Cette volonté de défendre nos valeurs, par-dessus tout autre chose, je l’ai ressentie en moi, lorsqu’en allant de la porte de Brandenburg au Bundestag, j’ai poser le pied sur l’assise du mur de Berlin … qui portait l’inscription «1961-1989 ».
Mesdames, Messieurs, Chers amis,
Nous voici réunis une fois de plus, comme chaque 11 novembre pour honorer la mémoire de ceux qui sont morts pour la France, pendant la première guerre mondiale.
Je remercie tous ceux, jeunes et moins jeunes qui ce sont associés à cette commémoration. Cette « sale » guerre aura bientôt un siècle, les témoins oculaires, les poilus, se sont éteints un à un. A nous qui sommes plus jeunes, il nous reste le souvenir et les récits de ceux qui ont vécu l’horreur des combats. Il nous reste le nom de nos aïeux inscrits dans le marbre.
Souvenons nous de ces combats : les combats d’Alsace, la victoire de la Marne, le chemin des dames, la guerre des tranchées…
Je reviens d’Allemagne, où nous étions avec le Syndicat des Bordeaux pour promouvoir les Appellations Bordeaux et Bordeaux Supérieur. Après Zurich et Lausanne en Suisse, nous sommes allés à Düsseldorf le 8 novembre. Le 9 novembre nous étions à Berlin. Le 9 novembre est justement la date anniversaire de la chute du mur de Berlin… dernier symbole des combats et de la guerre froide, qui divisèrent l’Europe et les européens durant plus d’un siècle.
L’Europe d’aujourd’hui laisse perplexe nombre de nos concitoyens. Pourtant n’oublions pas qu’elle est le moyen le plus efficace que nous ayons trouvé pour éloigner de nous la probabilité d’une nouvelle guerre. Voilà 60 ans cette année que les combats ont cessé sur le sol de France. Un à un les pays de l’ancienne Europe de l’Est rejoignent notre Europe pacifiée pour profiter de cette paix durable.
Il nous faut rester vigilant et continuer de défendre les fondement de notre république : liberté, égalité, fraternité !
Cette défense de nos valeurs passe par l’éducation des générations qui nous suivent. Nous devons leur transmette les valeurs des générations qui nous ont précédé. Nous devons leur donner les moyens et l’envie de poursuivre la construction d’un monde meilleur : leur faire toucher du doigt l’intérêt du respect mutuel, leur montrer le bonheur que procure l’ouverture aux autres, leur faire admirer et sentir la grandeur d’une paix maintenue sans la guerre !
Cette volonté de défendre nos valeurs, par-dessus tout autre chose, je l’ai ressentie en moi, lorsqu’en allant de la porte de Brandenburg au Bundestag, j’ai poser le pied sur l’assise du mur de Berlin … qui portait l’inscription «1961-1989 ».
Alors je me suis dit qu’il valait mieux consacrer notre énergie et notre argent à construire des ponts et des maisons plutôt que des mûrs et des rideaux de fer! Je n’ai pas pu m’empêcher de penser au même moment à ce qui se passe actuellement en Israël, où l’on est en train de construire un nouveau mûr entre les peuples. D’autant que le 9 novembre est aussi le triste anniversaire de la nuit de cristal.
Je ne sais plus qui disait « L’histoire ne se répète pas, elle bégaye ! »
Face à l’incompréhensible, avançons ! Donnons l’exemple en bâtissant des ponts et des maisons !
Vive l’Europe !
Vive l’Amitié Franco-Allemande !
Vive la France !