La date du dépôt des demandes de distillation vient d’être reportée au 26 juillet. C’est une bonne chose. Cela donne quelques jours de plus aux viticulteurs qui le souhaitent pour franchir le pas. Ne nous trompons pas, une telle distillation sera la dernière organisée à Bordeaux. Nous ne retrouverons jamais les mêmes conditions. Parce que l’Europe ne souhaite plus financer la destruction de produits, parce que l’état ne prendra pas le relais, parce que l’interprofession, seule, n’aura pas les moyens d’organiser ce type de distillation.
Aussi, aujourd’hui, j’en appelle à la fibre collective qui est en chacun de nous.
Je le pense : mieux vaut distiller à 750€ que de vendre à 800 €!
C’est vrai, depuis l’annonce de la distillation, les cours sont remontés à 800€… Mais si nous ne distillons pas assez, dès le 27 juillet ils retomberont à 650€…Nous avons observer ce phénomène le temps du blocus. Par contre si nous distillons tous collectivement les vins qui pèsent sur les stocks et sur les prix, alors, après cette distillation les prix commenceront à remonter vers des prix normaux. Des prix normaux ce sont des prix qui rémunèrent le travail du viticulteur, de sa famille et de ses employés.
Les stocks nuisent à la remontée des prix. Donc, collectivement, il nous faut distiller les stocks. Cette action collective fera remonter les prix et chacun en profitera sur son exploitation dès la prochaine campagne.
Par contre, profiter individuellement de la distillation pour vendre 50 € plus cher aujourd’hui, ne permettra pas de renforcer les cours. Et pour la prochaine campagne, tout le monde le paiera cher, très cher, bien plus cher que les 50€ gagnés aujourd’hui!
La distillation collective, financée par l’Europe et par toute l’interprofession, peut nous permettre de gagner ensemble la bataille contre les prix trop bas ! Saisissons cette dernière chance.