Une cérémonie religieuse sera célébrée le mardi 10 avril à 10h00 en la cathédrale Saint-Louis des Invalides (7ème). Les honneurs funèbres militaires lui seront rendus à l’issue de la cérémonie.
CITATION DE CONSTANT ENGELS
« Jeune engagé dans les Forces Françaises Libres, a toujours recherché des postes de combattants. Observateur, puis radio, n’a cessé de remplir ses fonctions avec calme et mépris absolu du danger. Blessé à Bir-Hakeim à son poste de combat, a supporté pendant 2 heures sans pouvoir recevoir de soins, une blessure grave conservant un moral exemplaire. »
OBSERVATIONS
Décret portant attribution de la Croix de la Libération. Fait à Beyrouth, le 9 septembre 1942 ; signé C. de Gaulle.
BIOGRAPHIE RESUMEE DE CONSTANT ENGELS
Fils d’ingénieur, Constant Engels est né le 11 août 1920 à Esen en Belgique.
Trop jeune pour être mobilisé en 1939, il poursuit ses études et prépare l’école des Mines et l’école des Sciences politiques en Belgique.
Devant l’offensive allemande de mai 1940, il est réfugié à Dunkerque avec sa mère et une partie de sa famille. Avec ses proches, il passe en Angleterre sur un bateau belge qui évacue des membres de l’administration. Arrivé à Folkestone, il reste quelques jours dans le port puis, étant mobilisable, il est rapatrié sur un bateau anglais vers la France où la guerre est censée se poursuivre. En cours de route, le maréchal Pétain ayant annoncé, le 17 juin 1940, sa décision de demander l’armistice, le bateau fait demi-tour vers Folkestone. Là, Constant Engels, entend l’appel du général de Gaulle et, décidé à poursuivre le combat, s’engage fin juin dans les Forces françaises libres.
Il est incorporé dans l’artillerie de la France libre comme canonnier de 2e classe et participe aux opérations de Dakar et de ralliement du Gabon de septembre à novembre 1940.
Avec l’artillerie des FFL, il prend part, au sein la brigade française d’Orient, à la campagne d’Erythrée contre les Italiens, notamment à la prise de Keren en mars 1941 et de Massaoua, en avril.
En juin 1941, il combat en Syrie où, à Damas en décembre 1941, le 1er régiment d’artillerie des Forces françaises libres (1er RAFFL) est officiellement créé et placé sous les ordres du chef d’escadron Laurent-Champrosay.
Pendant la campagne de Libye, observateur et radio du 1er RAFFL, Constant Engels est gravement blessé à Bir-Hakeim le 7 juin 1942 à son poste de combat. Il supporte pendant deux heures, sans recevoir de soins, une grave fracture du tibia droit, tout en conservant un moral exemplaire.
Il reçoit la croix de la Libération des mains du général de Gaulle le 11 août 1942 sur son lit de convalescence à l’hôpital Maurice Rottier de Beyrouth.
Bien que lourdement handicapé, Constant Engels tient à continuer à servir et il est affecté en Syrie et en Afrique Noire et enfin à l’Etat-major du général Koenig à Alger, puis à Londres.
Après la guerre, il quitte le service actif et reprend ses études. Licencié de physique, il poursuit des études d’ingénieur au Conservatoire national des arts et métiers, en électronique, génie nucléaire et informatique.
Devenu chercheur, il travaille dès 1947 au Commissariat à l’Energie atomique. Naturalisé français en 1949, il poursuit sa carrière, de 1954 à 1957, au Centre national d’essais en vol de Brétigny-sur-Orge.
De 1957 à 1964, Constant Engels est employé au ministère des Armées (Air), au service de Documentation de la direction technique et industrielle de l’aéronautique.
De 1964 à 1976, il est employé au ministère des Universités et enseigne les mathématiques.
A partir de 1976, Constant Engels travaille de nouveau au Commissariat à l’Energie atomique.
Constant Engels est décédé le 3 avril 2018 à Beauzelle (Haute-Garonne).
MEDAILLES ET DECORATIONS
- Commandeur de la Légion d’Honneur
- Compagnon de la Libération – décret du 9 septembre 1942
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 39/45 avec palme