«Si ça bouge, taxez-le. Si ça continue à bouger, réglementez-le. Si ça s’arrête de bouger, subventionnez-le». C’est ainsi que Ronald Reagan, ancien président des États-Unis, décrivait la gestion de l’économie par les administrations publiques…
Notre monde rural, quoique très divers, connait le plus souvent ce douloureux paradoxe d’être sur administré. Le nombre des organismes de tutelle de l’agriculture est supérieur à 400, sans pour autant favoriser la performance économique de nos exploitations qui subissent un nombre de contraintes de plus en plus grands chaque jour. La loi EGALIM qui devait aboutir à une meilleure rémunération des agriculteurs a finalement abouti à de nouvelles contraintes pour les filières. Les prix de vente ont augmenté, mais pas pour les agriculteurs.
Nous agriculteurs, loin de l’image d’épinal, sommes des vrais chef d’entreprises, avec un niveau de technicité toujours plus important. Les exploitations agricoles sont des forces vives de la nation qu’il faut protéger. Elles sont des gisement d’emploi et de croissance que l’Etat, depuis de longue années, néglige à tort.
Les campagnes présidentielles se succèdent et l’on entend les candidats promettre qu’avec eux, les agriculteurs pourront « vivre dignement de leur travail » et que l’on « simplifera les obstacles administratifs ». Mais quelques mois plus tard, rien n’y fait, et, au final, les contraintes de production augmentent toujours plus.
Il faut redonner sa place au bon sens et pour cela, nous portons, entre autres idées, 3 propositions concrètes pour augmenter leur rémunération et assurer la continuité des exploitations dans le temps et entre les générations :
1 / la TVA Sociale pour financer la baisse des charges sociales qui pèsent lourdement sur le revenu agricole et rééquilibrer la concurrence avec les produits d’importation ;
2 / le compte épargne aléas climatiques et économiques (CEACE) dans chaque exploitation, plafonné à une année de chiffre d’affaire ;
3 / l’exonération des droits de succession lorsque l’entreprise est transmise dans le cadre familial ;
Nous croyons à l’agriculture et aux agriculteurs comme source de développement, de croissance et d’emploi. L’agriculture française est admirée du monde entier, c’est l’une des plus respectueuse de l’environnement et des plus saine du monde. Faisons confiance à nos agriculteurs !
- Toutes mes proposition pour la viticulture exposées dans une tribune parue dans Valeurs Actuelles le 5 juin : « Quand la France défendra-t-elle ses viticulteurs ?«
- Toutes mes propositions pour l’agriculture, exposées à l’occasion d’un débat organisé par Bruno Retailleau (Force Républicaine) à l’occasion du salon de l’agriculture :