Il y a un mois, j’avais, sur ce blog, fait part de notre grande surprise à la lecture d’un article dans « Version Fémina » (Sud-Ouest) qui incriminait la consommation, même modérée, de vin.
A la suite de cet article nombre d’acteurs de la filière viticole avaient protester, des médecins, des professeurs … Certaines lettres ont été publiées dans le « courrier des lecteurs » de « version Fémina ».
Bonjour, Je lis votre média comme d’autres d’ailleurs et je suis de plus en plus inquiet sur notre avenir. Nous vivons dans un monde violent et de plus en plus aseptisé et cela est désolant.
Un monde qui ne sait plus ni accueillir les êtres qui arrivent ni accompagner ceux qui partent, comme si tant la vie que la mort nous faisaient peur aujourd’hui. Petits bébés « abandonnés » aux crèches et petits vieux « abandonnés » aux maisons de retraite. Nous n’acceptons plus les signes du temps qui passe : nous traquons nos rides, teignons nos cheveux blancs. Nous vivons dans un idéal de jeunesse voir d’extrême jeunesse et ce qui était un signe de sagesse autrefois n’est plus qu’un signe de décrépitude.
Le monde doit être aussi lisse qu’une peau d’enfant et ce qui est rugueux est devenu déviant. Mais on a oublié que la vie n’existe pas sans la mort comme la lumière n’existe pas sans l’obscurité.
Notre monde est vraiment bizarre, il se veut quasi aseptisé et rassurant avec ses nombreuses règles, ses assurances, son “principe de précaution” et dans le même temps on ne peut que constater des violences en tous genres, ça commence sur la route, dans les rues et ça se termine à l’intérieur des maisons. Je n’aime guère notre époque.
Dans ce monde où nous n’aurons plus de plaisir à vivre à cause de toutes les peurs que l’on nous fait subir. Se faire vacciner pour tout et n’importe quoi (votre article page 45 n°1021), ou boire, manger s’amuser, dormir et même Aimer devient dangereux. Vivons-nous sous le règne du « politiquement correct » ?
Je pense que ça doit nous amener à accepter le « lâcher prise », à admettre que l’on ne peut pas tout maîtriser.
A vouloir trop aseptiser, nous risquons de perdre l’essentiel et de vivre dans un monde vide, sans âme.
Même notre devise Liberté, Egalité , Fraternité ne veut plus dire grand chose, tant elle est galvaudée.
Des mots magnifiques de Léo Ferré écrits en 1973, extraits de l’album Il n’y a plus rien. C’est violent et dérangeant. Ce sont des mots coups de poing qui nous remuent au plus profond de nous.