Des barriques Chinoises de Chêne Français ?

Des acheteurs Chinois semblent s’intéresser aux grumes de feuillus françaises au point d’envisager désormais de les acheter sur pied. Difficile toutefois d’estimer précisément la part des grumes récoltées en France et qui ont pris cette année le chemin de la Chine…

Jusqu’à présent, les Chinois n’ont pas manifesté leur intérêt pour le bois sur pied, de sorte que les exportations de grumes se font par l’intermédiaire d’exploitants forestiers français ou européen. Mais les choses sont en train d’évoluer. Ainsi, selon un professionnel, lors de la vente ONF de Villiers près de Fontainebleau, en automne, les acheteurs ont côtoyé pour la première fois des achteurs Chinois intéressés par l’achat de bois sur pied. En tout cas, l’un d’eux aurait abordé un exploitant et scieur pour acheter des grumes, ce dernier ne fermant pas la porte à la vente de sciages.

Cela a conduit Louis Naudot à relancer la suggestion qu’il a faite lors de l’AG de la FNB, début décembre, et qui porte sur la création d’une taxe à l’exportation des grumes. Une proposition qui n’enchante pas forcément les exploitants qui exportent de longue date des grumes, notamment vers d’autres pays d’Europe.

D’une manière générale, la France, grand producteur de bois, ne transforme pas assez. La problèmatique est la même pour le Pin des Landes. Nos ports exportent du bois, et importent des produits transformés ailleurs… Ca fait travailler nos ports.

Si nous mettons en place une taxe a l »exportation -mais je doute que ce soit possible et compatible avec les accords de l’OMC -, son produit doit servir à soutenir l’industrie française de transformation du bois afin qu’elle soient plus compétitive et qu’elle se développe. Nous avons besoin, aussi, de qualifier techniquement nos bois produits en France, afin que l’industrie Française, et l’artisanat, utilisent du bois Français et que les architectes précausinent du bois Français, labellisé PEFC (Gestion Durable).

Quant aux barriques de Chêne Français labellisés PEFC qui reviendraient de Chine, je ne vois pas d’autres alternative que de leur imposer une « TVA sociale » ou une « taxe carbone » aux frontières de l’Europe !

La gestion durable, c’est d’abord, favoriser les filières courtes.

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