Le chiffre du jour : +9,4%

Le quotidien de L’Expansion le 30/01/2007 : »Le marché mondial du vin devrait croître de 9,4% en valeur entre 2005 et 2010 pour s’établir à 117 milliards de dollars (environ 90 milliards d’euros), selon une étude réalisée pour Vinexpo, salon mondial de vins et spiritueux qui aura lieu à Bordeaux du 17 au 21 juin. »

« En 2005, le chiffre d’affaires réalisé par la vente de vin a atteint près de 107 milliards de dollars (82,3 milliards d’euros), en hausse de 9,8% par rapport à 2001. Sur 10 ans (2001/2010), la croissance moyenne est proche de 2 milliards de dollars par an (1,54 milliard d’euros), précise l’étude du cabinet britannique ISWR/DGR présentée mardi à Paris. Ce chiffre d’affaires est l’équivalent de celui réalisé par l’industrie cosmétique et deux fois plus élevé que celui cumulé des quatre champions de l’internet et de l’informatique (Google, Yahoo, Mocrosoft, ebay).

Entre 2001 et 2005, la consommation mondiale de vin a connu une croissance de 4,15% en volume pour s’établir à 227,881 millions d’hectolitres, soit l’équivalent de 30,384 milliards de bouteilles. Elle devrait augmenter de nouveau, entre 2005 et 2010, pour atteindre 238,825 millions d’hectolitres (31,843 milliards de bouteilles).

Sur 10 ans (2001/2010), elle devrait donc croître de 20 millions d’hectolitres, soit près de 2,7 milliards de bouteilles. La Chine, déjà passée au dixième rang mondial des pays consommateurs en 2005, sera le marché le plus dynamique pour le vin d’ici 2010 avec une progression prévue de la consommation en volume de près de 36%.

A l’inverse, les Français, champions du monde de la consommation de vin jusqu’en 2005, seront détrônés d’ici cinq ans par les Américains et les Italiens, selon une étude réalisée pour Vinexpo, le salon mondial de vins et spiritueux qui aura lieu à Bordeaux du 17 au 21 juin. La France est le seul des cinq grands marchés mondiaux (Allemagne, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Italie et France) à connaître une baisse de sa consommation (-2% par an) depuis plusieurs années, selon cette étude du cabinet britannique ISWR/DGR présentée mardi à Paris.

La consommation de vin en France a ainsi reculé de 11,09% entre 2001 et 2005 pour s’établir à 30,155 millions d’hectolitres, soit 4 milliards de bouteilles. Elle devrait subir un nouveau recul de 8,57% entre 2005 et 2010, a précisé Robert Beynat, le directeur général de Vinexpo. Un adulte français, qui buvait en moyenne 63,8 litres de vin en 2005, devrait réduire sa consommation de 7,84% d’ici 2010 à 58,8 litres.

Cette relative désaffection des Français pour le vin est, selon les experts, une des conséquences de la loi Evin de 1991 qui a considérablement limité la publicité et la promotion, et des mesures prises par différents gouvernements pour diminuer l’alcoolisme au volant. »

2 commentaires sur “Le chiffre du jour : +9,4%”

  1. Bonjour,

    Nous nous connaissons de vue par le biais de mon père Antoine.

    Je lis régulièrement avec passion vos commentaires et admire votre dévouement à défendre notre métier. Bravo !

    Il est très intéressant de lire vos statistiques d’aujourd’hui, qui me donne, malgré la morosité entretenue à Bordeaux, de l’espoir si on regarde le plan international, et surtout une réflexion globale.

    Sans vouloir juger les actions locales et syndicales (ce n’est pas le but), mais plutot avec une certaine logique en parcourant les chiffres, c’est donc bien notamment parce que la consommation mondiale augmente que la diminution de l’offre bordelaise (arrachage, distillation,…) n’est pas l’argument "massue" à avancer comme seul échappatoir de notre crise, et d’évoquer malheureusement, que la baisse de notre production influe directement et sans détours sur notre part de marché dans le Monde. Cela parait même aberrant, même si le sujet est compliqué et qu’il y a d’autres enjeux.

    Il y beaucoup d’énergie dépensée au cours d’innombrables débats sur le thème de la "production" (copeaux, densité, rendement, arrachage, place de l’INAO, etc…), mais n’est-il pas judicieux de mieux étudier AUSSI nos dysfonctionnements au niveau du savoir-vendre et de l’organisation commerciale de la filière ? en regardant notamment ce que font les autres.

    Je pense que c’est notamment un manque de curiosité et de connaissance de nos concurrents (et désormais modèles !) qui nous manque à Bordeaux, créeant une sorte de frustration, et nous rabattant systématiquement sur des débats "techniques" inappropriés et malheureusement qui ne changent pas grand chose à la donne, faisant d’ailleurs doucement rigoler le Monde viticole international.

    En voyageant je me rend compte que les vins du Nouveau Monde sont bons "sans plus" (en général), et sans défauts. Ils plaisent relativement bien aux consommateurs, mais la qualité de gout n’est surement pas leur plus grande qualité.
    Par contre, ils sont parfaitement marketés (habillages, diversitré de l’offre, agressivité commerciale, communication…), organisés, puissants au niveau individuel (grande unités de production), et dotés de force commerciales impressionnantes. A mon avis, cela fait la grande différence avec nous et la clé de leur succès.
    Dans certains pays, certains Bordeaux, palent, à l’étiquette ringarde, collée de travers, en bouteilles légères, fait grise mine…

    Même si il y des manquements au niveau "qualité", on le sais tous, le probleme à Bordeaux n’est ni un probleme de surproduction (pour les raisons évoquées), ni un probleme global de qualité (la MOYENNE des vins n’a jamais était aussi haute), mais davantage un probleme de distribution et de positionnement de nos produits. Il est vrai d’avouer que le marketing est resté pour la majorité d’entre nous (à de rares exceptions) à l’état féodal.

    Voici mon point de vue de jeune sans expérience, mais convaincu que l’on se trompe de débat, et qu"il faut se fédérer au niveau image, communication, et accepter, même si on est mieux sur un tracteur, de mettre les mains dans le "cambouis commercial" si nous voulons avancer.

    Le Monde boit du vin, plus que jamais, et nous avons la plus belle image au Monde : "Bordeaux"…profitons-en !

    Je suis ouvert aux commentaires !

    Très cordialement,

    Thomas Le Grix de la Salle

  2. Thomas,

    Je partage votre vision du problème. La réduction de la production ne doit être qu’une méthode temporaire de court terme pour se caler sur les ventes, mais à moyen et long terme, la seule solution est de vendre plus et voire de replanter. La solution est dans la force commerciale et la présence sur les marchés. Mais je ne crois pas à la collectivité pour ce faire…

    Ce en quoi je crois c’est =
    – plus de liberté pour concevoir les produits
    – moins de barrières douanières pour accéder à certains marchés
    – la présence sur le terrain et le contact client

    C’est pour cette raison que contrairement a de nombreux responsables professionnels je suis plutôt pour le rapport de Mariann Fischer Boel sur la nouvelle OCM viticole (sur le blog).

    Merci

    Yves d’Amécourt

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