Sous l’égide des Nations Unies, la Conférence sur la biodiversité (COP 15) va s’ouvrir à Montréal le mercredi 7 décembre. À l’image des grandes conférences sur le climat, cet évènement va être sans nul doute l’occasion pour les pouvoirs publics et les ONG de pousser un cri d’alarme. Selon eux, nous serions en train d’assister à l’agonie du vivant et à un effondrement dramatique de la biodiversité.
À la veille de cette grand-messe qui s’annonce funeste, Action Écologie publie une étude exclusive qui vient remettre en cause le catastrophisme et qui dévoile l’existence de très bonnes nouvelles qu’il est aujourd’hui malhonnête de vouloir ignorer.
Cette étude, rédigée par Bertrand Alliot, environnementaliste, ancien membre du Conseil d’Administration de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) et Christian Lévêque, Directeur de Recherche honoraire à l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement), revient d’abord sur des fausses croyances qui ont la vie dure et qui sont pourtant propagées sans état d’âme par les ONG.
Ainsi, il n’est pas vrai d’affirmer comme on l’entend souvent que : « 69% des populations d’animaux sauvages vertébrés ont disparu en moins de cinquante ans » ; « 80% des insectes ont disparu » ; « Une espèce de mammifère sur 3 est en danger » ; « 30% des oiseaux ont disparu de France ».
En se basant sur des études de spécialistes de la biodiversité et sur les mêmes données utilisées par les ONG, Action Écologie démontre qu’il s’agit là d’approximations grossières voire carrément de désinformation.
L’étude montre ensuite que la situation de la biodiversité sur un continent très urbanisé comme l’Europe est loin d’être dramatique. Bien sûr, certaines espèces voient leur population baisser, mais de nombreuses autres se portent beaucoup mieux.
La situation des mammifères est particulièrement enviable : depuis des décennies, il y a un retour spectaculaire qui concerne un nombre important d’espèces au rang desquelles le castor, la loutre, le bouquetin, le chamois, le loup, le lynx et bien d’autres.
Les oiseaux ne sont pas en reste. S’il existe bien des sujets de préoccupation pour les espèces liées aux espaces agricoles, les ornithologues ont constaté ces dernières décennies une explosion des populations d’oiseaux d’eau et une augmentation importante des populations de rapaces.
Par ailleurs, au sujet des insectes, la situation semble bien plus contrastée qu’il n’y paraît. Ainsi qui sait que le nombre de colonie d’abeilles mellifères a augmenté dans le monde de 65% entre 1960 et 2013 ?
Pour toutes ces raisons, l’alarmisme n’est pas de mise. Action Écologie salue le travail effectué depuis des décennies par les amoureux de la faune sauvage, mais elle enjoint également les ONG et les pouvoirs publics à refuser d’alimenter les peurs sur un sujet sur lequel il y objectivement beaucoup de raisons d’être optimiste.