Comme chaque année, début juillet, avaient lieu ce samedi les commémorations des actes de résistance qui ont eu lieu sur notre canton en 1944. Ce pélérinage était organisé par l’ANACR (Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance), présidée par Guy Mercadier et le Commandant Michaud et en présence de Martine Faure notre députée.
Discours prononcé par Marie-Christine LAVENIER, Conseillère Générale Suppléante, à Pénic (St Léger de Vignague).
Mesdames, Messieurs, Chers Amis,
Permettez-moi d’excuser Yves d‘Amécourt, Conseiller Général, pour son abscence aujourd’hui, retenu pour raisons familiales.
Vous savez combien il tient à ce parcours avec vous, chaque année. Puisque je suis sa suppléante, c’est tout naturellement que j’ai accepté de le représenter.
Pour ma part, c’est la première fois que j’effectue ce pèlerinage en souvenir de la Résistance, et j’apprends beaucoup à vos côtés, sur les actes de bravoure et de courage qui ont eu lieu sur notre sol.
Nous sommes ici à ST LEGER DE VIGNAGUE, pour nous souvenir des évènements qui se sont déroulés à Pénic dans la nuit du 10 au 11 juillet 1944.
Chaque année lorsque nous venons ici avec l’ ANACR, nous pensons à tous les membres de la famille BRY. Je remercie les membres de cette famille d’être là aujourd’hui. Cette présence nous honore, elle honore le souvenir de ceux qui sont tombés sous les balles de l’ennemi, sous les balles de la barbarie.
Chaque année à Pénic, nous nous souvenons. Chaque année, c’est une nouvelle promesse que nous faisons ensemble. La promesse de faire en sorte qu’après nous, on n’oublie pas. Le souvenir s’entretien comme un jardin, c’est un travail de chaque jour. En passant devant le jardin du souvenir, les enfants posent des questions à leur parents, les parents posent des questions à leur entourage, et ainsi l’histoire avec un grand « H » et celle tout aussi importante avec un petit « h » seront racontées, afin que jamais ce qui s’est passé ici, il y a 65 ans exactement, ne soit oublié.
La dernière guerre, comment elle est arrivée, la ligne de démarcation qui coupait notre Canton en deux, la période qui l’a suivi doivent être racontées aux générations qui grandissent, afin qu’elles restent vigilantes. Afin qu’elles ne se laissent pas abuser par des discours angéliques, qui sous couvert de promesses qui flattent le cœur de l’homme et sa raison, visent à mieux l’oppresser.
Il faut raconter l’histoire , l’histoire des hommes et des femmes de tous les jours, les valeurs qu’ils portaient, les faits avérés, les actions de résistance…C’est en racontant cette histoire que l’on fera autant de barrages à ceux qui la conteste. Ceux qui à intervalle régulier, prétendent que rien ne s’est passé, ceux qui tentent de dissuader les hommes d’entretenir le jardin du souvenir, pour un jour pouvoir nier ce qui est arrivé.
D’innombrables écrivains relatent des faits de guerre et choisissent cette période comme cadre de leurs romans, ce qui prouve, s’il en était nécessaire, l’impact que tout ceci a eu sur les esprits.
Se souvenir c’est aussi pardonner. Faisons le serment aujourd’hui, que si nous pardonnons, que si nous avons pardonné, nous n’oublierons jamais…
Je souhaite que sans avoir besoin d’une nouvelle guerre, les hommes retrouvent leur courage, leur sens des valeurs et du devoir, leur grandeur, leur dépassement de soi. tout ce que nous saluons ici., avec respect.
Vive l’Europe en paix, vive la France en paix.