« L’agriculture est en grand danger. La France n’est plus souveraine d’un point de vue alimentaire ! » (Sud-Radio)

La France puissance agricole ? / Souveraineté alimentaire / Les agriculteurs et la sécheresse. Dans « Mettez vous d’accord » nous en débattions autour de Christine Bouillot, avec Nicolas Corato, Valérie Leguereau et Jean Baptiste Moreau le vendredi 3 mars en direct du salon international de l’agriculture.

« L’agriculture est en grand danger. La France n’est plus souveraine d’un point de vue alimentaire ! » mon coup de gueule ce matin.

Vous avez dit souveraineté alimentaire ?

La France importe 60 % des fruits qu’elle consomme, 40 % des légumes, 50 % de la viande blanche et 25 % de la viande rouge. La surface en blé a reculé de 3 % encore, en 2022, alors que la guerre en Ukraine aurait dû inciter à la développer. Les surfaces en maïs irrigué ont baissé de 18,5 %… La collecte laitière a reculé de 3 à 4 % selon les régions.

S’il n’y avait, pour la rendre excédentaire, l’exportation des céréales, des vins et des spiritueux, la balance commerciale agricole de la France serait largement déficitaire.

Mais comment être souverain quand nos règles de production sont différentes de celles de nos principaux concurrents en Europe et dans le monde ?

En octobre 2021, 454 matières actives étaient autorisées en Europe, contre seulement 309 en France…

Comment accepter, dans ces conditions, un « marché commun » quand les règles de production ne sont pas communes.

Le principe fondateur du marché commun n’était-il pas « une concurrence libre et non faussée » ?

Dernier exemple en date, l’interdiction faite aux betteraviers de l’usage des semences enrobées de néonicotinoïdes sans solution alternative en France, quand les solutions alternatives sont autorisées partout ailleurs !

Mais avant les betteraves il y a eu les cerises et les pommes !

Trop souvent la France (l’Europe) autorise l’importation de productions qu’elle interdit sur son sol.

L’annonce de « clauses miroirs » toujours très applaudies en période électorale n’est, en fait, jamais suivie d’effet.

Nous sommes envahis de poulets en provenance du Brésil, de Thaïlande et désormais d’Ukraine qui se retrouve dans nos plats cuisinés et notre restauration collective.

Mais pour la première fois le ministère de l’agriculture porte le joli nom de « ministère de l’agriculture… et de la souveraineté alimentaire ! »

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