
Viviane Chaine-Ribeiro : « Notre vitalité économique, nos emplois dépendent de nos entreprises, c’est une évidence. Dans le contexte économique et sanitaire d’aujourd’hui, cette vitalité va reposer sur notre capacité à tous à pouvoir capter les différentes aides et actions de soutien, qu’elles soient européennes, nationales ou régionales.
Les aides européennes seront consacrées majoritairement aux grands projets et n’arriveront pas avant fin 2021 puis échéancées en 2022 et 2023.
Les actions nationales (60% du plan de relance) et à part celles relatives aux embauches de jeunes et d’apprentis, ce qui est une bonne chose, doivent être précisées par le PLF et le PLFSS donc pas avant 2021.
Une étude de la Chambre de Commerce et d’industrie de la Nouvelle Aquitaine décrit le paysage : une baisse d’activité pour 43% liée à la demande, 22% aux approvisionnements en matières premières compliqués, et 21% au manque de trésorerie.
Repousser les charges URSSAF par exemple ne sert pas à grand-chose car il va falloir les payer et avec une reprise poussive, on ne fait que pousser le mur et augmenter l’inquiétude des dirigeants et des salariés quant à l’avenir. Il va donc falloir pousser à des décisions claires et précises.
Le plan de relance privilégie les investissements d’avenir et c’est bien mais il ne peut ignorer les situations de plus en plus tendues qui existent aujourd’hui. Actuellement 30% des entreprises enregistrent une baisse de 50% de leur CA ; 50% souffrent d’une trésorerie insuffisanteà
C’est donc MAINTENANT QU’IL FAUT AGIR
La situation des CHR (Cafés, Restaurant,Hotels) est particulièrement préoccupante.
- 16% des entreprises de notre belle région envisagent une réduction d’effectifs (31% des CHR)
- 15% envisagent le chômage partiel (30% des CHR)
- 7/10 gèlent les investissements
ce qui signifie que 2021 sera très dur car quand une entreprise cesse d’investir, elle pénalise sa croissance et sa compétitivité et fatalement les conséquences sur l’emploi sont désastreuses.
Nous ne pouvons rester fatalistes devant cette situation et nous devons porter la réalité des faits à une administration centralisée qui doit réaliser que seuls les maires, les communautés de communes, les agglomérations bref la compétence économique la plus fine, va pouvoir agir de façon chirurgicale pour préserver l’activité de nos entreprises et donc l’emploi.
C’est à cette écoute là et pour les actions qui vous aideront réellement que nous sommes pleinement disponibles. »
