-je vous conseiller de lire les articles d’Alain Carbonneau, paru dans la presse… Pour avoir un avis, il faut connaître tous les avis. Vous même, avez vous essayé la culture des vignes hautes et larges pour pouvoir comparer ?
régis, demande à discuter le pour et le contre. Why not ? Personne n’est 100 % objectif. Alors, il faut accepter Monsieur d’AMECOURT que l’étude menée par vos experts est elle aussi entachée de subjectivité compte tenu des liens ci dessus.
Mais Isabelle vous êtes incorrigible ! Mais pourquoi donc dites vous « vos experts » ? C’est incroyable ça !!! Ces experts ont été nommés par l’INAO sur propositions des syndicats viticoles, du comité national, etc…
Ils n’opposent pas comme vous le faites, la densité de plantation au rapport feuille/fruit. Ils disent très justement que :
*pour nourrir le raisin, il faut capter la lumière du soleil,
*pour capter la lumière du soleil il faut une surface de feuille,
*pour avoir une surface de feuille suffisante (1,2 m2/kg de vendange) il y a au moins deux solutions :
Solution 1 : augmenter le nombre de rang par ha, et donc la surface de feuille, et par conséquent le nombre de pieds
Solution 2 : augmenter les hauteurs de palissage, c’est à dire la hauteur du feuillage
Ensuite ils observent des vignes et remarquent qu’on ne peut pas indéfiniment augmenter la densité de plantation, d’une part, et d’autre part que le palissage ne peut pas monter jsuqu’au ciel ! Il y a donc un équilibre à trouver.
Enfin, ils rapprochent cette analyse,
*du climat de chaque région : l’ensoleillement (sur la parcelle concernée, plus l’ensoleillement pendant la période de maturation est important, moins grande est la surface foliaire utile) et la température notamment (la vigne a un optimum de croissance autour de 24°C, la surface foliaire est donc plus efficace à 24 °C qu’à 28°C).
*de l’évolution de ce climat (rechauffement climatique).
Je ne vois pas ce qu’il y a de subjectif là-dedans. La subjectivité a commencé lorsque le responsable de la commission technique de l’INAO, leur a demandé de changer les conclusions de leur rapport !!!
Bravo Isabelle, tu as réussi à faire sortir d’AMECOURT de ses gonds et l’obliger à ressortir ses théories dont l’INAO n’a que faire.
Affaire à suivre.
Je ne sors pas de mes gonds… Ce sujet me tient à coeur tout simplement. Il ne s’agit pas de « théories », mais de biologie. Et puis je ne comprend pas que l’INAO s’attache à vouloir normaliser la viticulture française, alors que son rôle est d’identifer et de faire respecter les usages locaux ! La grande différence entre nous et vous, c’est que nous n’envisageons pas de faire interdire les vignes étroites, tandis que vous souhaitez faire interdire les vignes larges, soit 48000 ha à Bordeaux ! C’est un réflexe habituel et tellement humain : « Nous avons une surproduction donc on va identifer un bouc émissaire, on va le charger de tous les maux et on va le supprimer ».
Il est surprenant de constater que des vins issus de vignes larges et hautes obtiennent des médailles aux concours et que certains des vignes basses et étroites ne peuvent accéder à leur agrément d’appellation….
Les fruits sont ils meilleurs dans les vergers à forte densité de plantation, les tomates sont elles plus mûres si "t’as mis tes rangs très près"?
Ce qui est sûr, c’est que les deux malheureuses exploitations viticoles girondines, dont le matériel viti-vinicole s’est vendu dernièrement aux enchères, concernaient des secteurs à plus de 5000 pieds ha.
A mon sens, l’abolition des vignes hautes et larges, n’a pour vocation que de précipiter une fois de plus, leurs exploitants dans la faillite. Comme s’il s’agissait électoralement de créer une minorité viticole défaillante et méprisable, en suscitant si besoin en son sein, une lutte fratricide.
L’anéantissement de la tabaculture (qui mettait en autre ses rangs très près) en est le plus pûr exemple.
Il est facile de faire l’amalgame. Il n’y a pas de bon ou mauvais systèmes. L’incompétence ou les hasards de la vie n’ont rien avoir avec les densités de plantation.
Le pros de Claude illustre bien ma pensée. Il y a aujourd’hui de réelles distorsions de concurrence entre des vignerons qui cultive des vignes à forte densité dans un souci de qualité et des vignerons plus soucieux de productivité et de rendement qui se contente de vignes à basse densité.
Ils peuvent alors mettre sur le marché des petits bordeaux comme on en voit en super à 1 ou 2 euros la bouteille. Logique alors que les autres vignerons ne peuvent plus suivre et que leurs efforts qualitatifs ne sont plus valorisés. c’est comme ça que l’onvoit des dépots de bilan.
C’est comme ça que les vignerons rhodaniens ou du beaujolais s’enfoncent. Ils sont concurrencés par les basses densités.
Je susi convainsue qu’un socle minimum est nécessaire pour éviter les distorsions de concurrence.
Sur quelles indications Isabelle vous fondez vous pour avancer que le prix des vins issus de vignes hautes, serait le plus bas et diaboliquement concurrentiels ?
L’arrété Préfectoral relatif aux cours des fermages de la dernière campagne et établi sur la moyenne des ventes réelles pratiquées par appellation en gironde, nous donne :
78,50€ l’hl pour le Bordeaux rouge et 78€ l’hl pour le 1ères côtes de Bx de la même couleur. Pour le Bx blanc : 72,5 ; pour le Côtes de Blaye blanc 64€ l’hl !
Dans l’indice des campagnes précédentes, la même diffférence s’observe, en y ajoutant les Graves de Vayres Rge, vendues moins chers que le Bx.
Il me semble que les vins des appellations Côtes et Graves sont réputés comme étant produits par des vignes à forte densité de plantation.
Ainsi désintéressés de ces vins, les acheteurs ont préféré payer plus cher le Bordeaux…..Avec ses vignes hautes.
Le Bordeaux, qui sans elles, n’aurait jamais obtenu en 50 ans, l’essor économique et social qu’on lui connait aujourd’hui.
Si j’ai bien compris, Isabelle pense que le prix de vente d’un bien est lié à son coût d’obtention…
Si vous espérez donner du rêve; faites des vignes basses.
Si vous voulez vous éviter le cauchemar; faites des vignes hautes.
Préservons la liberté qui permet à chacun de choisir sa nuit; sachant qu’un paisible sommeil permet de vivifier tout son potentiel, pour donner du convenable à chaque heure du jour.
Enfin un peu de bon sens dans ce monde de fou
Courage Olivier!