Bonjour, vous avez choisi de nous parler ce matin de la proposition de Jacques Chirac d’asseoir les cotisations sociales sur la valeur ajoutée, ce qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers semaines…
Vous avez effectivement remarqué que ces propositions ont suscité beaucoup de réactions. Mais peut-être faudrait-il revenir sur leur contenu. Jacques Chirac a proposé, je le cite, “de basculer une fraction des cotisations patronales sur une cotisation assise sur l’ensemble de la valeur ajoutée des entreprises.” Par valeur ajoutée, il entend ce qui reste à l’entreprise, ses revenus une fois qu’elle a payé ses fournisseurs et ses impôts, ce qui veut dire que les cotisations sociales ne seront plus seulement calculées sur les salaires mais sur les richesses qu’elle crée, qu’elles s’expriment sous forme de salaire ou de profit.
On a beaucoup dit que c’était une idée de gauche…
C’est une idée qui a souvent été développée à gauche, au Parti socialiste, par Henri Emmanueli, au PC, mais aussi et surtout par les organisations syndicales qui ont, dans l’ensemble, plutôt bien accueilli les propositions du Président de la République. Bernard Thibault a rappelé que c’était une proposition que la CGT avait à son programme depuis bientôt 25 ans. Même son de cloche à la CFDT et chez FO. Il n’y a que la CGC et, bien sûr, le Medef qui aient été beaucoup plus critiques.