« Eoliennes : le parjure du Président à Saint-Nazaire » mon coup de gueule hier sur Sud-Radio.

Débat animé par Valérie Expert, avec Najwa El Haïté, Noémie Halioua, Pierre Jacquemain : Eco-anxiété chez les jeunes, éoliennes, réforme des retraites, Iran …

Je souhaite pousser un coup de gueule contre la déclaration du Président de la République qui, à Saint Nazaire, a fait part de son souhait d’accélérer l’installation des éoliennes en France et a annoncé une loi en ce sens !

Ce Président souffle le chaud et le froid sur tous les sujets.

Cette politique du « en même temps » est préjudiciable à la relation de confiance nécessaire entre le peuple, les élus et nos gouvernants. On ne peut pas changer d’avis tout le temps sur des sujets comme la souveraineté énergétique, la décarbonation de notre énergie, qui engagent la France pour le siècle et qui, concernant la prolifération des éoliennes, empoisonnent la vie des Français, notamment dans les territoires ruraux.

Emmanuel Macron, le 14 janvier 2020, à Pau, lors d’une table ronde sur le thème de « l’écologie dans nos territoires », avait dit : « Le consensus sur l’éolien est en train de nettement s’affaiblir dans notre pays. » Avant d’ajouter que « de plus en plus de gens ne veulent plus voir d’éolien près de chez eux, considèrent que leur paysage est dégradé ».

En 2021, depuis la Polynésie française, toujours à propos de l’éolien, il avait défendu « le pragmatisme au cas par cas », pour éviter « d’abîmer nos paysages ». Il avait ajouté : « C’est une part de notre patrimoine, de notre richesse profonde, de notre identité. »

En août 2021, nous avions signé une tribune avec David Lisnard, maire de Cannes, sur le sujet de l’énergie. Nous répondions à la volonté exprimée par le président de la République « de plus de concertation locale ». Nous proposions pour cela une solution très simple : soumettre l’installation d’éoliennes au Code de l’urbanisme comme n’importe quelle autre installation industrielle.

Mais voilà qu’aujourd’hui, la majorité nous prépare un projet de loi pour accélérer l’implantation des éoliennes en supprimant les maigres voies de recours qui restaient aux opposants, en tournant le dos aux élus locaux, en achetant les habitants des environs et en s’asseyant sur les lois qui visent à protéger l’habitat des espèces protégées !

La déclaration de Saint Nazaire est un parjure !

Qui plus est, cette « loi d’exception » répondrait, selon le gouvernement, à une « raison d’État »  !

Pourtant, chacun sait aujourd’hui que les éoliennes qui sont implantées en France ne répondent pas à l’urgence climatique puisque l’électricité, en France, est déjà largement décarbonée grâce au nucléaire et à l’hydroélectricité. Sur ce sujet précis, la France est le meilleur élève de l’Europe.

Chacun sait aussi que l’électricité produite par les éoliennes est intermittente et que, pour compenser cette irrégularité dans la production, on fait appel aux énergies fossiles. Est-ce le moment de s’engager dans une nouvelle dépendance aux énergies fossiles alors que la France, après l’élection d’Emmanuel Macron a choisit de s’interdire d’exploiter ses propres gisements de gaz (nous avons 30 ans de réserve de gaz !)

Chacun sait, enfin, que le rapport qualité/prix de l’électricité éolienne est plutôt mauvais ! Les investissements sont très lourds et on manque cruellement de vent.

La souveraineté énergétique de la France, l’exemplarité de notre mix énergétique vis-à-vis du climat, le bon usage de nos finances publiques ne sont pas des sujets anodins. Ils méritent de raisonner sur le long terme et de s’abstraire de l’idéologie ambiante, fût-elle véhiculée par la Commission européenne !

Il y a quelques jours Emmanuelle Wargon, L’ancienne secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire a admis avoir « évolué » sur la question du nucléaire « car on s’est rendu compte qu’on allait avoir besoin de plus d’électricité » (sic !) Elle est aujourd’hui présidente de la CRE !

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