Intervention d’Yves d’Amécourt
Conseil Général de la Gironde
Monsieur le Président,
Mes Chers Collègues,
L’heure est grave, la messe est dite : pour la viticulture ce sera 0,1% du budget, l’équivalent de trois « giratoires » !
Je regrette que le Conseil Général de la Gironde n’ait pas pris la mesure de la crise que vit actuellement la viticulture Girondine.
Pour ma part, je n’oublie pas d’où je viens et pourquoi je suis là parmi vous aujourd’hui. Le canton de Sauveterre de Guyenne, avec 7500 ha de vignes, est le plus vaste canton producteur de vin d’AOC en France.
Je regrette qu’aucune concertation n’ait eu lieu entre nous pour concevoir un véritable plan de sauvegarde de la première source de cohésion sociale de notre département. Je l’ai demandé souvent, je n’ai pas été entendu, ni même écouté.
Vous n’avez même pas rencontré les responsables de la filière !
Intervention de Monsieur Madrelle : Ce n’est pas vrai : nous avons reçu Monsieur Delpeuch et le « collectif des viticulteurs »
Votre majorité se drape dans une pseudo dignité absurde pour finalement n’accorder à la viticulture que 0,1% du budget, quand 1 emploi sur 6 en Gironde est dans la filière viticole.
Monsieur le Président, vous et FR3, avez organisé, hier, sous nos yeux, une simulation de plan de sauvegarde, dont l’objectif était d’occuper la UNE du journal télévisé.
Quant aux explications de Monsieur Lecaudey sur TV7 et ses sous entendus sur le thème « le viticulture : tous pourris » tout cela était indécent.
0,1% du budget : voilà ce que vaut à vos yeux le sauvetage de la première source de cohésion et de mixité sociale de notre département ! Alors tous vos discours sur la solidarité et sur le développement durable, permettez moi de ne pas les croire.
Vous prétendez aider les « petits » et vous les encouragez à arracher leurs vignes !
Vous ne voulez pas aider les « gros » mais vous oubliez qu’ils sont le premier employeur de Gironde !
Vous n’avez pas de mots assez durs sur la filière et leurs représentants comme pour vous excusez de ne pas les aider à trouver une solution aux problèmes…
Tout cela n’est pas raisonnable !
Tout cela est pitoyable !
Depuis 30 années la viticulture a donné sans compter à notre département. Elle demande aujourd’hui 1%, que dis-je 1 pour 1000 des sommes qu’elle a versé depuis 30 ans pour repartir pour 30 ans !
Vous avez choisi de lui donner un fifrelin du budget : c’est votre choix !
Monsieur Lecaudey a sans doute l’intention, là aussi, de « faire tourner les inégalités ».
En conséquence je voterai non à ce budget qui insuffisant, insuffisant pour la filière viticole !