Echange avec Philippe Boulay, Délégué Histoire et Patrimoine à l’Union Française de l’Hélicoptère – UFH, après qu’il ait reçu la brochure éditée en 1863 par Gustave d’Amécourt intitulée « La conquête de l’air par l’hélice »…
Monsieur,
Je prends possession ce jour de la brochure « La conquête de l’Air par l’hélice » que vous avez bien voulu m’adresser. Je tiens à vous en remercier très sincèrement sans attendre.
Pour l’historien, ce document est précieux. Il dessine le cadre dans lequel Gustave de Ponton d’Amécourt plaçait ses travaux, révèle le fondement de sa pensée technique… De quoi mieux le comprendre. « Je postule que l’homme seul est intéressant, ce qu’il fait n’étant que ses émanations », disait un sage.
Pour l’enfant rêveur que j’ai été, et qui demeure encore vivant en moi, cette brochure confirme la sensation d’une couleur supplémentaire à ce XIXème siècle de Jules Verne, aux gravures montrant les progrès des techniques et les monstres sacrés de l’industrie… Une couleur importante. Pour l’exposition sur le continuum historique des voilures tournantes que nous préparons pour 2007, j’ai choisi de titrer « le temps du rêve » un panneau qui parle de ce temps là… Un rêve prémonitoire, s’agissant de Jules Verne, on l’a souvent dit, mais aussi, à l’évidence, s’agissant de votre aïeul. Merci encore, à vous et à votre cousin.
Bien cordialement,
Philippe BOULAY. Délégué Histoire et Patrimoine – Union Française de l’Hélicoptère – UFH
ma réponse
Merci. Votre hommage au XIXème m’inspire la pensée suivante : Il me semble que Gustave ne rêvait pas, il prévoyait -voir avant-. Les travaux de Gustave ont permis à Jules Vernes de rêver, les rêves de Jules Vernes ont permis au suivant de réaliser ses rêves… et de valider les prévisions de Gustave…
Quant à ceux dont Gustave, à l’époque, contestait les raisonnements -les partisans du plus léger que l’air-, l’avenir a montré que ce qu’ils pensaient être la réalité, n’était qu’un rêve !
Einstein n’a-t-il pas dit que « ce qui (était) intellectuellement possible, (serait) un jour physiquement réalisable?
Le rêve, la prévision, … sont autant d’outils de créativité, dont les « habitants » du siècle des Lumières ont pu profiter en toute liberté. Ces outils de l’imaginaire nous manque aujourd’hui. Ils nous font cruellement défaut.
Les rêveurs passent pour des originaux ! Nous avons besoin des rêveurs et des passeurs de rêve, pour s’affranchir du monde si pesant des solutions, des organisations, de la consommation…Le rêve nous permet de voir l’idéal, que les contingences et le quotidien nous masquent…Rêver l’idéal permet ensuite de le viser, et de s’en approcher…puisque l’atteindre est impossible!